Dans les coulisses des cantines scolaires de Lille où 2 repas végétariens sont servis chaque semaine
Publié le 2 février 2020
Les globe-reporters du collège Léonard DE VINCI à Carvin découvrent que la ville de Lille a mis en place deux repas végétariens par semaine dans ses cantines. Michel IFRI, conseiller municipal délégué à la restauration scolaire et à l’accès aux vacances et aux loisirs pour tous, répond à leurs questions.
Innovations pour demain et après-demain
Les globe-reporters de Carvin commencent par des recherches sur le gaspillage alimentaire dans les cantines. Ils lisent des articles de La Voix du nord où les journalistes traitent des repas végétariens dans les cantines scolaires à Lille. C’est comme cela qu’ils repèrent le contact de l’élu.
Sur le site du groupe local d’Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) dont il est membre, des temps forts de ses mandats sont cités :
- 1er repas végétarien dès juin 2014
- Progression de la part du bio (aujourd’hui 21 %)
- Depuis juin 2018 introduction d’un 2ème repas végétarien
- Abandon total de la vaisselle plastique (verre, pichet 2018 et début 2019)
- Abandon des barquettes plastiques chaud/froid pour les crèches mai 2019 et remplacement des barquettes pour le froid dans les restaurants scolaires dès septembre prochain.
- En 2020 toutes les barquettes plastiques seront remplacées par des barquettes en celluloses ou fibres végétales
Pour poser nos questions, notre envoyée spéciale Sidonie HADOUX écrit au conseiller municipal via le formulaire en ligne sur le site d’EELV. Quelques jours plus tard, elle reçoit un appel de l’élu et ils fixent ensemble un rendez-vous. Sidonie rencontre Michel IFRI dans son bureau de l’hôtel de ville de Lille.
À la fin de l’interview, le conseiller municipal lui propose de visiter la cuisine centrale pour prendre des photos, ce qui devrait intéresser les globe-reporters.
Sidonie HADOUX ne peut pas refuser une telle proposition. Prendre des photos donne à voir aux lecteurs les coulisses de la préparation des repas et permet de mieux comprendre les enjeux. De plus, cela permet de multiplier les interlocuteurs, ce qui est toujours préférable lors d’un reportage. Michel IFRI, en tant qu’élu, porte un discours politique. Frédéric ROTOLO, en tant que directeur de la structure, apporte un regard technique, plus concret.
Au final, pour réaliser un reportage complet et abouti, il faudrait aussi interroger les cuisiniers, les enfants, les parents d’élèves. Une autre visite dans un réfectoire scolaire pour questionner les personnels et les usagers (les enfants) permettrait de confirmer ou pas les informations données par Monsieur IFRI. C’est ce travail d’enquête et de rencontres qu’on appelle le journalisme de terrain : et cela prend beaucoup de temps. Mais c’est la seule manière de réaliser un travail journalistique de qualité.
Un reportage réalisé en janvier 2020
Sources photographiques
Pour répondre à la commande des globe-reporters du collège Léonard DE VINCI à Carvin, la journaliste Sidonie HADOUX se rend à l’Hôtel de Ville de Lille, situé dans le centre de la capitale des Flandres.
Sidonie doit rencontrer Michel IFRI, conseiller municipal.
Michel IFRI, en tant que conseiller municipal, est en charge des cantines scolaires. Il est à l’origine de l’instauration des repas végétariens dans les cantines des écoles primaires lilloises.
Pour compléter l’interview, Michel IFRI propose à la journaliste de visiter la cuisine centrale en compagnie de son Directeur Frédéric ROTOLO. La visite est organisée cinq jours plus tard.
Michel IFRI est présent pour accompagner l’envoyée spéciale des globe-reporters et le Directeur. Ils commencent par le cœur de la cuisine où des marmites géantes permettent aux cuisiniers de préparer 14 000 repas par jour.
Une fois emballés dans des barquettes en cellulose ou fibre végétale, les repas sont refroidis dans des frigos avant de les distribuer.
En 2020 toutes les barquettes plastiques seront remplacées par des barquettes en celluloses ou fibres végétales.
Avant la distribution, les repas sont répartis sur des palettes dans ce grand grido, afin d’être distribués aux différentes écoles de la ville.
Dans l’épicerie, on trouve des légumineuses et des féculents, parfois bio, destinés à la confection des repas végétariens.
La visite se termine par les frigos de dépôt où les fruits peuvent finir de mûrir dans la « murisserie ».
Écoutez Frédéric ROTOLO vous faire visiter la cuisine centrale de Lille grâce au diaporama sonore ci-dessous.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Depuis quand êtes-vous sensible à la cause écologique ?
Dans quel but voulez-vous instaurer des barquettes en cellulose ou en fibres végétales ?
Et pourquoi pas le verre ?
Pourquoi avoir instauré deux repas végétariens par semaine ?
Ces mesures sont-elles bien accueillies par les parents d’élèves ?
Cela a-t-il nécessité une formation du personnel ?
Y a-t-il des produits locaux dans les plats ?
Y a-t-il des arômes et des colorants artificiels dans les plats ?
Quelles sont les mesures mises en place pour lutter contre le gaspillage ?
Comment les élèves s’investissent-ils dans la création des menus ?
Comment avez-vous mesuré l’impact de la lutte contre le gaspillage ?
De quelles mesures êtes-vous le plus fier ?
Pourquoi avez-vous jeté 14 000 repas le 19 mars 2019 ?
Est-ce que cet événement vous a poussé à passer une convention avec une association ?
Pourquoi portez-vous un t-shirt différent à chaque moment important de votre vie ?
Avez-vous un message à faire passer aux globe-reporters ?
Frédéric ROTOLO, directeur de la cuisine centrale de Lille, explique ce que l’instauration des repas végétariens a changé pour son équipe.
Sources vidéo
Frédéric ROTOLO vous emmène dans les coulisses de la fabrication des repas scolaires, à la cuisine centrale de Lille, dans le quartier de Fives. Attention aux oreilles, la cuisine centrale n’est pas un lieu silencieux. Le ronronnement des machines parasite la prise de son. Mais le micro est suffisamment près de la bouche de notre interlocuteur pour comprendre ce qu’il nous raconte.