Une école d’exellence pour les enseignants-chercheurs du bassin méditerannéen

Publié le 29 novembre 2016

Du 7 au 11 novembre 2016, à l’occasion de la COP22, le consortium C3ESI a organisé et animé la première école d’excellence euro-méditerranéenne sur l’eau douce et les changements climatiques. Bernard Legube, Professeur émérite de l’Université de Poitiers et Abdelhak Kherbeche, Professeur à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdella et Président de de l’Association Marocaine de Catalyse et Environnement, ont répondu aux questions des globe-reporters Ethan, Grégoire et Ali du collège français de Montréal.

Innovations : notre planète demain et après-demain

Le Consortium Euro-méditerranéen des Établissements d’Enseignement Supérieur et Industriels (C3ESI) est organisateur de l’école d’excellence « eaux sans frontière ». Ce consortium, présidé par le Professeur Abdelhak Kherbeche, est constitué d’universités et écoles d’ingénieurs de France, Espagne, Maroc, Algérie, et Tunisie. Il organise depuis plus d’une vingtaine d’années des école de formation, des journées de sensibilisation, des congrès, et des workshops dans le domaine de la recherche scientifique.

"Redonnez le sourire à la planète", slogan du pavillon français

Comment une simple école d’excellence peut-elle influencer les décisions sur les eaux douces et les changements climatiques ?

Bernard Legube : Cette école d’excellence "Eaux sans frontière" a été initialement créée pour les jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs des pays du Magrheb (notamment). Ses objectifs sont : (1) Former à l’excellence les meilleurs jeunes enseignants-chercheurs et chercheurs des universités (et autres structures de recherche) sur les problématiques concernant l’impact des changements globaux, notamment climatiques, sur les ressources en eau douce du Maghreb. (2) Générer des réflexions par « brainstorming » entre des spécialistes conduisant à des conseils et recommandations vers le monde socio-économique et la société civile. (3) Iitier, par l’intermédiaire d’ateliers, des solutions innovantes possiblement porteuses de transfert de technologie et de création d’activités. Elle devrait être renouvelée chaque année, la prochaine aura lieu à Tunis. Exceptionnellement cette année elle a été organisée (d’une manière un peu résumée) dans le cadre de la COP22. Ce sont les conseils et recommandations qui pourront influencer les décisions sur les eaux douces

Que veulent dire les initiales R&D ? 

R&D = Recherche et Développement

Pourquoi faut-il investir de l’argent dans cette compagnie au lieu des autres (l’IEA) ?

Bernard Legube : Je ne comprends pas bien la question, "Eau sans frontière" et le consortium qui l’organise n’est pas une compagnie. Mais nous sommes évidemment preneurs de subventions pour l’organisation (peu coûteuse mais quand même). 

Abdelhak Kherbeche : L’organisation de l’école d’excellence dans les différents pays du Maghreb ou du pourtour méditerranéen nécessite des moyens financiers pour couvrir les frais de séjour et de déplacements des formateurs. Actuellement les membres du consortium C3ESI discutent le projet de création d’une association dans le même cadre, ce qui permettra au groupe d’avoir des subventions des organismes internationaux.

Comment est-ce que votre porte-parole compte convaincre les acteurs d’investir dans cette dernière ? 

Abdelhak Kherbeche : Le Consortium Euro-méditerranéen des Etablissements d’Enseignement Supérieur et Industriels (C3ESI), organisateur de l’école d’excellence eaux sans frontière, est constitué d’universités et écoles supérieures d’ingénieurs (France, Espagne, Maroc, Algérie, Tunisie). Il a pour mission le développement des Sciences et des Techniques de l’Environnement et d’établir des liaisons avec les autres
associations et organismes scientifiques du pourtour méditerranéen. Il contribue dans le domaine du développement durable et développement humain et compte dans son répertoire un certain nombre d’actions à l’échelon euro-méditerranéen.

Depuis sa création le C3ESI s’est assigné un certain nombre d’objectifs, dont notamment :

- la coordination des efforts de développement de la recherche scientifique notamment dans le domaine
de l’environnement « Eau, Air, Sol ».

- l’organisation régulière de rencontres « Symposiums Internationaux, Colloques Nationaux et Internationaux, Workshops, Séminaires, Journées de Sensibilisation… » sur l’Environnement et le Développement Durable.

- la promotion et l’aide à la mise en place de moyens de diffusion des sciences de l’Environnement,
l’établissement de relations privilégiées avec les organismes scientifiques euro-méditerranéens. 

Conscient de son rôle social et scientifique le C3ESI s’est crée un espace d’échange à l’échelon international. Ceci constitue pour lui un atout de réussite de sa démarche vers l’excellence.

Le consortium et l’ensemble de ses collaborateurs avancent dans cette démarche au quotidien, et ont déjà amorcé une réelle amélioration de leurs pratiques, que nous cherchons à partager avec le citoyen, ce qui justifie
sa participation à la COP22.

Plus que jamais nous sommes convaincus que nous devons agir pour la préservation des ressources naturelles. Nous avons hérité d’un espace environnemental qu’est la terre et nous nous devons faire en sorte qu’elle soit
préservée aux générations futures dans des conditions viables.

Quelle formation allez-vous offrir à vos jeunes étudiants pour vous assurer qu’ils ont les compétences nécessaires sur le sujet ? 

Bernard Legube : Ce sont non seulement des cours sur les économies d’eau, le traitement et la réutilisation des eaux usées, le désenvasement des barrages et la réutilisation des matériaux extraits.