« L’impact du chantier de la nouvelle route littorale est très fort sur les cétacés »

Publié le 5 février 2018

Laurent MOUYSSET est responsable administratif et sensibilisation de l’association Globice, créée en 2001 pour l’étude et la conservation des cétacés à La Réunion. Globice a été saisi en 2012 par le conseil régional de la Réunion pour réaliser une étude initiale sur les espèces qui fréquentent la zone de la nouvelle route littorale. Il répond aux questions des globe-reporters du collège Pierre et Marie Curie à Liévin : Luna, Flavie, Lisa, Vicky et Marina.

Développement durable et environnement

Un projet pharaonique tel que la nouvelle route du littoral fait souvent couler beaucoup d’encre. Du point de vue politique notamment, des soupçons de corruption et de pots-de-vin ont été révélés dans la presse. Mais qu’en est-il de son impact sur l’environnement ? Gwenaëlle PENNOBER, géographe littoraliste à l’Université de la Réunion, rencontrée pour une interview sur la montée des eaux, a conseillé à Sidonie de poser les questions sur ce sujet aux bureaux d’études mandatés par la région pour formuler des expertises. C’est ainsi que votre envoyée spéciale a obtenu les contacts des membres de Globice.

Le chantier de la NRL devrait se terminer en 2020, pour un coût prévu de 1,6 milliards d’euros. Ce qui en fait la route la plus chère de France

La réponse ne se fait pas attendre. Laurent MOUYSSET peut nous rencontrer rapidement. Quand Sidonie lui téléphone vendredi matin, il se trouve à Saint-Pierre, pas très loin de là ou habite votre envoyée spéciale. « 13h30 au bar de l’Alyzée sur le front de mer ? », propose-t-il. Coup de chance ! Sidonie a une autre interview à 15h00 à Saint-Pierre aussi. Timing parfait !

Laurent MOUYSSET, responsable administratif et sensibilisation de l’association Globice

Si seulement cela pouvait être aussi facile tout le temps. Et oui les globe-reporters, une bonne partie du travail du journaliste consiste aussi à rédiger des emails ou passer des coups de téléphone pour prendre des rendez-vous. Il faut être disponible, réactif, et s’adapter aux disponibilités de ces interlocuteurs. Parfois, c’est très rapide comme avec Laurent MOUYSSET, et parfois, cela demande plus de temps.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

  • Question bonus : qui a été saisi pour étudier l’impact de la NRL sur l’environnement ?

  • Question bonus : quelles sont vos conclusions pour le moment concernant l’impact du chantier sur les mammifères marins ?

  • Question bonus : quels sont les travaux les plus potentiellement problématiques ?

  • Question bonus : est-ce uniquement le bruit qui pose problème ?

  • Les piles des viaducs ne peuvent pas être fixées dans le sable mou. L’ajout de béton ou les opérations de tassage risquent-ils de déstabiliser l’habitat marin ?

  • Pour protéger les coraux dans la zone, il est question d’éco-récifs et de « nurserie » sur certaines piles. Vous pouvez nous en parler ?

  • Un chantier crée beaucoup de déchets (poussières, matériaux…) : comment faire pour que ces déchets ne se retrouvent pas dans l’eau et l’estomac des animaux ?

  • Concrètement, quelles solutions sont mises en place pour limiter l’impact du bruit des travaux puis de la circulation sur l’écosystème sous-marin ?

  • Comment réalisez-vous ces tests ?

  • Le chantier serait-il reporté ou même arrêté s’il mettait en péril ces zones de reproduction des cétacés ? Est-ce déjà arrivé ?

Sources vidéo

En bus le long de la nouvelle route littorale à La Réunion