L’agriculture urbaine nourrit avant tout les esprits

Publié le 18 décembre 2020

Fatima-Zahra, Dorothée, Mélissa, Lili, Anaïs P. et Rayan de Suresnes et Oscar, Sérine et Laure de Hénin Beaumont, décryptent les enjeux liés à l’agriculture biologique. L’objectif est d’en savoir plus sur les méthodes de production, et sur les conséquences d’une systématisation du bio dans une région où la question de l’autonomie alimentaire se pose. Muriel BUFF travaille pour l’association V’île fertile au sein d’une micro-ferme collective. Elle répond à leurs questions et explique son travail.

Portraits

Fatima-Zahra, Dorothée, Mélissa, Lili, Anaïs, Rayan, Oscar, Sérine et Laure s’interrogent : l’agriculture biologique est-elle la solution pour limiter les impacts négatifs de l’agriculture conventionnelle sur les sols, et plus largement sur l’environnement ? Peut-elle permettre de nourrir toute la population ? Pour trouver des réponses sur ce sujet complexe et politique, notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS commence par chercher les terres agricoles certifiées bio en Île-de-France. Mais les agriculteurs et agricultrices qu’elles contactent et relancent ne répondent négativement. 

Une autre piste se présente du côté du projet de ferme sur le toit du Parc des expositions de Paris, un oasis de verdure de 14 000 m2.

Mais la période est difficile et en ces temps de confinement, celles et ceux avec qui Chloé réussit à discuter au téléphone expliquent manquer de temps pour la recevoir ; bien que le programme Globe Reporters Environnement leur paraisse d’une grande importance.

Notre journaliste entreprend donc de nouvelles recherches et découvre l’existence de l’association V’île fertile. La structure gère une micro-ferme collective à la lisière du bois de Vincennes où chacun et chacune peut participer à la culture de légumes produits sur cette parcelle. Après lecture du site, il semble qu’une personne y travaillant pourra répondre aux questions que se posent les rédactrices en chef. Chloé contacte donc l’association et entre en contact avec Muriel BUFF qui accepte avec plaisir de recevoir notre envoyée spéciale. Un rendez-vous est fixé.

Pour parcourir les près de 7 kilomètres qui la sépare de la ferme - dont une grande partie à travers les Bois de Vincennes, notre journaliste effectue son trajet à vélo et à pied. Elle se rend jusqu’au Jardin d’agronomie tropicale René Dumont, où se situe la ferme, à l’extrême est du bois. Selon Muriel, peu de visiteur·ses s’aventurent jusqu’ici, ce qui fait de l’endroit un espace tranquille et privilégié au sein de la métropole.

Autour d’un café pour se réchauffer - parce que nous réalisons l’interview en extérieur par un matin brumeux - la salariée de l’association nous parle du projet V’île fertile et de leurs méthodes de production. Si les produits qui y sont cultivés ne sont pas certifiés « Bio », notamment parce que les démarches pour obtenir le fameux label n’ont pas été entreprises, les pratiques des bénévoles sont écologiques et naturelles. L’objectif est de toucher la terre le moins possible. Comme le précise leur site internet, l’association n’utilise ni pesticides ou intrants chimiques, et « les amendements sont à base de produits naturels (corne broyée, patentkali et autres engrais autorisés en agriculture biologique, compost, etc.) ».

Une fois les réponses recueillies et enregistrées, Muriel et Chloé font le tour de la ferme. Notre envoyée spéciale peut ainsi voir de plus près les « planches » cultivées, la serre qui sert à faire pousser les tomates, ou l’espace de compostage qui est un peu différent de ce que nous avons l’habitude de voir.

Avant de se quitter, la productrice précise que l’ensemble du site est ouvert et invite qui le souhaite à venir participer à la production des légumes ou aux différents ateliers qui s’y tiennent. L’association organise d’ailleurs des rendez-vous avec des classes, et ce même durant le confinement - puisque tout se passe en plein air, et que les gestes barrières peuvent être respectés. Si c’est une aventure qui vous tente, ainsi qu’au reste de la classe, il vous suffit de lui envoyer un mail !

Un reportage réalisé en décembre 2020

Sources photographiques

Portrait de Muriel, devant les lopins de terre cultivés © Globe Reporters
Portrait de Muriel, devant les lopins de terre cultivés © Globe Reporters
Pour se rendre à la micro-ferme, notre envoyée spéciale doit traverser tout le bois de Vincennes en vélib, et continuer à pied © Globe Reporters
Pour se rendre à la micro-ferme, notre envoyée spéciale doit traverser tout le bois de Vincennes en vélib, et continuer à pied © Globe Reporters
La micro-ferme est installée près des anciens bâtiments construits pour l’exposition coloniale de Paris du début du XIXème siècle © Globe Reporters
La micro-ferme est installée près des anciens bâtiments construits pour l’exposition coloniale de Paris du début du XIXème siècle © Globe Reporters
Cette construction est l’endroit où se tiennent les ventes directes des légumes cultivés à la ferme. Pour savoir qui l’a construite, il vous faut écouter Muriel BUFF qui nous le raconte © Globe Reporters
Cette construction est l’endroit où se tiennent les ventes directes des légumes cultivés à la ferme. Pour savoir qui l’a construite, il vous faut écouter Muriel BUFF qui nous le raconte © Globe Reporters
La maison qui sert de lieu collectif à Muriel et aux bénévoles. Il s’agit d’une ancienne maison qui servait auparavant aux gardiens du parc et à leurs familles © Globe Reporters
La maison qui sert de lieu collectif à Muriel et aux bénévoles. Il s’agit d’une ancienne maison qui servait auparavant aux gardiens du parc et à leurs familles © Globe Reporters
La serre de la micro-ferme permet de cultiver certains fruits et légumes qui aiment particulièrement la chaleur et le soleil, comme les tomates ou les melons. Avec l’hiver, les bacs sont vides © Globe Reporters
La serre de la micro-ferme permet de cultiver certains fruits et légumes qui aiment particulièrement la chaleur et le soleil, comme les tomates ou les melons. Avec l’hiver, les bacs sont vides © Globe Reporters
Muriel nous fait faire le tour pour nous montrer les différentes installations. © Globe Reporters
Muriel nous fait faire le tour pour nous montrer les différentes installations. © Globe Reporters
Derrière la serre, c’est un immense espace qui est réservé au compostage © Globe Reporters
Derrière la serre, c’est un immense espace qui est réservé au compostage © Globe Reporters
Un espace qui ne ressemble pas au compost traditionnel. Là encore, pour en savoir plus, il vous faudra écouter Muriel qui nous en parle © Globe Reporters
Un espace qui ne ressemble pas au compost traditionnel. Là encore, pour en savoir plus, il vous faudra écouter Muriel qui nous en parle © Globe Reporters
Devant la maison, on retrouve toutes les planches de légumes. Bien que nous soyons en pleine « saison morte », des engrais verts sont cultivés pour rendre la terre plus fertile © Globe Reporters
Devant la maison, on retrouve toutes les planches de légumes. Bien que nous soyons en pleine « saison morte », des engrais verts sont cultivés pour rendre la terre plus fertile © Globe Reporters
Une autre vue du potager © Globe Reporters
Une autre vue du potager © Globe Reporters
Sur le côté, ces planches sont réservées pour des cultures plus libres, moins concernées par les impératifs de rendements © Globe Reporters
Sur le côté, ces planches sont réservées pour des cultures plus libres, moins concernées par les impératifs de rendements © Globe Reporters
À l’entrée de la micro-ferme, V’île Fertile accueille les visiteur·ses avec un message de bienvenue et une invitation à une méga-fiesta en 2021 ! © Globe Reporters
À l’entrée de la micro-ferme, V’île Fertile accueille les visiteur·ses avec un message de bienvenue et une invitation à une méga-fiesta en 2021 ! © Globe Reporters
Muriel, devant le potager collectif © Globe Reporters
Muriel, devant le potager collectif © Globe Reporters
Portrait de Muriel, devant les lopins de terre cultivés © Globe Reporters
Pour se rendre à la micro-ferme, notre envoyée spéciale doit traverser tout le bois de Vincennes en vélib, et continuer à pied © Globe Reporters
La micro-ferme est installée près des anciens bâtiments construits pour l’exposition coloniale de Paris du début du XIXème siècle © Globe Reporters
Cette construction est l’endroit où se tiennent les ventes directes des légumes cultivés à la ferme. Pour savoir qui l’a construite, il vous faut écouter Muriel BUFF qui nous le raconte © Globe Reporters
La maison qui sert de lieu collectif à Muriel et aux bénévoles. Il s’agit d’une ancienne maison qui servait auparavant aux gardiens du parc et à leurs familles © Globe Reporters
La serre de la micro-ferme permet de cultiver certains fruits et légumes qui aiment particulièrement la chaleur et le soleil, comme les tomates ou les melons. Avec l’hiver, les bacs sont vides © Globe Reporters
Muriel nous fait faire le tour pour nous montrer les différentes installations. © Globe Reporters
Derrière la serre, c’est un immense espace qui est réservé au compostage © Globe Reporters
Un espace qui ne ressemble pas au compost traditionnel. Là encore, pour en savoir plus, il vous faudra écouter Muriel qui nous en parle © Globe Reporters
Devant la maison, on retrouve toutes les planches de légumes. Bien que nous soyons en pleine « saison morte », des engrais verts sont cultivés pour rendre la terre plus fertile © Globe Reporters
Une autre vue du potager © Globe Reporters
Sur le côté, ces planches sont réservées pour des cultures plus libres, moins concernées par les impératifs de rendements © Globe Reporters
À l’entrée de la micro-ferme, V’île Fertile accueille les visiteur·ses avec un message de bienvenue et une invitation à une méga-fiesta en 2021 ! © Globe Reporters
Muriel, devant le potager collectif © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre association ?

  • Quels sont les missions et les objectifs de V’île Fertile ?

  • Pouvez-vous nous décrire la ferme, son organisation et nous dire ce que vous produisez ?

  • Est-ce que vous utilisez des engrais naturels ? Si oui, lesquels ?

  • Au sein de votre micro-ferme, toutes les productions sont bio ? Pourquoi avoir fait ce choix ?

  • Quels sont les critères à remplir pour avoir le label bio ? Et pouvez-vous nous préciser quelles sont les différences concrètes entre les différents labels bio ou respectueux de l’environnement et pourquoi certains agriculteurs qui n’utilisent pas de pesticides ni d’engrais chimiques n’ont pas le label bio, comme vous par exemple ?

  • Où vendez-vous vos productions ? Les productions agricoles biologiques sont-elles plus difficiles à vendre ?

  • Avec le temps, avez-vous commencé à cultiver d’autres fruits ou légumes ? Ou à l’inverse, avez-vous arrêté d’en cultiver certains ? Si oui, pourquoi ?

  • On dit que l’autonomie alimentaire de Paris est de trois jours. Vous estimez que les productions de la ferme peuvent nourrir combien de personnes ?

  • En quoi l’agriculture conventionnelle peut-elle poser des problèmes environnementaux ?

  • Selon vous, quelles pourraient être les solutions pour que l’agriculture soit moins polluante ou impacte moins négativement l’environnement ? L’agriculture biologique est-elle innovante ?

  • Avez-vous un message à adresser aux globes-reporters ?