À l’école, il faut apprendre les mathématiques, le français et aussi l’empathie
Publié le 1er mars 2022
Les rédacteurs et rédactrices en chef de l’école Saint-Sébastien, dans le 11ème arrondissement de Paris, s’interrogent sur les mécaniques et conséquences du cyberharcèlement chez les plus jeunes. Hassina BOUCHEMLA, psychologue de l’éducation nationale, répond à leurs questions.
Droits humains, solidarités et citoyenneté
Quels signes doivent nous alerter et comment donner l’alerte ? Pourquoi certains enfants en harcèlent d’autres et comment se protéger du cyberharcèlement en ligne - qui touche malheureusement de plus en plus de jeunes enfants et adolescents à la faveur du développement des réseaux sociaux. Pour en comprendre les rouages, notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS, entreprend quelques recherches sur le phénomène avant de chercher la personne qui puisse répondre aux questions des rédacteurs et rédactrices en chef de l’école Saint-Sébastien.
Pour cela, elle prend le temps de faire quelques lectures - par exemple de témoignages ou d’articles qui s’interrogent sur « l’explosion » du phénomène - puis consulte les pages internet de certaines associations de victimes ou de parents de victimes de harcèlement.
Finalement, elle choisit de poser les questions des jeunes globes-reporters et globes-reportrices à une personne qui est directement en lien avec des enfants auteurs et/ou victimes de cyberharcèlement, mais qui a également une analyse professionnelle à partager : Hassina BOUCHEMLA. Cette dernière est psychologue de l’éducation nationale, spécialiste de l’orientation scolaire et professionnelle. Elle s’intéresse très particulièrement aux discriminations à l’école ou au travail.
Notre journaliste lui écrit d’abord par mail pour lui expliquer la démarche des rédacteurs et rédactrices en chef puis, par téléphone, lui en dit plus sur le sujet et l’angle qu’ils et elles ont choisis. Hassina BOUCHEMLA accepte avec plaisir cette interview et propose une rencontre à Versailles. C’est une ville à proximité de l’endroit où la psychologue travaille. Le rendez-vous est fixé le 1er février, en milieu d’après-midi.
Mais où aller ? Il y a bien la possibilité de se rendre dans un café, mais notre journaliste craint qu’il y ait un peu trop de bruit, à cause de la musique ou des gens qui discutent. C’est prendre le risque que l’écoute soit pénible pour les jeunes journalistes qui vont ensuite devoir « dérusher » l’interview. Sur les conseils d’une collègue journaliste, Chloé envoie un message à la bibliothèque centrale de Versailles, qui se situe tout près du château. Elle demande s’il est possible de réaliser l’entretien dans un petit coin, où elle ne gênerait ni les lecteurs ni les lectrices. Vincent HAEGELE, le directeur de la bibliothèque, répond très rapidement par la positive ! C’est une bonne nouvelle qui garantit une meilleure qualité de l’enregistrement.
Mardi 1er février, Chloé se rend donc sur le lieu du rendez-vous avec un peu d’avance, à la demande de M. HAEGELE. Cela lui permet de se présenter aux personnes qui travaillent à la bibliothèque, et de s’installer tranquillement dans une petite salle qui abrite des disques de musique classique et un coin jeunesse. Lorsque Hassina BOUCHEMLA arrive, l’interview peut se dérouler dans de bonnes conditions.
La psychologue ne laisse aucune question de côté et rappelle qu’il existe des moyens de se protéger soi-même et de protéger les autres face au cyberharcèlement. Pour que la lutte contre le cyberharcèlement avance, Hassina BOUCHEMLA estime que cela doit passer par le groupe. C’est-à-dire que les élèves d’une même classe, d’une même équipe, ou d’un même groupe - que ce soit sur un les réseaux sociaux, un jeu en ligne, etc - parlent collectivement de ce qu’ils ressentent dans telles ou telles situations. Cela, afin d’espérer faire évoluer les choses, changer les comportements individuels, et développer son empathie. Concrètement, cela veut dire essayer de s’éduquer tous ensemble, entre camarades, à reconnaître et à comprendre les sentiments des autres.
Pouvez-vous vous présenter et nous dire en quoi consiste votre travail ?
Question bonus : Comment définissez-vous le harcèlement et le cyberharcèlement ?
Quelle est la différence entre le piratage informatique et le cyberharcèlement ?
Comment identifie-t-on le cyberharcèlement, que l’on en soit victime ou témoin ?
Question bonus : Avez-vous quelques chiffres à nous donner sur le cyberharcèlement pour illustrer l’ampleur du phénomène ?
Pourquoi certaines personnes en harcèlent d’autres ?
À qui peuvent parler les victimes de cyberharcèlement ?
Question bonus : Est-ce que vous parlez, en tant que psychologue, à des enfants qui ont été harcelés ou qui sont harceleurs ?
Question bonus : Quelles sont les conséquences possibles du cyberharcèlement dans la vie d’un enfant ?
Que faut-il faire lorsque l’on se fait cyberharceler, par exemple sur un jeu en ligne ?
Comment pouvons-nous lutter contre le cyberharcèlement en tant qu’enfants ? Quels signes doivent alerter ?
Existe-t-il des lois contre le cyberharcèlement à l’encontre des enfants ?
Question bonus : Est-ce que la covid19 a permis de révéler l’ampleur du phénomène ? Ou est-ce qu’il y a davantage de cyberharcèlement à cause de la covid ?
Avez-vous un message à adresser aux globes-reporters et aux globes-reportrices ?