Une belle histoire d’hiver : la tradition du solstice chez les Abénakis

Publié le 12 janvier 2020

Maud, Victor, Joachim et Manthita, globe-reporters en 4ème au collège Paul Verlaine (Paris), veulent découvrir ce qui se déroule pendant la cérémonie du solstice d’hiver. Nicole O’BOMSAWIN et son mari Patrick CÔTÉ parlent de ce qui se faisait et ce qui se fait encore pendant cette tradition.

CULTURE ET FRANCOPHONIE

Les globe-reporters s’intéressent à un sujet très particulier chez les autochtones : le solstice d’hiver. Une cérémonie importante qui a toute sa symbolique.

Pour trouver un interlocuteur approprié, notre envoyée spéciale au Québec, la journaliste Marine LEDUC, demande conseil au Directeur général du Conseil d’Odanak, Daniel NOLETT. Odanak est une communauté d’Abenakis. Sans hésitation, M. NOLETT lui répond d’aller à la rencontre de Nicole O’BOMSAWIN. Cette professeure d’anthropologie au CEGEP Kiuna connaît tout des traditions autochtones. C’est aussi une des personnes qui les fait revivre à Odanak.

Si vous avez écouté les autres reportages réalisés dans cette communauté, vous avez peut-être remarqué que beaucoup d’Abénakis portent le nom « O’BOMSAWIN ». Apparemment, la moitié d’entre eux porterait ce nom. Selon Nicole, O’BOMSAWIN signifie « celui qui garde le feu » pour l’aspect physique, et « celui qui préserve la culture et la transmet » pour l’aspect spirituel. Elle respecte donc la tradition de ses ancêtres en réalisant la transmission de ces savoirs.

Marine LEDUC la contacte et elles décident de se rencontrer à 19h, un mercredi soir. Ce soir-là, Marine commence par une interview chez Thérèse O’BOMSAWIN qui, à 92 ans, est la deuxième femme la plus âgée de la communauté d’Odanak.
En pleine interview, le mari de Nicole O’BOMSAWIN, Patrick CÔTÉ, appelle pour dire à Marine que Nicole est prise ailleurs et que la neige l’empêche de conduire jusqu’à Odanak. Patrick et Nicole partent le lendemain à Montréal et Marine à Trois-Rivières, impossible de repousser la rencontre à un autre jour. Il propose donc à notre envoyée spéciale de passer plus tard et de réaliser l’entrevue avec lui.

Rendue chez le couple, Marine commence donc l’entrevue avec Patrick. Nicole, qui réussit à conduire malgré la météo, arrive vers 23h00. Elle a encore la force de répondre aux questions des globe-reporters. Notre reporter quitte leur maison vers minuit. Cela arrive régulièrement dans les reportages sur le terrain de travailler à toute heure et de devoir s’adapter aux imprévus.

Nicole O’BOMSAWIN est aussi connue pour s’être battue pour les droits des femmes autochtones. En effet, avec la Loi sur les Indiens, elle aurait perdu son statut indien en se mariant avec Patrick. En 1977, ils se sont donc mariés de manière non officielle, à l‘indienne, avec une cérémonie traditionnelle en haut du Mont-Royal. De plus, si Patrick reconnaissait les enfants, ceux-ci perdaient aussi leur statut d’autochtone. Sur leurs papiers d’identité, il est donc indiqué de « père inconnu ». Des statuts qui ont été changés après le changement de la Loi sur les Indiens en 1985.

Un entretien réalisé en décembre 2019

Sources photographiques

Patrick CÔTÉ et Nicole O’BOMSAWIN.
Patrick CÔTÉ et Nicole O’BOMSAWIN.
Une sorte de crécelle ou maracas abénakise.
Une sorte de crécelle ou maracas abénakise.
La maison du couple.
La maison du couple.
Patrick CÔTÉ et Nicole O’BOMSAWIN.
Une sorte de crécelle ou maracas abénakise.
La maison du couple.

Sources sonores

  • Patrick CÔTÉ : Pouvez-vous vous présenter ?

  • Patrick CÔTÉ : Pouvez-vous nous parler des traditions d’équinoxe du temps ancien ?

  • Patrick CÔTÉ : Est-ce que le solstice était aussi fêté ?

  • Patrick CÔTÉ : Aujourd’hui, est-ce que les communautés fêtent encore équinoxe et solstice ?

  • Patrick CÔTÉ : Aujourd’hui, comment se passe la fête pour le solstice d’hiver ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Pouvez-vous vous présenter ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Parlez-vous de la tradition du solstice ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Avez-vous des rituels pour cette cérémonie et qu’allez-vous faire cette année ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Qu’espérez-vous à la fin de cette cérémonie ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : D’autres personnes ne faisant pas partie des communautés peuvent-elles assister à la cérémonie ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Pourquoi la tradition se perpétue ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Comment conciliez-vous vos traditions et le monde moderne ?

  • Nicole O’BOMSAWIN : Avez-vous un message pour les globe-reporters ?

  • Pouvez-vous chanter le chant qui précède les cérémonies du solstice ?