85% des agriculteurs français sont prêts à changer leurs pratiques pour un meilleur respect de l’environnement
Publié le 4 avril 2024
Andrei, Sofia, Sabina, Amelia, Alexandra de la rédaction du collège Unirea à Brasov envoie notre correspondante à Paris au salon de l’agriculture 2024. Laurence MARENDOLA, porte-parole de la Confédération paysanne et agricultrice elle-même dans les Pyrénées, répond à leurs questions.
Economie, histoire et politique
Début 2024, le mouvement des agriculteurs européens a commencé en Allemagne, puis s’est étendu à de nombreux pays de l’Union européenne. Parmi les plus virulents : les agriculteurs polonais qui se plaignent des facilités qui ont été octroyées aux produits ukrainiens en raison de la guerre.
En Roumanie aussi les agriculteurs manifestent. Andrei, Sofia, Sabina, Amelia, Alexandra élèves du collège national Unirea en Roumanie, s’intéressent donc aux similitudes qu’il peut y avoir avec le mouvement des agriculteurs en France et ont demandé à notre envoyée spéciale, Valérie ROHART d’aller à la rencontre de ceux qui manifestent leur mécontentement et parfois de manière très virulente comme a pu le constater récemment Emmanuel MACRON.
Pour rencontrer des agriculteurs à Paris en février, rien de plus simple : il suffit d’aller Porte de Versailles dans le XVème arrondissement de Paris où se tient ce que l’on appelle la plus grande ferme de France. Le salon de l’agriculture est le plus grand salon professionnel de France. Entre le 24 février et le 3 mars, il accueille un millier d’exposants, 4 000 animaux et attend plus de 600 000 visiteurs.
C’est un moment attendu par les hommes et femmes politiques car les agriculteurs représentent un électorat non négligeable. Chaque année, c’est à celui ou celle qui réussira à y passer le plus de temps.
L’ex-président Jacques CHIRAC adorait le salon de l’agriculture et y passait la journée. Bien qu’il ait été plutôt mal reçu, le président Emmanuel MACRON y a passé 13 heures le jour de l’ouverture.
Il existe deux grands syndicats agricoles en France : la FNSEA plutôt marquée à droite et accusée de représenter les grosses industries agricoles et alimentaires. L’autre est la Confédération paysanne, premier syndicat agricole marqué à gauche et proche des idées défendues par les mouvements écologistes.
Notre envoyée spéciale contacte les deux syndicats pour avoir deux regards sur la crise actuelle. Comme à son habitude, la FNSEA ne répond pas à ses sollicitations. Rendez-vous est donc pris le dimanche 25 février à 10h du matin avec Laurence MARENDOLA, porte-parole de la Confédération paysanne et agricultrice elle-même en montagne, dans les Pyrénées.
Que pensez-vous des mesures prises par le ministère pour améliorer l’infrastructure des transports dans les zones rurales ?
Comment percevez-vous le fait que l’image du pays et donc son attrait touristique puisse être affectés en raison de la grève ?
Quelles garanties ont les agriculteurs et les consommateurs que les décisions finales vont bien prendre en compte leurs besoins et vont aussi contribuer à un système agricole davantage durable ?
Quelles stratégies envisagez-vous pour améliorer les relations entre les producteurs et les chaînes de distribution ?
Dans quelle mesure la grève a-t-elle un impact sur la production ?
Quelles sont vos attentes concernant les décisions du ministère ?
Quel regard portez-vous sur la couverture médiatique du mouvement ? Est-ce que ce que nous voyons à la télévision notamment est représentatif de la réalité ?
Comment expliquez-vous qu’il y ait une telle confrontation entre les agriculteurs et les écologistes, en particulier avec les « soulèvements de la Terre » ?
Question bonus : Emmanuel MACRON a été très chahuté lors de sa visite. Est-ce que le dialogue est rompu avec le gouvernement ?
Question bonus : Avez-vous un message pour les jeunes journalistes de Globe Reporters ?