Faire AVEC la nature et non pas CONTRE la nature pour protéger les rivières
Publié le 12 février 2022
Les globes-reporters et globes-reportrices du collège François VILLON de Saint-Fargeau-Ponthierry, souhaitent enquêter sur les pollutions de la rivière École, affluent de la Seine. Pour répondre à leurs questions, notre envoyée spéciale, Chloé DUBOIS, s’adresse au directeur du Syndicat mixte des bassins versants de la rivière École, du ru de la Mare-aux-Evées et de leurs Affluents (SEMEA).
L’Anthropocène : état des lieux
En juin 2017, la découverte de nombreux poissons morts, à priori asphyxiés, alerte les habitants qui vivent à proximité de la rivière École. En septembre 2020, ce sont encore des centaines de poissons qui sont retrouvés gisants dans cette même rivière, l’un des affluents de la Seine. Cette fois, une plainte est déposée à l’initiative de certains élus locaux qui veulent savoir qui est responsable. Mais sur le territoire, les épisodes de pollution - qui entraînent une forte mortalité piscicole – se poursuivent. Les rejets des stations d’épuration ou des industriels sont-ils l’unique explication ? Des solutions ont-elles été mises en place pour tenter d’endiguer le phénomène ?
Les rédacteurs et rédactrices en chef du collège François VILLON de Saint-Fargeau-Ponthierry veulent mener l’enquête et comprendre ce qu’il se passe. La journaliste Chloé DUBOIS, notre envoyée spéciale, commence par contacter le Parc naturel régional du Gâtinais français. Après avoir expliqué l’angle et le sujet du futur travail des jeunes journalistes, Chloé est orientée vers le Syndicat mixte des bassins versants de la rivière École, du ru de la Mare-aux-Evées et de leurs Affluents (SEMEA). Sur le territoire, c’est cette structure qui a notamment pour mission la protection de la qualité de l’eau de la rivière École.
Après quelques coups de téléphone infructueux, notre journaliste réussit finalement à discuter avec Mathieu K., le directeur du SEMEA. Ce dernier accepte avec plaisir de répondre à nos questions, mais son emploi du temps est très chargé. Un rendez-vous est fixé quelques semaines plus tard à Melun.
Le 4 février, jour de la rencontre, Mathieu passe prendre notre journaliste en voiture à la gare de Melun et ils se rendent ensemble sur les bords de Seine pour y réaliser l’interview. Bien installés sur un banc face au fleuve - et à la prison de Melun - l’entretien va commencer. Mais avant de se lancer, notre envoyée spéciale essaie de régler le mieux possible son matériel car l’endroit est un peu bruyant. Entre le vent et les voitures qui roulent tout à côté, l’enregistrement risque d’être de moins bonne qualité.
Quoi qu’il en soit, le directeur répond le plus précisément possible aux questions des jeunes journalistes. Il nous apprend notamment que les différents épisodes de pollution ne seraient pas de la responsabilité d’une seule et même personne, structure, ou entreprise, mais le résultat d’un ensemble de situations plus que défavorables qui s’ajoutent les unes aux autres.
Chaque année, il y aurait par exemple 460 rejets dans la rivière, dont la plupart seraient autorisés par les autorités. Ce chiffre correspond au nombre d’ouvrages, très concrètement au nombre de tubes, par lesquels les rejets se font. Combinés aux effets du changement climatique et aux périodes d’étiages, de plus en plus fortes, ces situations défavorables peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la bonne santé de la rivière et de sa biodiversité.
Il y a encore beaucoup de travail pour que la rivière se porte mieux. Et pour Mathieu, ce travail passe aussi par plus d’information et de sensibilisation à destination des populations, mais aussi des entreprises, des stations d’épuration ou des collectivités locales qui ont toutes des responsabilités et des répercussions sur la rivière École. L’essentiel, nous dit le directeur, c’est de se poser les bonnes questions sur nos pratiques et nos comportements.
Pouvez-vous nous présenter le SEMEA ? Quelles sont vos missions ? Avec qui travaillez-vous ?
Question bonus : Au sein du Semea, en quoi consiste votre travail de directeur ?
Quelles faune et flore retrouve-t-on particulièrement dans l’École ?
Certaines de ces espèces, d’animaux ou de végétations sont-elles particulièrement sensibles ou protégées ?
Qui sont les spécialistes qui mesurent la pollution de la rivière École ?
Question bonus : Pouvez-vous déjà nous parler des menaces - naturelles ou dont l’humain est responsable - qui plane sur cette rivière en particulier ?
En 2020, comme en 2017, des centaines de poissons sont morts. Savez-vous pourquoi ?
Ce phénomène a-t-il été constaté dans d’autres rivières du PNR ou dans cours d’eau de la région ?
Les algues seraient-elles une hypothèse dans la mort des poissons ? Si oui, sont-elles 100% naturelles ou bien sont-elles la conséquence de l’activité de l’homme ?
Suite à la pollution de septembre 2020, une plainte a été déposée. Qu’en est-il plus d’un an après ? A t-on identifié des responsables ?
Quelles ont été les conséquences sur les espèces de poissons ? Certaines ont-elles été fragilisées ? D’autres, peut-être déjà fragiles, ont-elles pu s’en remettre ?
Comment surveillez-vous la rivière ? Est-ce qu’il existe des contrôles ou des surveillances pour éviter les rejets des particuliers ?
Y a t-il une augmentation des pollutions ? Et quelles sont les solutions mises en place pour essayer de les limiter ou de les stopper ?
Avez-vous un message à adresser aux jeunes globes-reporters et globes-reportrices ?