Le chantier du tunnel sous la manche ; une belle aventure technologique
Publié le 7 février 2023
La rédaction de l’école Anne Hébert, à Québec, s’intéresse à la construction du Tunnel sous la Manche qui réunit la France à l’Angleterre. Philippe COZETTE, qui a travaillé sur le chantier, répond à leurs questions.
ECONOMIE, HISTOIRE ET POLITIQUE
Impossible de parler du tunnel sous la Manche sans évoquer Philippe COZETTE. Ce conducteur d’engin de chantier a travaillé sur ce projet un peu fou. À bord de son tunnelier, il a creusé les derniers centimètres entre la France et l’Angleterre. Il suffit de quelques clics sur un moteur de recherche, pour tomber sur lui. Et c’est évidemment ce qui arrive aux rédacteurs et rédactrices en chef de la classe de Louis TRUDEL. Ils trouvent aussi rapidement des informations sur son homologue britannique, Graham FAGG, malheureusement décédé.
Notre envoyée spéciale en France, la journaliste Léa VILLALBA, commence ses recherches pour rencontrer M. COZETTE. Une mission pas si simple. Elle contacte un blog spécialisé sur l’histoire du Tunnel. Elle écrit aussi à Eurostar, la compagnie qui exploite la liaison ferroviaire entre la France et l’Angleterre. À chaque fois, elle demande les coordonnées de Philippe COZETTE ou d’une autre personne qui puisse répondre à nos questions.
Léa cherche sur Linkedin, un réseau social professionnel sur Internet. Après un certain temps, elle reçoit une réponse du service de presse d’Eurostar. On lui donne une adresse courriel, mais personne ne répond aux messages envoyés.
Notre envoyée spéciale tombe sur un communiqué de presse de la société Getlink, une compagnie qui utilise aussi le tunnel sous la Manche. Ce communiqué cite Yann LERICHE. Elle lui écrit. Pas de nouvelles.
Sur le site de Getlink, elle clavarde pour trouver le contact de M. COZETTE. Après plusieurs courriels aux différents relationnistes de presse, mais toujours aucune piste. Elle change son fusil d’épaule et contacte l’Office de tourisme de la ville de Calais. Après tout, le Tunnel sous la Manche est aussi une activité touristique et ils doivent bien avoir des contacts !
Son obstination finit par payer. Elle reçoit finalement une réponse et le numéro de téléphone de Philippe COZETTE !
Quelques jours après le Nouvel An, elle appelle M. COZETTE pour convenir d’une date. Immédiatement, il dit adorer partager son histoire, notamment auprès des jeunes. Il accepte la proposition d’interview et le rendez-vous est fixé pour le 12 janvier 2023, à Peuplingues, le village où il habite.
Le 12 janvier, il pleut des cordes quand Léa prend la route depuis Lille, dans le nord de la France. Pour rejoindre Peuplingues, il faut 1h30 environ. Quand elle arrive à l’endroit convenu, M. COZETTE l’attend dans sa voiture et lui propose de faire un tour.
Ensemble, ils visitent les lieux en rapport avec le Tunnel sous la Manche. Du premier chantier de creusement, jusqu’au tunnel lui-même. Philippe COZETTE la fait même entrer sur des voies pour traverser la Manche. Mais mauvaise surprise, lls restent presque bloqués là, sans pouvoir revenir en arrière ! Obligé d’aller jusqu’en Angleterre ! Mais heureusement, Philippe réussit à faire demi-tour.
Après quelques photos prises depuis la voiture (car il pleut trop), Philippe ramène notre envoyée spéciale au point initial. Ils décident de faire l’entrevue sur place. La pluie est incessante et les cafés du coin sont tous fermés.
Il explique à Léa certaines anecdotes concernant le chantier, les nouveautés aussi et la réalité actuelle du tunnel. Philippe lui montre aussi le livre qu’il a coécrit avec Éric DUSSAULT sur son aventure lors du chantier du Tunnel sous la Manche.
Après l’entrevue, petite accalmie côté pluie. Il est possible de sortir le bout du nez. Léa et Philippe en profitent pour prendre une photo. Puis, Léa dit au revoir à cet adorable monsieur qui a toujours le sourire aux lèvres.