Pour les AMAP, manger est devenu un choix politique
Publié le 13 février 2021
Romain MILLER est administrateur bénévole du Réseau des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) en Île-de-France. Il répond aux questions des globe-reporters et globe-reportrices du collège Jean-François OEBEN, situé dans le 12ème arrondissement de Paris.
Portraits
Dans le cadre de leur travail journalistique, la rédaction du collège Jean-François OEBEN, à Paris, souhaite questionner les actions des grandes surfaces et en savoir sur ce qu’elles mettent concrètement en place pour limiter leurs impacts sur l’environnement. Les rédacteurs en chef s’interrogent : « Ces lieux dédiés à la consommation font-ils plus attention à l’écologie aujourd’hui, qu’hier ? Comment les questions relatives au développement durable se déclinent-elles concrètement dans ces commerces ? »
Pour répondre à leurs questions très travaillées, notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS, contacte certaines des grandes enseignes implantées à Paris : Monoprix, Géant Casino, ou encore Carrefour. Une à une, ces marques déclinent toutes nos demandes d’interview malgré de nombreuses relances. Cela après plusieurs échanges et sans expliciter les raisons du refus. La problématique environnementale semble donc être un sujet délicat à aborder pour les grandes surfaces. C’est déjà une forme de réponse aux questionnements des globe-reporters et les globe-reportrices. Quand on n’a rien à cacher, en général on aime bien en parler.
Pour que les rédacteurs et rédactrices en chef puissent tout de même disposer de matière pour réaliser un article, Chloé fait ce que les journalistes sont parfois obligés de faire dans ce genre de situation : elle doit ré-angler. C’est-à-dire, envisager le sujet avec un autre point de vue. Notre envoyée spéciale se tourne alors vers un autre type de structure, dont le modèle économique est à l’antipode de celui des grandes enseignes : le Réseau des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) en Île-de-France. Il s’agit d’une association qui fédère les quelques centaines d’AMAP présentes en Île-de-France, qui constituent une alternative pour celles et ceux qui souhaitent consommer dans le respect de certaines valeurs écoresponsables, tout en permettant aux paysans, et de plus en plus de paysannes, de produire dans le respect de l’environnement et de s’assurer des revenus décents.
Après quelques coups de fil, notre journaliste est finalement rappelé par Romain MILLER, un administrateur bénévole qui œuvre au sein du Réseau des AMAP en Île-de-France. Ce dernier accepte de répondre à nos questions que Chloé a quelque peu chamboulées.
Qu’est-ce que le réseau des AMAP en Île-de-France ? Quels sont ses principes et ses missions premières ?
Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer en quoi consiste votre travail au sein de ce réseau ?
L’une de vos missions est de structurer le réseau et développer les liens entre les producteurs et les consommateurs. C’est quelque chose qui n’existe pas en grande surface. Selon vous, pourquoi est-ce important ?
En quoi les AMAP représentent-elles une alternative pour l’agriculture paysanne de demain ?
05 Comment sont « recrutés » les paysans pour entrer dans le réseau IDF ? Tous les producteurs du réseau sont en bio ?
Comment gérez-vous les invendus et les produits périmés ? Avez-vous la possibilité de les donner ?
Quelles sont vos politiques en matière d’emballages ?
Comment se déroulent les livraisons ? Existe-t-il une réflexion autour de l’impact écologique (bilan carbone) ?
Observez-vous une demande accrue de produits bio ou écologiques de la part des citoyens et citoyennes en Île-de-France ? Pouvez-vous nous donner quelques chiffres significatifs ?
Quels types de campagnes de communications mettez-vous en place, et à quelles fins ?
L’un de vos objectifs est-il de faire en sorte que le mode de production et de consommation devienne majoritaire et renverse la logique de l’agriculture intensive ?
Les produits bios des grandes surfaces sont-ils une concurrence pour les AMAP ? Si oui, en quoi ? Sinon, pourquoi ? Et en plus, quelle différence entre les produits marqués « bio » par les grandes surfaces et le bio des AMAP ?
Avez-vous un message à adresser aux globe-reporters ?