« Au Burkina Faso, la musique c’est le rythme, ce n’est pas l’oreille », Zabda
Publié le 9 février 2023
Anjaly, Loane, Noëline et Hermione, globe-reportrices du collège Victor Duruy, à Chalon en Champagne, souhaitent découvrir la musique traditionnelle du Burkina Faso. Notre envoyée spéciale va à la rencontre de Zabda, musicien du groupe Zabda Moogho Band Orchestra.
Culture et francophonie
Saviez-vous que l’on peut faire de la musique avec des calebasses ? On les utilise également pour construire des instruments. Mais reprenons au début de cette enquête qui a pour objectif de trouver une personne qui puisse répondre aux questions de globe-reportrices Anjaly, Loane, Noëline et Hermione.
Après avoir demandé à des collègues journalistes qui vivent et travaillent au Burkina Faso et qui connaissent bien le monde de la musique traditionnelle, notre envoyée spéciale, la journaliste Tatiana MIRALLES, entre en contact avec Zabda. Le contact est venu de Mathieu PETIT, un grand connaisseur de la scène musicale ouagalaise. Il qualifie la musique de Zabda comme étant « tradi-moderne ».
Après l’avoir contacté et fixé un rendez-vous, Tatiana se rend à moto au quartier de Tampouy, au nord-ouest de Ouagadougou, au-delà des barrages qui alimentent la capitale en eau potable.
En arrivant, elle est reçue par Zabda à l’espace culturel Bou-Yam. C’est « un espace de réflexion, d’échange, de création et de diffusion des projets artistiques et culturels », explique Zabda. Il est le directeur artistique de Boul-Yam. Boul-Yam, en langue moré, signifie « germination du savoir ». Le centre vient d’ouvrir ses portes au public.
En premier, Tatiana boit un grand verre d’eau, très rafraichissant par la chaleur de ce vendredi après-midi où souffle l’harmattan, ce vent chaud et plein de poussière. Après avoir bu, Tatiana visite l’espace culturel. C’est une maison décorée avec des graffitis. Il y a une petite bibliothèque où quelques jeunes sont autour d’une table. Il y a aussi un studio de musique, pour faire des répétitions et des enregistrements, et quelques bureaux.
Tatiana et Zabda s’installent dehors à l’ombre. Ils discutent tranquillement avant de commencer l’interview. Zabda parle de l’influence de ses parents, tous les deux musiciens, et de son groupe de musique, Zabda Moogho Band Orchestra. Il raconte s’inspirer de la vie quotidienne pour composer ses paroles et mélodies. Son instrument de prédilection : la calebasse.
Une fois l’entretien terminé, Zabda propose à Tatiana de rentrer dans le studio de musique. Il propose de jouer une ou deux pièces pour les globe-reporters. Un concert unique va commencer !
Un entretien réalisé à Ouagadougou en février 2023