Pour être spationaute, « il faut savoir rester en bonne santé »
Publié le 8 février 2023
Michel VISO, du Centre national d’études spatiales (CNES), répond aux questions des élèves de CE2A, de l’Ecole élémentaire JOMARD (Paris, 19e) qui s’intéressent à l’entraînement des spationautes avant de partir dans l’espace.
Éducation, jeunesses et sports
Quelle est la différence entre un astronaute, un spationaute, un cosmonaute, un taïkonaute et un gaganaute ? Et comment sont-ils entraînés ? Michel VISO, retraité – actif - du Centre national d’études spatiales (CNES), décrit aux globe-reporters de l’école JOMARD (Paris, 19e) les préparations physiques et cours qu’il a suivis. Il décortique aussi un certain nombre d’idées reçues.
Cet ancien vétérinaire s’est préparé pendant des années à partir dans un vol spatial, pour y mener des recherches sur les réactions des singes dans l’espace. Il a dû se maintenir en bonne forme mais aussi acquérir ou réviser un grand nombre de connaissances : langues vivantes, compétences techniques et sécuritaires, manipulation d’outils, etc.
Sa mission a finalement été avortée pour des raisons géopolitiques, mais il assure avoir appris énormément de choses de cette expérience hors du commun. Il a par ailleurs continué à superviser, depuis la Terre, de nombreuses recherches passionnantes.
Ainsi, Michel VISO a fait carrière comme responsable des programmes scientifiques du CNES, pour la protection planétaire (l’anticipation des risques pour notre planète), l’exobiologie (la recherche de formes de vie extra-terrestre) et les exoplanètes (en dehors de notre système solaire).
Les globe-reporters souhaitent initialement s’adresser à un « coach sportif » de spationaute. Leur envoyée spéciale, la journaliste Camille LAFRANCE, mène des recherches sur internet pour tenter d’en identifier. Elle se rend sur leurs réseaux sociaux pour les contacter, comme Frank DE WINNE, chef du centre d’entraînement des astronautes européens de Cologne, en Allemagne.
Elle repère aussi leurs collègues et cherche par exemple où il ont étudié ou enseigné. Elle se tourne vers l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE-SUPAERO) qui la renvoie vers l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Institut de Médecine et de Physiologie Spatiales (MEDES). Mais les entraîneurs européens ne travaillent pas à Paris, il est donc logistiquement compliqué de les interviewer.
Camille contacte des chercheurs, comme Cyril SZOPA, professeur à l’Université Paris-Saclay, au Laboratoire Atmosphères Milieux Observations Spatiales. Il lui parle du parcours de Michel VISO.
Francis ROCARD - interviewé par ailleurs par les élèves de CE2 de l’école JOMARD au sujet des missions sur Mars - lui conseille également de le contacter. Elle lui écrit donc un courriel et il se montre très réactif et motivé. Ce passionné occupe sa retraite à faire de la vulgarisation scientifique.
Afin de pouvoir illustrer cette interview avec des photos, Camille propose de le rencontrer au sein du Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, dont il est membre du conseil scientifique.