Les baobabs ; une richesse encore sous-exploitée

Publié le 17 février 2018

Jacob KANABA dirige l’organisation non gouvernementale (ONG) Atacora Essentiels qui défend une production bio et équitable de produits régionaux pour faire travailler les femmes de la commune de Bukombé. Jacob KANABA répond aux questions des globe-reporters Teddy, Fabrice, Julien et Arnaud du lycée Simone Signoret à Vaux-le-Pénil (77).

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

Nous sommes à Bukombé, ville au cœur du territoire Somba, nom donné par les colonisateurs aux divers peuples de cette partie du pays. Les Otammaris forment l’ethnie la plus nombreuse.

Bukombé est le paradis des baobabs, ces arbres immenses qui sont source d’histoires de magie et qui abritent esprits et autres formes de vie. C’est aussi dans cette région que l’on voit les Tata-Somba, des habitations très belles et originales qui étaient à l’origine des fermes fortifiées construites pour se protéger des envahisseurs.

À Bukombé on est soit agriculteur, soit chasseur. Les femmes travaillent tout comme les hommes. Pendant la période des pluies, entre juin et décembre, tout le monde besogne aux champs. Mais pendant la période sèche " il n’y a rien à manger parce que la terre ne donne rien ", disent les femmes de la coopérative où l’envoyée spéciale des globe-reporters se rend. Il faut donc chercher des alternatives dans cette région où il n’y a ni industrie ni services.

Depuis quelques années, des initiatives naissent pour mieux travailler la terre et transformer ce qu’elle donne. Par exemple l’ONG qui nous accueille où l’on transforme la pulpe du fruit du baobab en farine et en huile.

Nous sommes à 20 kilomètres de Bukombé, en plein champ. La chaleur est accablante. Plus de 20 femmes travaillent au rythme de chants. Elles s’interrompent pour donner la bienvenue à Tatiana, notre envoyée spéciale. Puis elles décident de se remettre au travail tandis et de confier à Jacob KANABA, qui est à l’origine du rêve qu’elles vivent, d’expliquer le projet aux globe-reporters.

Jacob KANABA travaille pour l’organisation non gouvernementale Atacora Essentiels qui commercialise de façon équitable et écologique les produits des fruits des baobabs de Bukombé. Environ 11 tonnes de farine sont exportées chaque année vers les États-Unis, l’Australie et autres pays dans le monde.

Jacob propose de suivre tout le processus : le fruit du baobab, le grattage, le concassage, etc. Après la visite, l’envoyée spéciale des globe-reporters et Jacob KANABA prennent place sous un grand baobab pour honorer cet arbre que facilite la vie de tant des familles de Bukombé. Ils réalisent l’interview assis sur ses racines.

Sources photographiques

Le lieu de travail où les fruits du baobab deviennent de la farine.
Le lieu de travail où les fruits du baobab deviennent de la farine.
L’objectif du projet est de donner aux femmes une activité rémunérée en période de saison sèche.
L’objectif du projet est de donner aux femmes une activité rémunérée en période de saison sèche.
Une gousse de baobab. On extrait la pulpe blanche et les grains pour faire farine avec la pulpe et de l’huile avec les graines.
Une gousse de baobab. On extrait la pulpe blanche et les grains pour faire farine avec la pulpe et de l’huile avec les graines.
Dans la salle de concassage, on ouvre le fruit et on sépare pulpe et grains.
Dans la salle de concassage, on ouvre le fruit et on sépare pulpe et grains.
La pulpe est prête pour le pilage.
La pulpe est prête pour le pilage.
Les graines sont amenées au moulin de Bukombé pour fabriquer des huiles utilisées dans le monde des cosmétiques.
Les graines sont amenées au moulin de Bukombé pour fabriquer des huiles utilisées dans le monde des cosmétiques.
La dernière étape, la salle de tamisage de la farine pilée.
La dernière étape, la salle de tamisage de la farine pilée.
La poussière de farine flotte et les tamisseuses travaillent avec les masques.
La poussière de farine flotte et les tamisseuses travaillent avec les masques.
La farine subit son dernier nettoyage.
La farine subit son dernier nettoyage.
Jacob KANABA montre les sacs de farine prêts pour la commercialisation.
Jacob KANABA montre les sacs de farine prêts pour la commercialisation.
Des milliers de sacs attendent d’être envoyés aux USA ou en Australie.
Des milliers de sacs attendent d’être envoyés aux USA ou en Australie.
L’interview à l’ombre d’un majestueux baobab.
L’interview à l’ombre d’un majestueux baobab.
Jacob KANABA affirme que le projet est 100% écologique.
Jacob KANABA affirme que le projet est 100% écologique.
Jacob KANABA refuse de s’équiper de machines, car les femmes n’auraient plus de travail. L’objectif est plus sociétal (éviter la famine) que commercial (produire toujours plus).
Jacob KANABA refuse de s’équiper de machines, car les femmes n’auraient plus de travail. L’objectif est plus sociétal (éviter la famine) que commercial (produire toujours plus).
Les baobabs sont des arbres vénérés et protégés au Bénin. Ils sont les témoins de multiples cérémonies chez les peuples Somba et abritent des esprits dans d’autres contrées du pays.
Les baobabs sont des arbres vénérés et protégés au Bénin. Ils sont les témoins de multiples cérémonies chez les peuples Somba et abritent des esprits dans d’autres contrées du pays.
Le lieu de travail où les fruits du baobab deviennent de la farine.
L’objectif du projet est de donner aux femmes une activité rémunérée en période de saison sèche.
Une gousse de baobab. On extrait la pulpe blanche et les grains pour faire farine avec la pulpe et de l’huile avec les graines.
Dans la salle de concassage, on ouvre le fruit et on sépare pulpe et grains.
La pulpe est prête pour le pilage.
Les graines sont amenées au moulin de Bukombé pour fabriquer des huiles utilisées dans le monde des cosmétiques.
La dernière étape, la salle de tamisage de la farine pilée.
La poussière de farine flotte et les tamisseuses travaillent avec les masques.
La farine subit son dernier nettoyage.
Jacob KANABA montre les sacs de farine prêts pour la commercialisation.
Des milliers de sacs attendent d’être envoyés aux USA ou en Australie.
L’interview à l’ombre d’un majestueux baobab.
Jacob KANABA affirme que le projet est 100% écologique.
Jacob KANABA refuse de s’équiper de machines, car les femmes n’auraient plus de travail. L’objectif est plus sociétal (éviter la famine) que commercial (produire toujours plus).
Les baobabs sont des arbres vénérés et protégés au Bénin. Ils sont les témoins de multiples cérémonies chez les peuples Somba et abritent des esprits dans d’autres contrées du pays.

Sources sonores

  • Qui êtes-vous et que faites-vous ?

  • Quelles sont vos actions ?

  • Après l’achat des gousses, qu’est-ce qui se passe ?

  • Est-ce que l’ONG a un impact positif ?

  • Parlez-nous de ce que représentent les baobabs pour votre communauté ? Est-ce un arbre magique ?

  • Que cultivez-vous au sein de votre coopérative ?

  • Est-ce que vos productions sont pour la commercialisation ?

  • Est-ce que c’est une spécialisation de la région ?

  • Est-ce que vos membres sont propriétaires de leurs terres ?

  • Avez-vous de la main-d’œuvre salariée ?

  • Est-ce que vous utilisez des OGM et des pesticides ?

  • Est-ce que vous exportez ?

  • Avez-vous des technologies modernes ?

  • En général, est-ce que les méthodes agricoles ont beaucoup évolué ces dernières 20 années au Bénin ?

Sources vidéo