« Renaturer » nos villes est crucial face au réchauffement climatique
Publié le 20 janvier 2023
Suzana, Perrine et Mélina, globes-reportrices du collège Henry Dunant, à Aumale en Seine-Maritime (France) se demandent comment faire de la place à la nature en ville et quels sont les bienfaits de ces efforts. Marc BARRA, écologue à l’Agence régionale de la biodiversité à Paris explique en quoi consiste sa mission.
Environnement et transition énergétique
La canicule de l’été 2022 est encore dans tous les esprits. En ville, où la nature est peu présente, ces températures extrêmes ont sans doute été plus durement éprouvées par la population ; car si la végétation rafraîchit, le béton a l’effet inverse ! Pour y remédier, les projets de végétalisation se multiplient, notamment à Paris. Et c’est justement sur ces initiatives que souhaitent enquêter les globes-reportrices du collège Henry Dunant.
Pour répondre à leurs questions, notre envoyée spéciale, Chloé DUBOIS, contacte à la demande des apprenties journalistes, Harold LEVREL, économiste écologique au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (CIRED) et enseignant à l’école AgroParisTech. Notre journaliste n’est pas certaine de s’adresser à la bonne personne, car l’homme n’est pas en charge de ces questions en particulier.
Il répond d’ailleurs à Chloé ne pas se sentir « vraiment compétent » en la matière, et nous renvoie vers d’autres spécialistes. Dans la liste qu’il lui fournit figure trois ou quatre noms de personnes spécialisées sur le sujet. Chloé lit d’ailleurs celui de Nathalie MACHON, écologue chargée d’enseignement au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO) au Muséum d’Histoire naturelle.
La végétalisation urbaine est son domaine de travail, mais notre journaliste l’a déjà interviewée en 2022 pour un projet d’article imaginé par d’autres globe-reporters : la préservation de la biodiversité à Paris. Un reportage qui devrait sans doute intéresser la rédaction d’Aumale ! (Voir « pour aller plus loin »)
Après quelques recherches sur les autres personnes recommandées par Harold LEVREL, Chloé décide de contacter Marc BARRA, écologue pour l’Agence régionale de la biodiversité (ARB). Le métier d’écologue consiste à analyser l’impact des activités humaines sur l’environnement et à mettre en place des projets visant à le préserver et à protéger la biodiversité du territoire. Dans le cadre de ses fonctions à l’ARB, Marc BARRA est donc amené à mener des projets de végétalisation en Île-de-France. Et il est spécialisé dans les environnements urbains !
Il répond favorablement à notre demande d’interview et nous donne rendez-vous à la mi-janvier 2023 à l’Institut Paris région, qui héberge l’Agence régionale de la biodiversité, dans le 15ème arrondissement de Paris.
Le jour dit, notre journaliste se présente avec toutes les questions des globe-reportrices dans son sac et quelques autres. Car avant l’entretien, Chloé a, elle aussi, effectué des recherches sur le sujet. Elle a des questions « bonus » qui permettront peut-être de préciser le propos de l’écologue et d’en savoir plus sur ce qu’il appelle la « renaturation » des villes. Pour comprendre son sujet et réaliser un article, mieux vaut poser trop de questions que pas assez !
À l’issue de l’entretien, Marc BARRA propose d’ailleurs à notre journaliste d’emporter un ensemble de livrets liés soit à la végétalisation urbaine, soit à l’Agence régionale de la biodiversité. Ces documents ne doivent pas empêcher de continuer les recherches. L’une des principales activités du journaliste est de multiplier les sources et de vérifier l’info !
Pouvez-vous nous présenter l’Agence régionale de la biodiversité, quelles sont ses missions ?
En quoi consiste votre travail d’écologue à l’ARB ?
Question bonus : Quelle est votre définition de la végétalisation urbaine ?
En quoi la végétalisation pourrait-elle être une solution contre le réchauffement climatique ?
Existe-t-il des effets bénéfiques de la végétalisation urbaine ?
Question bonus : Qu’est-ce que l’artificialisation des sols, et comment lutter contre ce phénomène dans une grande ville ?
Quels aménagements permettent de végétaliser les grandes villes ?
Certaines espèces végétales sont-elles privilégiées ?
Comment sont choisis les espaces qui vont bénéficier d’un aménagement de végétalisation ? Certains sont-ils privilégiés ?
Question bonus : En général, ces projets sont-ils bien acceptés par la population parisienne ? Si non, pourquoi ?
Pouvez-vous nous parler d’un exemple de projet réalisé dernièrement ? En quoi il consiste, où en est le projet, est-ce que ça se passe bien, la population est-elle partie prenante ?
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans le cadre de vos projets de végétalisation ? Y a-t-il des oppositions politiques qui bloquent vos projets ?
Qu’est-ce que le “permis de végétaliser” ?
Comment voyez-vous les villes du futur ?
Question bonus : Pensez-vous que la ville de Paris est à la hauteur des enjeux ?
Avec les JO de 2024 beaucoup d’associations se sont mobilisées contre certains projets Est-ce un moment favorable ?
Avez-vous un message à adresser aux jeunes globe-reporters et globe-reportrices ?