Les globes-reporters de 3ème G de l’école Notre-Dame des Champs ont travaillé dur sur les séismes et leurs conséquences. Ils veulent savoir comment ces évenements extrêmes sont gérés en Turquie. Qui de mieux pour leur répondre qu’un sauveteur habitué au terrain ? Turgut KAGITCI, fait partie de l’association de secours Akut.
Environnement et transition énergétique
Le sujet sur les séismes a été préparé en amont avec la classe de 3ème G. Les tremblements de terre font en effet partie de leur programme et le choix des élèves s’est porté sur l’expérience d’un secouriste. Une tâche pas très aisée car les chances que ces derniers parlent français étaient réduites.
Cerise SUDRY-LE DÛ a envoyé des messages à plusieurs organismes de secours dès fin décembre. Mais aucun n’a répondu. Elle s’est alors tournée vers des profils plus "universitaires", en demandant conseil à un ami, doctorant à l’Institut français d’études anatoliennes d’Istanbul, sur les séismes justement. Il a recommandé de parler avec une ingénieure francophone, Karin SESETYAN. Mais à la lecture des questions, elle a estimé qu’elles étaient trop orientées “secours” et a préféré passer la main.
Et là, quelle chance : Akut une association spécialisée dans les secours répond et propose une interview. Seul problème : les secouristes de leur organisme ne parlent pas français, mais certains peuvent parler anglais. L’occasion est trop belle de pouvoir répondre précisément aux questions des globe-reporters et Cerise SUDRY-LE DÛ décide de faire l’interview en anglais.
Mais la neige vient perturber les plans ! Pendant plusieurs jours, il a énormément neigé à Istanbul, entraînant la mobilisation des équipes de Akut et rendant le jour et l’heure de l’interview incertains. Finalement, la responsable communication de l’association donne le numéro de Turgut KAGITCI, qui s’est porté volontaire pour répondre aux questions des globe-reporters. Et il fixe rendez-vous… quelques heures plus tard ! Cerise SUDRY-LE DÛ saute dans le métro pour le retrouver.
L’homme est très sympathique et habitué à parler aux jeunes : ses réponses sont très ludiques ! D’ailleurs, l’entretien était passionnant et notre correspondante elle-même apprend plein de choses : après tout, elle aussi vit à Istanbul, où le risque de séisme est très important. Turgut KAGITCI insiste : il faut être prêt à faire face à un tremblement de terre, préparer un “sac à séisme” et connaître les bases du secourisme. Notre envoyée spéciale ressort avec la résolution de passer des formations très vite !
(La version traduite en français de cette interview est disponible ci-desssous en téléchargement.)
Comment votre vie est-elle affectée au quotidien par les risques de séismes ? Est-ce quelque chose à laquelle vous pensez souvent ?
Quelle formation avez-vous suivi pour pouvoir intervenir lors des séismes ?
Est-ce que vous formez la population ? Dans les écoles ?
Est-ce que l’État a mis en place des campagnes de prévention auprès de la population ?
Quelle est la durée d’un séisme ? Combien de temps durent les répliques ?
Quel est le protocole à suivre lors d’un séisme ?
De quels équipements avez-vous besoin pour intervenir ? Y a-t-il des équipements spécifiques ?
Quelle est la taille d’un groupe de pompiers pour intervenir durant un séisme ?
Y a-t-il beaucoup de morts dans les services de secours durant les interventions ? Est-ce un métier où on risque sa vie ? Est-ce que vous intervenez quoi qu’il arrive ?
Quels sont les différents services de secours qui interviennent ?
Après un séisme les hôpitaux sont-ils systématiquement surchargés ?
À quel point les bâtiments sont-ils endommagés après un séisme ?
Quel est l’impact psychologique sur les services de secours ?
Quel est l’impact psychologique sur les victimes ?
Est-ce qu’il y a des endroits prévus pour la population affectée après un séisme ?
Est-ce que les séismes donnent suite à d’autres fléaux ?
Avez-vous un souvenir marquant d’une intervention post-séisme ?