Le plastique, ce n’est pas si fantastique !

Publié le 14 janvier 2021

Benjamin, Nina, Baptiste, Thalya, Winona, Yaël, Alia, Julia, Emma, Marius, globe-reporters en classe de CE2 s’intéressent à la pollution plastique dans la Seine. Romain TRAMOY, chercheur au Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) de l’Université de Créteil, répond à leurs questions.

Environnement et transition énergétique

D’où vient le plastique qui flotte dans la Seine ou qui traine sur les berges ? Que devient-il ? Est-ce qu’on peut le nettoyer ? Ce sont quelques-unes des questions que se posent Benjamin, Nina, Baptiste, Thalya, Winona, Yaël, Alia, Julia, Emma, Marius, élèves de CE2 à l’école primaire Littré dans le 6ème arrondissement de Paris.

Munie de leur questionnaire, notre envoyée spéciale, la journaliste Valérie ROHART, va à la rencontre du scientifique Romain TRAMOY. Romain est chercheur au Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) de l’Université de Créteil, près de Paris. Il étudie la pollution de la Seine par le plastique.

Il travaille dans son laboratoire, mais passe aussi beaucoup de temps sur le terrain. Il lui arrive de rester des heures sur un pont pour compter les déchets qui flottent et suivent le courant, ou d’aller sur les berges recenser les déchets plastiques y sont échoués.

Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi récolter et peser les déchets pris dans les barrages destinés à nettoyer la Seine, ou encore étudier les déchets en essayant de déterminer depuis combien de temps le plastique se décompose dans le fleuve et bien d’autres travaux.

« Tout ce qui est dans le labo sert pour les microplastiques et non pas pour les macros à quelques exceptions près. Pour les plastiques macros, la caractérisation est principalement visuelle et ne fait donc pas appel à de la « belle science ». C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que les macros ont été délaissés par la communauté scientifique », explique le scientifique.

Le Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) se trouve à l’Université de Créteil près de Paris, au coeur d’un bâtiment qui s’appelle la Maison des Sciences de l’environnement. C’est ici que nous avons rencontré une autre chercheuse qui s’intéresse à la pollution de l’air.

Romain TRAMOY est l’un des rares chercheurs qui travaillent sur la pollution plastique dans la Seine. Ce type d’études est d’ailleurs assez récent.

« Ce n’est pas parce que je ne travaille pas dans un labo avec des appareils que les scientifiques comme moi sont de seconde zone », précise-t-il.

Un entretien réalisé le 12 janvier 2021

Sources photographiques

Les berges de la Seine à Alfortville pendant la crue de l’hiver 2018 © Romain TRAMOY
Les berges de la Seine à Alfortville pendant la crue de l’hiver 2018 © Romain TRAMOY
Estuaire de la Seine, aout 2019 déchets échoués sur une berge et collectés soigneusement avec leur emplacement © Romain TRAMOY
Estuaire de la Seine, aout 2019 déchets échoués sur une berge et collectés soigneusement avec leur emplacement © Romain TRAMOY
Le
Le "trait de châlut", c’est ce qu’on retrouve au fond de la Seine dans la baie, à l’aval du pont de Normandie (2019) © Romain TRAMOY
"Distribution d’emballages de microlax trouvés échoués dans l’estuaire de la Seine, un médicament dont la date limite de consommation est gravée dessus permettant d’estimer leur temps de rétention dans l’estuaire." © Romain TRAMOY
Romain TRAMOY est chercheur à l’université de Créteil © Globe Reporters
Romain TRAMOY est chercheur à l’université de Créteil © Globe Reporters
C’est dans ce laboratoire que les déchets de la Seine sont étudiés © Globe Reporters
C’est dans ce laboratoire que les déchets de la Seine sont étudiés © Globe Reporters
Avec ce microscope, les chercheurs déterminent quel plastique et quelle origine © Globe Reporters
Avec ce microscope, les chercheurs déterminent quel plastique et quelle origine © Globe Reporters
Cette hotte permet de travailler sans respirer les solvants et d’éviter la contamination des échantillons © Globe Reporters
Cette hotte permet de travailler sans respirer les solvants et d’éviter la contamination des échantillons © Globe Reporters
Tout le matériel est soigneusement protégé pour que d’autres particules ne rentrent pas dans les éprouvettes © Globe Reporters
Tout le matériel est soigneusement protégé pour que d’autres particules ne rentrent pas dans les éprouvettes © Globe Reporters
Le matériel de laboratoire est décidément beaucoup en plastique ! Mais pas à usage unique © Globe Reporters
Le matériel de laboratoire est décidément beaucoup en plastique ! Mais pas à usage unique © Globe Reporters
Les entonnoirs en verre sont aussi protégés de la poussière © Globe Reporters
Les entonnoirs en verre sont aussi protégés de la poussière © Globe Reporters
Des échantillons de plastique © Globe Reporters
Des échantillons de plastique © Globe Reporters
14 D’autres échantillons soigneusement protégés notamment de l’humidité © Globe Reporters
14 D’autres échantillons soigneusement protégés notamment de l’humidité © Globe Reporters
Les berges de la Seine à Alfortville pendant la crue de l’hiver 2018 © Romain TRAMOY
Estuaire de la Seine, aout 2019 déchets échoués sur une berge et collectés soigneusement avec leur emplacement © Romain TRAMOY
Le
Romain TRAMOY est chercheur à l’université de Créteil © Globe Reporters
C’est dans ce laboratoire que les déchets de la Seine sont étudiés © Globe Reporters
Avec ce microscope, les chercheurs déterminent quel plastique et quelle origine © Globe Reporters
Cette hotte permet de travailler sans respirer les solvants et d’éviter la contamination des échantillons © Globe Reporters
Tout le matériel est soigneusement protégé pour que d’autres particules ne rentrent pas dans les éprouvettes © Globe Reporters
Le matériel de laboratoire est décidément beaucoup en plastique ! Mais pas à usage unique © Globe Reporters
Les entonnoirs en verre sont aussi protégés de la poussière © Globe Reporters
Des échantillons de plastique © Globe Reporters
14 D’autres échantillons soigneusement protégés notamment de l’humidité © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Depuis quand trouve-t-on du plastique dans la Seine ?

  • Quelle quantité de plastique y a-t-il dans la Seine ?

  • D’où viennent les déchets plastiques de la Seine ?

  • Où vont-ils ?

  • Est-ce que l’on trouve des microplastiques, ces minuscules billes de plastique ?

  • Comment fait-on pour recueillir les déchets plastiques de la Seine ?

  • Peut-on nettoyer la Seine de tous ses déchets plastiques ?

  • Donc il faut concentrer les efforts sur la réduction de l’utilisation des plastiques ?

  • Quelles sont les conséquences de ces déchets plastiques sur les êtres vivants de la Seine et sur nous ?

  • Qu’est-ce qui explique que la chimie de la Seine soit meilleure ?

  • Est-ce que les déchets plastiques ont des conséquences sur les poissons ?

  • Y a-t-il des études sur la pollution plastique de la Seine ?

  • Est-ce que ça veut dire que les études sur la pollution plastique dans la Seine sont récentes ?

  • Est-ce qu’un jour la Seine pourra redevenir propre sans déchet ?

  • Comment peut-on faire pour qu’il n’y ait plus de déchet plastique dans la Seine ?

  • Question bonus : quel message souhaitez-vous adresser aux Globe Reporters ?

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