L’Auberge des migrants : vouloir aider les autres

Publié le 27 février 2023

Pour le sujet sur les réfugiés, les élèves avaient repéré plusieurs noms de personnes à interviewer : Gaël Manzi, fondateur de l’association Utopia 56, Régis Debord, Délégué national CRS UNSA Police, François Guennoc, ancien président l’auberge des migrants, Musadir, un réfugié éthiopien désormais sportif de haut niveau dans les Pyrénées-Orientales ou encore Bernard Barron président de la station de Calais de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

Léa a tout d’abord cherché pour trouver M. Manzi. Rien sur LinkedIn, la plateforme de réseau social professionnelle. Elle a donc envoyé un courriel par le site internet de l’association. Pas eu de réponse. Pour François Guennoc, même chose, rien sur les réseaux sociaux, mais Léa a écrit sur le site de l’association.

Quelques jours après, elle avait une réponse :
« Bonjour Bien reçu votre demande concernant la situation à Calais. Mon tel xx
Cordialement. François Guennoc ». C’est parti !

Léa a appelé François Guennoc avant les vacances de Noël pour convenir d’un lieu de rendez-vous et d’une date. J’espérais qu’il pourrait me donner un contact pour discuter avec un ou une réfugié.e afin de comprendre encore davantage sa réalité et son histoire personnelle.

JOUR J

Léa arrive à Calais, une ville située à 1h15 environ de Lille. Il y a énormément de vent, c’est fou ! La voiture bouge quand elle est à l’arrêt ! Elle rejoint M. Guennoc dans un entrepôt, dans une zone industrielle. Il lui dit qu’à Calais, ce vent-là est habituel. Ça fait notamment partie des conditions météorologiques difficiles pour les réfugiés qui vivent dehors, dans de simples tentes.

François Guennoc lui fait visiter le lieu de 1500 mètres carrés. Ici, huit associations sont abritées. Jouets pour enfants, couvertures, nourriture, bois pour se réchauffer… tout est fait ici par des bénévoles qui veulent aider et faire une différence dans la société. Il y a de la musique partout, une très bonne ambiance, des jeunes et des personnes plus âgées. Ça parle en français et en anglais, mais tout le monde arrive à se comprendre.

M. Guennoc et notre journaliste s’installent entre deux cartons, pleins de matériel pour ces familles qui vivent dans la rue. Pendant 30 min, il parle de son parcours et de ce que lui et les autres bénévoles font au quotidien à L’Auberge des migrants. La discussion tourne aussi autour de l’histoire et de la politique. 

Après l’entrevue, François Guennoc doit partir, il laisse Léa libre dans l’entrepôt pour faire des photos. Elle discute alors avec la personne qui s’occupe de L’association Refugee Community Kitchen : tout le monde est d’accord pour être pris en photo. C’est important de vérifier !

Avant de partir, M. Guennoc lui dit où trouver un camp de réfugiés et quoi voir dans la ville pour ses photos. Léa arrive alors à ce camp. Les gens sont très loin, en dessous d’une autoroute. L’endroit n’est accessible qu’à pied. Les tentes virevoltent au vent. Ce sont souvent des groupes d’hommes, qui se cachent sous leur capuche. On les repère vite dans la rue.

Malgré son envie de connaître leur parcours et comment ils en sont arrivés là, elle n’ose pas s’approcher. Elle est seule, l’association lui a dit que ce groupe parlait un dialecte africain alors elle a aussi peur de ne pas se faire comprendre, ou de leur faire peur, ou de les gêner. Elle préfère alors s’éloigner et tenter ailleurs.

En se baladant, la journaliste observe plusieurs camions qui leur amènent de la nourriture. Elle voit aussi les tentatives de la ville pour les empêcher de s’installer : des grillages ont notamment été mis sous les ponts à Calais.

Léa se dirige ensuite vers Dunkerque. Une communauté de réfugiés se trouve là-bas, lui a expliqué François Guennoc. Mais malheureusement, elle ne les ai pas trouvés. Comme il l’explique dans l’entrevue, les familles ne restent jamais longtemps à un même endroit de peur de se faire expulser. C’est donc difficile de savoir vraiment où ils se trouvent.

Voir ces personnes errer dans les rues, sans rien, dormir dehors, dans la crainte de repartir dans leur pays d’origine m’a choquée. On peut sentir à quel point leur situation est précaire (fragile) et qu’elle est politiquement et socialement compliquée.

Sources photographiques

François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
Des bénévoles vident la marchandise récoltée.
Des bénévoles vident la marchandise récoltée.
Un bénévole coupe du bois qui sera donné aux migrants.
Un bénévole coupe du bois qui sera donné aux migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
08 L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
08 L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
Des centaines de vêtements sont stockés ici et distribués aux réfugiés.
Des centaines de vêtements sont stockés ici et distribués aux réfugiés.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Calais Food Collective amasse de la nourriture pour la donner ensuite aux réfugiés de Calais.
Calais Food Collective amasse de la nourriture pour la donner ensuite aux réfugiés de Calais.
L’entrepôt s’étend sur 1500 mètres carrés.
L’entrepôt s’étend sur 1500 mètres carrés.
Un des coins repos pour les bénévoles.
Un des coins repos pour les bénévoles.
Un des coins repos pour les bénévoles.
Un des coins repos pour les bénévoles.
L’entrepôt accueille huit associations qui aident les réfugiés.
L’entrepôt accueille huit associations qui aident les réfugiés.
Entre 30 et 60 bénévoles viennent travailler à l’entrepôt chaque jour.
Entre 30 et 60 bénévoles viennent travailler à l’entrepôt chaque jour.
L’Auberge des migrants a été créée en 2008.
L’Auberge des migrants a été créée en 2008.
L’entrée de l’entrepôt de L’Auberge des migrants et six autres associations.
L’entrée de l’entrepôt de L’Auberge des migrants et six autres associations.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
La Ville a installé des barrières sous les ponts pour empêcher les migrants de s’y installer.
La Ville a installé des barrières sous les ponts pour empêcher les migrants de s’y installer.
Les ponts restent des abris pour les personnes réfugiées.
Les ponts restent des abris pour les personnes réfugiées.
Une association offre des repas chauds aux personnes migrantes dans le besoin.
Une association offre des repas chauds aux personnes migrantes dans le besoin.
François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
François GUENNOC fait partie de l’association L’Auberge des migrants depuis 2014.
Des bénévoles vident la marchandise récoltée.
Un bénévole coupe du bois qui sera donné aux migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
08 L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
L’association Refugee Community Kitchen prépare chaque jour des repas chauds pour les migrants.
Des centaines de vêtements sont stockés ici et distribués aux réfugiés.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Les associations récupèrent des matelas de sol, des duvets et des couvertures.
Calais Food Collective amasse de la nourriture pour la donner ensuite aux réfugiés de Calais.
L’entrepôt s’étend sur 1500 mètres carrés.
Un des coins repos pour les bénévoles.
Un des coins repos pour les bénévoles.
L’entrepôt accueille huit associations qui aident les réfugiés.
Entre 30 et 60 bénévoles viennent travailler à l’entrepôt chaque jour.
L’Auberge des migrants a été créée en 2008.
L’entrée de l’entrepôt de L’Auberge des migrants et six autres associations.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
Un groupe de migrants rentre dans son camp de fortune, proche de l’autoroute.
La Ville a installé des barrières sous les ponts pour empêcher les migrants de s’y installer.
Les ponts restent des abris pour les personnes réfugiées.
Une association offre des repas chauds aux personnes migrantes dans le besoin.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et me dire où nous sommes en ce moment ?

  • Que fait l’Auberge des migrants ?

  • Combien de personnes travaillent ici ? Y a-t-il juste des bénévoles ?

  • Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans cette cause ?

  • Pourquoi les réfugiés sont-ils à Calais ? Comment font-ils pour survivre ?

  • Y a-t-il des refuges pour eux ?

  • Quels sont les critères pour demander l’asile en France ?

  • Et pourquoi on refuse l’asile ?

  • Est-ce qu’il existe d’autres formes de visa qu’ils peuvent obtenir, comme un permis de travail par exemple ?

  • Y a-t-il encore des camps de réfugiés c’était le cas avec la jungle de Calais ?

  • Comment ça se passait pendant la jungle de Calais ?

  • Mais le gouvernement a quand même préféré le démanteler ?

  • Et construire un cas plus officiel n’est pas dans les projets du gouvernement ?

  • D’où viennent les réfugiés présents à Calais ?

  • Pourquoi veulent-ils aller en Angleterre plutôt que rester en France ?

  • Ceux qui arrivent à traverser, que font-ils une fois arrivés en Angleterre ? Est-ce plus facile d’obtenir des papiers ?

  • À quoi ressemble le trajet des réfugiés pour arriver jusqu’en France ?

  • Est-ce que le Brexit a changé quelque chose ? Est-ce qu’il y a plus de contrôles ?

  • Est-ce qu’ils peuvent demander l’asile dans un autre pays que la France ou l’Angleterre ?

  • êtes-vous optimiste ou pessimiste pour la suite ?

  • Quand vous étiez encore sur le terrain, qu’est-ce que vous trouviez le plus difficile ?

  • Un petit mot pour nos globe reporters ?