Une politique d’alimentation durable commence par le fait de mieux se connaître et d’échanger les expériences
Publié le 10 janvier 2020
Comment se nourrir de manière viable pour la planète ? C’est la réflexion menée par les globe-reporters Sacha, Noah, Paolo, Timothé, Hicham, Martin et Clara de Hénin-Beaumont (62). Rencontre avec Marie DECIMA, chargée de mission au CERDD, le Centre de Ressources sur le Développement durable situé à Loos-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais.
Innovations pour demain et après-demain
C’est la deuxième fois que notre envoyée spéciale Sidonie HADOUX se rend sur la base du 11/19 à Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais. Lors de sa première visite, elle rencontre Stéphanie RONDEL, chargée d’études naturalistes au CPIE Chaîne des terrils pour parler des abeilles. C’est d’ailleurs Stéphanie qui conseille à Sidonie de prendre rendez-vous avec Marie DECIMA, chargée de mission alimentation au CERDD. Les bureaux du CERDD et du CPIE se trouvent à l’intérieur du même bâtiment. Elles se connaissent donc bien.
« Marie travaille sur l’alimentation durable, explique Stéphanie, elle met en réseau les acteurs locaux de l’alimentation pour réfléchir à des projets d’alimentation sur les territoires. C’est très intéressant ! »
La remarque attise la curiosité de notre envoyée spéciale et Sidonie demande à Stéphanie RONDEL de lui envoyer le contact de Marie DECIMA. « Elle est très occupée, mais je vais lui parler du projet, lui dire que c’est bien ! », précise Stéphanie en raccompagnant Sidonie à la sortie.
Trois semaines plus tard, le rendez-vous est pris et Sidonie redécouvre le site du 11/19, sous le soleil. Elle est en avance et en profite pour flâner dans la cité minière qui borde l’ancien carreau de fosse. De cette ancienne mine, elle observe le chevalement précieusement sauvegardé (il n’en reste que 21 sur les 600 qui existaient dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais). Notre journaliste s’avance vers les bureaux n°7 et 8, où se trouve le CERDD, tout en apercevant derrière le bâtiment les deux terrils du site, réputés les plus hauts d’Europe (186 mètres) !
La base 11/19 à Loos-en-Gohelle représente une superficie de 110 hectares de terrils, d’anciens bâtiments d’exploitation minière et de cavalier de mine. Le site a été transformé depuis en Pôle de référence du développement durable et les anciens locaux qui abritaient les activités de la mine ont été investis par plusieurs structures.
En arrivant au CERDD, Sidonie aperçoit une pancarte indiquant que les bureaux du centre de ressources se trouvent à l’étage. Elle monte les escaliers et tombe nez à nez avec un salarié : « J’ai rendez-vous avec Marie DECIMA », indique la journaliste. Cette dernière sort de l’open-space où se trouve son bureau : « Donnez-moi cinq petites minutes que je finisse quelque chose ».
Les deux femmes s’installent dans le couloir, à côté de la machine à café. Après quatre questions, la salle de réunion se libère au rez-de-chaussée. Marie invite Sidonie à poursuivre l’interview plus au calme.
Sources photographiques
Le site du 11/19 est un ancien site minier sur le territoire du Pas-de-Calais. Même si certains éléments ont disparu, le site présente l’avantage d’offrir une vision complète de ce que pouvait être un site minier avec le carreau de fosse, les terrils (résidus de l’exploitation du charbon) et la cité minière où logeaient les ouvriers.
La base 11/19 est ouverte au public. Les promeneurs peuvent monter en haut des terrils, le temps d’une promenade d’une heure, montée et descente.
Aujourd’hui la Base 11/19 connaît une reconversion autour du développement durable et de la culture avec la Scène Nationale, Culture Commune, le CPIE La Chaîne des Terrils, le Centre de Développement d’Eco-Entreprises (CDEE), le Centre Ressource du Développement durable (CERDD). En arrivant sur le site, il est parfois difficile de se repérer.
La Base et les terrils jumeaux du 11/19 constituent l’un des quatre sites du patrimoine minier conservés dans le Nord-Pas-de-Calais. Ces deux chiffres 11 et 19 font référence aux numéros des anciens puits de mine, 11 pour le chevalement métallique des années 1920 et 19 pour la tour de concentration en béton de 1960.
Le CERDD se trouve dans le bâtiment qui abritait autrefois la salle des machines de la mine.
En franchissant la porte du bâtiment, Sidonie emprunte un escalier pour arriver au 1er étage où se trouvent les bureaux du centre de ressource.
Avant de monter, un coup d’œil rapide par la fenêtre pour observer les terrils qui donnent au paysage un caractère si singulier.
Marie DECIMA, dans son bureau.
L’interview commence sur ce petit bout de table, à côté de la machine à café. Marie explique à Sidonie qu’elle a réservé une salle mais malheureusement, cette dernière est occupée. Au bout de quatre questions, la salle se libère et Marie invite Sidonie à poursuivre l’interview au calme.
Marie DECIMA a monté le réseau READY, le Réseau de l’Alimentation durable en Hauts-de-France, qui regroupe une centaine d’acteurs et de structures.
12.Lors de leur première réunion en 2014, ils ont constaté que le système économique de l’alimentation basé sur le prix/volume n’était satisfaisant pour personne.
Le CERDD a édité plusieurs publications sur le thème de l’alimentation durable.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ainsi que présenter le CERDD ?
Qu’entendez-vous par alimentation durable ?
Vous avez participé à la création du projet READY, quels sont ses objectifs ?
Avez-vous des exemples concrets de projets qui ont découlé du réseau READY ?
Comment fonctionne le système économique de l’alimentation ?
Comment accompagnez-vous les territoires à proposer des projets d’alimentation durable ?
Pouvez-vous donner des exemples de projets d’alimentation durable mis en place dans la région ?
Dans le Douaisis, comment le territoire a favorisé le circuit court ?
Dans le Douaisis toujours, quel est l’impact des projets d’alimentation durable sur l’agriculture biologique ? Est-ce qu’il y a plus d’agriculteurs bio ?
Selon vous, pourrait-on réduire l’usage des pesticides pour une agriculture plus saine ?
Avec de plus en plus de surfaces urbaines et une population en constante évolution, y aura-t-il assez de surfaces agricoles pour nourrir les habitants ?
Diriez-vous que les élus n’ont pas encore suffisamment conscience de l’enjeu ?
Est-ce que certaines communes ont pris conscience des enjeux en Hauts-de-France ?
Est-ce que la région Hauts-de-France aide les agriculteurs à passer au bio ?
Du côté des vendeurs de l’alimentation, quel est l’avenir des grandes surfaces ?