Pour parler de traditions et des cultures autochtones, notre envoyée spéciale rencontre Vicky DESFOSSÉS-BÉGIN et Samuel BERGERON au musée des Abénakis d’Odanak. Ils répondent aux questions des globe-reporters Hasan, Isshak et Mohammed, en 6ème au collège Édouard Vaillant à Vierzon, ainsi qu’à ceux du collège Jean Lafosse sur l’île de La Réunion.

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

Odanak, une communauté autochtone des Abénakis, a la chance de posséder le premier musée autochtone du Québec, ouvert en 1965. On y découvre les traditions et de la culture de ce peuple.

Vicky DESFOSSÉS-BÉGIN est coordinatrice de projets pour le musée et Samuel BERGERON est responsable de l’animation. Ils ont donc l’habitude de parler à des groupes scolaires. Ils précisent à Marine LEDUC, l’envoyée spéciale de Globe Reporters, qu’ils sont allochtones, c’est-à-dire non-autochtones. Ils travaillent ici en collaboration avec les Abénakis qui gèrent le musée.

Pour Marine, c’est une aubaine de pouvoir rester dans la commune, car elle doit seulement marcher 10 minutes pour rejoindre tous les lieux où elle réalise les interviews. Rien à voir avec les conditions de travail dans une grande ville comme Montréal où il arrive de devoir faire une heure de trajet entre chaque rencontre.

À son arrivée au musée, notre envoyée spéciale découvre une exposition intitulée « L’Indien au-delà d’Hollywood ». Il s’agit de briser les stéréotypes créés par les films de Western. Parmi les objets qui représentent les « Indiens » selon des clichés, Marine y voit une poupée Pocahontas, la même avec laquelle elle jouait petite. Il est parfois difficile de briser les représentations de son enfance, mais c’est un travail continu, surtout dans le métier de journaliste. Ces représentations causent du tort aux personnes concernées, car elles les figent dans des images fantasmées et fausses. Comme lorsqu’on représente le Français avec une moustache, un béret et une baguette de pain ! La réalité est toute autre. Et c’est le travail du journaliste de montrer ce qui est réel, pour changer les perceptions fabriquées.

Interview réalisée en novembre 2019

Sources photographiques

Entrée du musée des Abénakis d’Odanak.

L’intérieur du musée.

Vicky DESFOSSÉS-BÉGIN et Samuel BERGERON.

Carte de l’ancien territoire des Abénakis.

Entrée de l’exposition temporaire sur la figure de l’Indien dans les films hollywoodiens.

Panneau dans l’exposition temporaire.

La représentation des guerriers indiens dans le sport.

Petit jeu dans l’exposition. Il faut habiller l’Indien selon les critères d’Hollywood. La coiffe de plumes passe.

Lors d’un autre essai, le manteau abénaki traditionnel ne passe pas : « trop authentique ! ».

Les poupées Pocahontas en vitrine.

Rectifications sur les femmes autochtones.

Un écriteau qui décrit les autochtones aujourd’hui.

Alanis O’Bomsawin, une abénakise qui est devenue une cinéaste reconnue à l’international. Elle a réalisé des documentaires sur les autochtones.

Des Abénakis qui vivent à Odanak aujourd’hui.

Sources sonores

• Merci de vous présenter.

• Question bonus : Quels sont les mots les plus appropriés pour parler des premiers habitants du Québec ?

• La culture autochtone a-t-elle disparu ?

• Il existe 3 peuples autochtones au Québec : quels sont leurs points communs ?

• Pourquoi les autochtones ont-ils été mis dans ce que certains appellent des « réserves » ?

• Les cultures autochtones sont-elles protégées aujourd’hui ? Pourquoi ?

• Comment ce musée a-t-il été accueilli par les Québécois ? Et par les Autochtones eux-mêmes ?

• Qui sont les visiteurs ? Combien sont-ils par an ?

• Est-ce qu’aujourd’hui les autorités du Québec mettent en valeur les cultures autochtones ?

• Est-ce que l’intégration des autochtones est favorisée au Québec ?

• Que peut-on retenir des cultures autochtones aujourd’hui ?

• Pouvez-vous nous parler de l’exposition en cours dans le musée qui est consacrée aux clichés sur les autochtones dans le cinéma d’Hollywood ?