Balkiss, Younes et Khadidja du collège Paul VERLAINE de Paris s’intéressent aux fêtes du 15 août en Grèce, terre de chrétiens orthodoxes. Notamment à celles récemment inscrites au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO que célèbrent 2 villages montagneux. Madame Ioanna TZAVARA, représentante du ministère grec de la Culture, répond à leurs questions.
Sciences, cultures et patrimoine
Direction la mer, d’abord, avec Le grand bleu. Ce film de 1988 réalisé par Luc BESSON est l’une des raisons qui poussent les visiteurs français à se rendre sur l’ile grecque d’Amorgos, principal lieu de tournage de ce célèbre long-métrage. C’est aussi sur cette île de l’archipel des Cyclades que Ioanna TZAVARA passe ses étés. Grâce à un hôtel familial, elle a ainsi l’occasion d’y entretenir son français avec certains vacanciers de passage. Une chance pour les globe-reporters du collège parisien Paul VERLAINE, qui peuvent ainsi profiter des éclairages de cette représentante du ministère grec de la Culture dans la langue de Molière !
Direction la montagne, ensuite, avec les deux villages de Vlasti et de Syrrako, dans le nord de la Grèce. Car la raison qui nous pousse à rencontrer Ioanna TZAVARA ce mardi midi, c’est l’entrée en 2022 au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO de leurs deux fêtes du 15 août. À savoir la Grande danse (Tranos Choros en grec, Τρανός Χώρος) de Vlasti d’une part et le Festival de Syrrako d’autre part. Sur cette même liste de l’UNESCO, ces fêtes grecques cohabitent à présent avec, entre autres, le Fest-noz breton ou le Gwoka guadeloupéen.
Pour le contexte religieux, le 15 août, les chrétiens célèbrent la mort de Marie, la mère de Jésus, qui serait alors « montée au ciel » selon la croyance. Cette fête, les chrétiens ortho-doxes - comme les chrétiens de Grèce par exemple - l’appellent Dormition alors que les chrétiens catholiques, eux, l’appellent l’Assomption.
Pour l’interview, au départ, les collégiens de Paris suggèrent à notre correspondant en Grèce, le journaliste Joël BRONNER, de contacter quelqu’un qui a participé à l’élaboration du dossier de candidature pour l’UNESCO. Cette bonne idée est une piste qui ne conduit nulle part. La personne en question ne se sent pas légitime pour répondre aux questions des élèves. Elle nous suggère de nous tourner plutôt vers « quelqu’un qui a des connaissances académiques » sur le sujet.
Piste suivante ! Internet nous informe qu’il existe à Athènes une association d’habitants d’un des deux villages de montagne mis à l’honneur pour sa fête du 15 août. Un échange de mails aboutit cependant, là encore, à un échec. La présidente se dit « honorée par l’intérêt pédagogique des élèves français » mais, absente de la capitale grecque au moment de la discussion, préfère décliner la proposition d’interview.
Faute d’autre piste, le journaliste contacte alors le ministère grec de la Culture. Sauf à effectuer 6 heures de route pour rallier Vlasti ou Syrrako, c’est la dernière chance de trouver un interlocuteur pour les collégiens ! Joël envoie donc un mail au ministère. Quinze jours plus tard, eurêka, un mail enthousiaste de Ioanna TZAVARA lui parvient et rendez-vous est pris pour la semaine suivante. Direction la ville, enfin, au cœur d’Athènes, la capitale grecque.