Borka-Vitalis LEVENTE, le vétérinaire roumain qui soigne des oursons
Publié le 22 mai 2022
La rédaction de l’école européenne de Berkendael à Bruxelles réalise un reportage sur la protection des oursons abandonnés en Roumanie. Marine LEDUC, envoyée spéciale dans le pays, rencontre Borka-Vitalis LEVENTE, vétérinaire spécialisé dans le soin et le sauvetage d’animaux sauvages.
Europe
En faisant des recherches pour trouver un sujet de reportage original, les jeunes globe-reporters et globe-reportrices de Bruxelles découvrent un endroit unique en Europe : l’orphelinat d’oursons Bear Again. Dans cet orphelinat, on sauve des oursons abandonnés en Roumanie. Il se situe au centre de la Roumanie, dans les monts Hasmas. Ces montagnes font partie de la chaîne des Carpates où vivent de nombreux ours. Les globe-reporters missionnent leur envoyée spéciale en Roumanie, la journaliste Marine LEDUC, pour réaliser une interview sur cet orphelinat.
Marine envoie d’abord un mail qui reste sans réponse. Elle trouve alors deux numéros de téléphone, mais personne ne répond au bout du fil. Elle envoie des messages sur Whatsapp. Même chose, pas de réponse. Quelques jours plus tard, une personne qui travaille à Bear Again lui écrit, lui expliquant que la période est compliquée pour réaliser des interviews. L’équipe n’est pas disponible et le lieu n’est pas ouvert au public.
L’envoyée spéciale se retrouve bien embêtée, car il n’existe pas d’autres centres de ce genre en Roumanie ni dans le reste de l’Europe. Elle ne peut pas donc faire cet entretien dans un autre endroit. Marine propose alors une interview en ligne, mais sa proposition reste de nouveau sans réponse. Il faut donc réfléchir, trouver une solution. Un journaliste doit toujours tout essayer avant d’abandonner, et cela commence par faire de nouvelles recherches autour du projet : quelles associations ou fondations les financent ? Avec quels partenaires travaillent-ils ? Peut-être qu’un contact parmi eux pourra l’aider. La journaliste découvre que WWF soutient l’orphelinat, mais elle ne voit personne de l’ONG qui travaille étroitement avec Bear Again. Il faut trouver quelqu’un qui soit proche de l’association et qui connaît aussi bien les ours.
Après avoir parcouru la page Facebook de Bear Again, Marine trouve enfin l’interlocuteur idéal : l’association Vets4Wild, association de vétérinaires qui récupèrent et soignent les oursons avant de les envoyer dans l’orphelinat. L’envoyée spéciale leur envoie un mail, ainsi qu’un message sur la page Facebook. Ce réseau social est très utilisé en Roumanie pour prendre contact. C’est en effet via Facebook que Borka-Vitalis LEVENTE, un des vétérinaires de l’association, lui répond rapidement. Il est d’accord pour réaliser cette interview sur place, dans son cabinet à Targu Mures.
Targu Mures est située dans la région de Transylvanie, à 5 ou 6 heures de route de Bucarest. Il faut alors préparer la logistique du reportage. Marine prend deux nuits à Brasov, ville de l’autre côté des Carpates et située à 3 heures de Bucarest en train. De là, elle fait l’aller-retour en une journée de Brasov à Targu Mures, en minibus. Cela prend également presque 3 heures pour aller d’une ville à l’autre. Il faut réserver à l’avance, car les trains peuvent vite être pleins. À la gare de Targu Mures, elle prend un taxi pour se rendre au cabinet du vétérinaire. En Roumanie, les taxis ne sont pas chers et utilisés de manière fréquente, car les transports locaux ne sont pas forcément étendus ou pratiques.
Borka-Vitalis LEVENTE l’accueille dans son bureau pour l’interview et lui fait visiter son cabinet où travaillent deux autres collègues. Il lui montre aussi plusieurs photos d’ours, petits, adultes, ainsi que d’autres animaux sauvages sauvés et soignés par cette équipe. En plus de son activité avec les animaux domestiques et les animaux sauvages, il est aussi vétérinaire au zoo de Targu Mures, le plus grand zoo de Roumanie. Borka-Vitalis est passionné par son travail !
Petite parenthèse culturelle : l’interview se fait en roumain, mais sa langue maternelle est le hongrois, et Borka-Vitalis parle en hongrois avec ses collègues. En effet, Targu Mures est la plus grande ville du pays Sicule, les Sicules étant une minorité hongroise de Transylvanie. Il y a des écoles hongroises et on entend plus du hongrois dans la rue que du roumain.