L’oina, le sport national roumain en pleine renaissance
Publié le 5 mars 2023
C’est l’histoire de la renaissance d’un sport méconnu que veulent découvrir Evo, Meriem, William et Amin, élèves de 4ème E au Collège Paul VERLAINE, à Paris. Nicolae DOBRE, président de la Fédération Roumaine de Oina mais aussi à Dumitru VOICULESCU en charge de la section Oina au club « Dacia Mioveni 2012 », répondent à leurs questions.
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« L’oina », voici un sport méconnu en France et ailleurs. C’est pourtant le sport national de la Roumanie, une discipline que les Roumains pratiquent depuis des centaines et des centaines d’années et qui a une histoire attachante. Car l’oina connaît actuellement un regain d’intérêt en Roumanie, mais pas que. C’est l’histoire de cette renaissance que veulent découvrir Evo, Meriem, William et Amin, élèves de 4ème E au Collège Paul Verlaine à Paris.
Pour découvrir l’oina, Nicolae DOBRE, président de la Fédération roumaine de ce sport depuis une quinzaine d’années, nous donne rendez-vous dans la ville de Mioveni, à environ une heure de Bucarest. Lui-même vit assez loin d’ici, à Constanţa, à plus de 4 heures de route, au bord de la mer Noire.
Mais Nicolae DOBRE veut faire découvrir à notre reporter Benjamin RIBOUT le sport national roumain et, pour lui, rien de mieux que d’assister à un match. Il a donc pensé à en organiser un dans la ville de Mioveni où se trouve l’un des plus importants clubs de oina du pays, le « Dacia Mioveni 2012 ». Il a ainsi demandé à Dumitru Voiculescu, colonel à la retraite, coordonnateur de la section de oina du « Dacia Mioveni 2012 », d’organiser ce match.
Celui-ci va donc voir s’affronter les joueuses d’une des équipes féminines du club. Le match est alerte, l’engagement total. L’oina ressemble au base-ball, mais ses origines sont bien roumaines : on s’imagine des bergers roumains pratiquer ce sport, entourés de leurs troupeaux dans les sommets des Carpates, il y a très longtemps.
C’est cette histoire que nous raconter à la fois Nicolae DOBRE et Dumitru VOICULESCU lorsque nous prenons place, après le match, dans une grande salle au-dessus du terrain.
Mioveni est tout sauf une ville comme les autres en Roumanie, et pour cause : c’est ici que se trouve l’immense usine Dacia - Renault qui surplombe toute la communauté. De la salle sportive, on ne peut pas la rater. Créée en 1966 sous le communisme, l’usine de voitures a été reprise en 1999 par le constructeur français, avec le succès international retentissant que l’on connaît. Regardez bien les photos qui illustrent ce reportage et vous verrez qu’il est plutôt monnaie courante de voir des voitures Dacia dans les rues de Mioveni.
Les liens avec la France sont si forts à Mioveni que le maire de la ville a même la gentillesse de venir échanger avec notre reporter à la fin de l’interview avec Nicolae et Dumitru, pour parler de sa ville qui vit pour l’automobile, mais aussi de la place de l’oina dans sa communauté.
Car l’oina connaît aujourd’hui un magnifique essor. Pourtant, au début des années 1990, ce sport n’avait plus vraiment la côte en Roumanie et notamment chez les jeunes. Une renaissance qui doit beaucoup aux deux personnes interviewées par notre correspondant dans ce pays, Benjamin RIBOUT. Aujourd’hui, non seulement le sport est à nouveau présent dans tout le pays, via des clubs et dans les écoles, mais celui-ci commence même à émerger à l’international.
Une interview réalisée en janvier 2023
L’entretien est réalisé en roumain. Une traduction en français est téléchargeable en pied d’article.