En août 2022, Noah, Titouan, Enzo, Camille et Nathan ont vu dans les médias les flammes ravager 1 400 hectares à Baugé-en-Anjou, une commune à 40 km de là où ils habitent. Manuel HUET, technicien forestier territorial à l’ONF, répond a leurs questions.
L’Anthropocène : état des lieux
Les incendies de l’été 2022 en France ont marqué Noah, Titouan, Enzo, Camille et Nathan. D’autant qu’ils ont vu dans les médias les flammes ravager 1 400 hectares à Baugé-en-Anjou, une commune à seulement une quarantaine de kilomètres de là où ils habitent. Les globe-reporters souhaitent donc poser des questions à une personne qui a pris part activement à la lutte contre ce gros incendie.
Notre correspondante dans la région, la journaliste Hélène BIELAK, tente d’abord de joindre les sapeurs-pompiers du Maine-et-Loire. À plusieurs reprises, elle appelle, envoie des mails à la personne en charge de la communication des pompiers. Mais silence radio.
Alors, elle décide de prendre contact avec l’Office national des forêts (ONF), l’organisme en charge de gérer les forêts publiques. Là, elle a tout de suite quelqu’un au téléphone à qui elle explique sa demande. On la met en lien avec Manuel HUET, un technicien forestier qui travaille à Baugé en Anjou et qui a pris part à la lutte contre l’incendie l’été 2022. Hélène l’appelle pour convenir d’un jour et d’une heure de rendez-vous. Manuel lui envoie par texto un point GPS pour le retrouver en pleine, forêt le Jour-J.
Le jour du reportage, il fait froid, mais un grand soleil brille. En arrivant dans la zone de rendez-vous, Hélène est frappée par la multitude d’arbres couchés, calcinés, déracinés. Le passage des flammes a laissé beaucoup de stigmates. Avant la zone était dense et boisée, aujourd’hui il n’y a plus que quelques arbres qui tiennent debout. Malgré le beau temps, c’est un paysage de désolation qui s’ouvre devant ses yeux. Cela lui fait un petit pincement au cœur.
Elle est un peu en avance. Ça tombe bien, car Manuel aussi. Il est accompagné de Mégane sa chienne, qui le suit partout dans son travail. Manuel confie qu’il passe beaucoup de temps en ce moment à répondre aux journalistes et que c’est important pour lui. Plus il parle de la forêt, plus il espère que les gens se sentiront concernés pour mieux la protéger.
Hélène et Manuel vont passer une bonne heure ensemble à se promener au milieu d’une forêt qui panse, tant bien que mal, ses plaies.