« Laissons la nature envahir les villes », Philippe PEIGER
Publié le 21 décembre 2020
Oumar, Selina, Marie, Élisa et Omar, de Paris, souhaitent dresser le portrait du projet « La Ferme du rail » et savoir en quoi il s’inscrit complètement dans une démarche écolo et solidaire. Philippe PEIGER, le paysagiste du lieu, répond à leurs questions.
Portraits
Quel est ce nouveau site parisien qui vient de remporter le prix citoyen 2020, délivré par l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes - qui récompense chaque année un projet « exemplaire, issu d’une démarche concertée dans les domaines de l’architecture, du paysage, de l’urbanisme et de l’aménagement. » ? Pour le savoir, Oumar, Selina, Marie, Élisa et Omar souhaitent parler à Clara SIMAY ou Philippe PEIGER - respectivement architecte et paysagiste de la Ferme du rail.
Selon les recherches des globe-reporteur·ices, ces deux personnes sont les mieux à même de répondre à leurs questions et ils chargent notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS, de solliciter un rendez-vous avec les deux maîtres d’œuvre. Chloé les contacte via Linkedin. Il s’agit d’un réseau social professionnel sur lequel on peut mettre en avant son parcours et ses différentes expériences professionnelles.
Un premier message destiné à l’architecte reste sans réponse, mais Philippe PEIGER, le paysagiste, donne des nouvelles rapidement et est d’accord pour un entretien. En revanche, confinement oblige, Philippe limite ses allées et venues sur Paris. Convenir d’un rendez-vous n’est donc pas chose facile. Finalement, un lundi matin, il prévient Chloé qu’il sera le mercredi sur différents chantiers, entre Paris et Pantin. Il pourra dégager un peu de temps, mais ne sait pas encore où et quand. Chose certaine, ce ne sera pas sur le site de la Ferme du rail. Ne reste plus qu’à se tenir prêt et à attendre les consignes.
Le mercredi matin, alors que notre journaliste se rend dans une ferme pour les besoins d’un autre reportage, elle reçoit un message pour la prévenir : le rendez-vous est fixé à la Recyclerie, où Philippe PEIGER est aussi engagé en tant que paysagiste, à 13h00. Chloé ne peut pas laisser passer cette opportunité. Elle accepte, même si cela la contraint à prendre un taxi entre les 2 lieux d’interview pour arriver à l’heure.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le lieu, la Recyclerie est une ancienne gare de la petite ceinture, située dans le 18ème arrondissement de Paris. Elle a été réhabilitée « en lieu de vie ». L’espace a pour ambition « de sensibiliser le public aux valeurs éco-responsables ».
Arrivée sur place, Chloé est accueillie par le paysagiste, installé dans un coin mezzanine autour d’un café. Quelques dizaines de personnes sont présentes, car une distribution alimentaire est organisée au rez-de-chaussée. L’interview se déroule sans encombre et Philippe répond à toutes les questions des globe-reporteur·ices.
Pour conclure cette rencontre, il lui propose de faire le tour du propriétaire qui accueille de nombreuses installations (ménagerie, ferme urbaine, espace bar-restauration, ruches, toit végétal...) et lui raconte l’histoire du lieu.
Concernant la Ferme du rail, idée de départ de ce reportage, notre envoyée spéciale va essayer de s’y rendre pour prendre quelques photos dès que possible.
Pouvez-vous vous présenter et nous dire en quoi consiste votre métier ?
Question bonus : quel est le travail que vous avez réalisé à La Recyclerie ?
Pouvez-vous nous parler du projet de la Ferme du rail ? Quel est l’objectif du lieu ?
Qui a eu l’idée du nom « la Ferme du rail » ? Depuis quand est-elle ouverte ?
Concrètement, en quoi a consisté votre travail dans le cadre de la création de la Ferme du rail ?
Selon vous, s’agit-il d’un espace d’agriculture urbaine ? Pourquoi ?
La Ferme du rail est-elle une association ? Qui a mis en place le financement solidaire ? La mairie de Paris fournit-elle une aide financière ?
Le projet architectural est écologique. Quels sont les matériaux utilisés et pourquoi ? Qu’est-ce que le bois paille éco conçu ? Le bâtiment d’habitation est-il aux normes BBC ?
Ce sont des logements sociaux ou privés ? Qui y habite ?
Connaissez-vous les actions de réinsertions sociales qui y sont proposées ? À quels types de personnes cela s’adresse ?
Le restaurant, Le Passage à niveau, sert-il les légumes cultivés de la ferme ? Les fruits et légumes sont-ils vendus ou consommés en dehors du site ?
Comment s’organise le compost et quoi ça sert ? Les habitants et restaurateurs du quartier amènent-ils leurs propres déchets ?
Comment sont gérés les déchets non organiques ?
Comment fonctionnent les différents potagers ? Qu’est-ce que la permaculture, l’aquaponie et l’agroforesterie ?
Les promeneurs peuvent-ils se balader librement à la Ferme du rail ?
Question bonus : Avez-vous un message à adresser aux globe-reporters ?