« Toujours un temps d’avance » à Météo France

Publié le 2 avril 2021

Diana, Denisa, Roberta et Armina, élèves du Lycée Jean-Louis Calderon à Timisoara en Roumanie aimeraient comprendre ce qui fait la pluie et le beau temps, les tempêtes et les orages. Jean-Yves CHOPLIN, prévisionniste à Météo France répond à leurs questions.

Sciences, cultures et patrimoine

Diana, Denisa, Roberta et Armina, élèves du Lycée Jean-Louis Calderon à Timisoara en Roumanie s’intéressent aux phénomènes météorologiques et plus particulièrement aux phénomènes extrêmes. 

Ils ont suivi avec attention ce qui s’est passé dans la vallée de la Roya dans le sud-est de la France en octobre 2020. Des crues exceptionnelles suite à la tempête baptisée Alex avaient fait dix morts et huit disparus dans cette vallée près de Nice et Menton. Six mois plus tard, les dégâts sont encore très importants. 

Les globe-reporters souhaitent poser des questions à un spécialiste. Qui peut mieux répondre à leurs questions qu’un prévisionniste de Météo France, l’institut de prévision national français ? Notre envoyée spéciale Valérie ROHART prend donc contact avec eux début février. Mais la France traverse à cette période là, un épisode neigeux qui mobilise les scientifiques. En effet lorsqu’il y a des phénomènes météorologiques délicats, l’Etat et notamment ses représentants dans les départements, les préfets, cherchent à anticiper les difficultés. Les autorités ont en effet besoin de savoir si les routes seront coupées ou si des zones seront isolées afin de prendre les mesures qui s’imposent.

La pression est donc forte pour les prévisionnistes qui ne peuvent pas toujours donner des précisions au centimètre près de neige ou au millimètre près de précipitations (la pluie). Le rendez-vous a donc été repoussé plusieurs fois avant de se tenir le 10 mars dernier. Les locaux de Météo France sont en proche banlieue de Paris à Saint-Mandé. Dans le hall, les outils témoignent de l’évolution de la science en matière de météo. 

Le premier réseau français de postes météorologiques dédiés à la prévision du temps a été mis en place en 1855. Des observateurs humains effectuaient des relevés de précipitations et de températures minimales et maximales une fois par jour. Ils étaient aussi chargés de noter les informations relatives aux phénomènes météorologiques, en particulier les orages (heures de début et de fin, intensité des éclairs, du tonnerre et de la pluie, chutes de grêle, direction de déplacement de l’orage, etc.).

Pendant la deuxième guerre mondiale, les premières stations automatiques sont installées. Elles fonctionnent sur pile, mesurent le vent, la température, la pression et l’humidité, et transmettent les observations 7 fois par jour par « ondes courtes ». L’observation par satellite date, elle, des années 1960. Aujourd’hui les données satellites représentent 75 à 95 % des données d’observation qui alimentent les modèles utilisés pour les prévisions.

« Toujours un temps d’avance » est le slogan affiché sur la pancarte à l’entrée du studio radio d’où sont diffusés les bulletins météo. 

Sources photographiques

L’entrée des locaux de Météo France à Saint-Mandé. © Globe Reporters
L’entrée des locaux de Météo France à Saint-Mandé. © Globe Reporters
Jean-Yves CHOPLIN, prévisionniste à Météo France. © Globe Reporters
Jean-Yves CHOPLIN, prévisionniste à Météo France. © Globe Reporters
Devant Jean-Yves CHOPLIN, trois ordinateurs qui affichent les cartes météo avec différents paramètres. © Globe Reporters
Devant Jean-Yves CHOPLIN, trois ordinateurs qui affichent les cartes météo avec différents paramètres. © Globe Reporters
Une dépression s’approche de l’Europe apportant des précipitations. © Globe Reporters
Une dépression s’approche de l’Europe apportant des précipitations. © Globe Reporters
Jean-Yves Choplin conseille de rentrer avant 16h30 ce jour là car il va pleuvoir. A l’heure dite … il pleut. © Globe Reporters
Jean-Yves Choplin conseille de rentrer avant 16h30 ce jour là car il va pleuvoir. A l’heure dite … il pleut. © Globe Reporters
La pression de l’air est l’un des paramètres essentiels en matière de prévisions météorologiques. Elle se mesure en hectopascals. © Globe Reporters
La pression de l’air est l’un des paramètres essentiels en matière de prévisions météorologiques. Elle se mesure en hectopascals. © Globe Reporters
Les lignes de cette carte représentent les mesures de températures de l’air. Il n’y a pas de thermomètres dans le ciel. Les prévisionnistes déduisent la température à partir de la pression atmosphérique. © Globe Reporters
Les lignes de cette carte représentent les mesures de températures de l’air. Il n’y a pas de thermomètres dans le ciel. Les prévisionnistes déduisent la température à partir de la pression atmosphérique. © Globe Reporters
Plusieurs prévisionnistes se relaient 24/24. © Globe Reporters
Plusieurs prévisionnistes se relaient 24/24. © Globe Reporters
Un mini studio radio permet de donner en direct les prévisions météorologiques pour Radio France. © Globe Reporters
Un mini studio radio permet de donner en direct les prévisions météorologiques pour Radio France. © Globe Reporters
Ce jour là, il était prévu une journée ensoleillée autour du pourtour méditerranéen… © Globe Reporters
Ce jour là, il était prévu une journée ensoleillée autour du pourtour méditerranéen… © Globe Reporters
Un prévisionniste à la retraite a créé ce baromètre artisanal. © Globe Reporters
Un prévisionniste à la retraite a créé ce baromètre artisanal. © Globe Reporters
La météorologie française s’est développée après que Napoléon III a perdu trois navires avant même d’engager une bataille : ils ont sombré à cause d’une tempête. L’empereur a ensuite voulu avoir des prévisions du temps. Les premiers instruments nécessitaient des boussoles dont celle-ci développée par les militaires et baptisée Boussole ALIDADE du Général PEIGNE. © Globe Reporters
La météorologie française s’est développée après que Napoléon III a perdu trois navires avant même d’engager une bataille : ils ont sombré à cause d’une tempête. L’empereur a ensuite voulu avoir des prévisions du temps. Les premiers instruments nécessitaient des boussoles dont celle-ci développée par les militaires et baptisée Boussole ALIDADE du Général PEIGNE. © Globe Reporters
Tachéomètre réduit Morin qui sert à mesurer la distance entre deux points. © Globe Reporters
Tachéomètre réduit Morin qui sert à mesurer la distance entre deux points. © Globe Reporters
Instrument de mesure permettant de mesures les degrés dont la latitude. © Globe Reporters
Instrument de mesure permettant de mesures les degrés dont la latitude. © Globe Reporters
Le cercle répétiteur de Lenoir permet de calculer les angles. Il a servi pour déterminer la longueur du mètre (un mètre = dix millionième de la distance qui va du Pôle nord à l’équateur en passant par Paris). © Globe Reporters
Le cercle répétiteur de Lenoir permet de calculer les angles. Il a servi pour déterminer la longueur du mètre (un mètre = dix millionième de la distance qui va du Pôle nord à l’équateur en passant par Paris). © Globe Reporters
Le graphomètre de Sevin a permis d’établir la première carte de France, il calcule un seul angle à la fois. © Globe Reporters
Le graphomètre de Sevin a permis d’établir la première carte de France, il calcule un seul angle à la fois. © Globe Reporters
Les animations satellites ne font pas tout : le rôle des prévisionnistes est de les interpréter en mettant en corrélation d’autres paramètres relevés par des instruments au sol. © Globe Reporters
Les animations satellites ne font pas tout : le rôle des prévisionnistes est de les interpréter en mettant en corrélation d’autres paramètres relevés par des instruments au sol. © Globe Reporters
Les instruments permettent une vision à large échelle. © Globe Reporters
Les instruments permettent une vision à large échelle. © Globe Reporters
L’entrée des locaux de Météo France à Saint-Mandé. © Globe Reporters
Jean-Yves CHOPLIN, prévisionniste à Météo France. © Globe Reporters
Devant Jean-Yves CHOPLIN, trois ordinateurs qui affichent les cartes météo avec différents paramètres. © Globe Reporters
Une dépression s’approche de l’Europe apportant des précipitations. © Globe Reporters
Jean-Yves Choplin conseille de rentrer avant 16h30 ce jour là car il va pleuvoir. A l’heure dite … il pleut. © Globe Reporters
La pression de l’air est l’un des paramètres essentiels en matière de prévisions météorologiques. Elle se mesure en hectopascals. © Globe Reporters
Les lignes de cette carte représentent les mesures de températures de l’air. Il n’y a pas de thermomètres dans le ciel. Les prévisionnistes déduisent la température à partir de la pression atmosphérique. © Globe Reporters
Plusieurs prévisionnistes se relaient 24/24. © Globe Reporters
Un mini studio radio permet de donner en direct les prévisions météorologiques pour Radio France. © Globe Reporters
Ce jour là, il était prévu une journée ensoleillée autour du pourtour méditerranéen… © Globe Reporters
Un prévisionniste à la retraite a créé ce baromètre artisanal. © Globe Reporters
La météorologie française s’est développée après que Napoléon III a perdu trois navires avant même d’engager une bataille : ils ont sombré à cause d’une tempête. L’empereur a ensuite voulu avoir des prévisions du temps. Les premiers instruments nécessitaient des boussoles dont celle-ci développée par les militaires et baptisée Boussole ALIDADE du Général PEIGNE. © Globe Reporters
Tachéomètre réduit Morin qui sert à mesurer la distance entre deux points. © Globe Reporters
Instrument de mesure permettant de mesures les degrés dont la latitude. © Globe Reporters
Le cercle répétiteur de Lenoir permet de calculer les angles. Il a servi pour déterminer la longueur du mètre (un mètre = dix millionième de la distance qui va du Pôle nord à l’équateur en passant par Paris). © Globe Reporters
Le graphomètre de Sevin a permis d’établir la première carte de France, il calcule un seul angle à la fois. © Globe Reporters
Les animations satellites ne font pas tout : le rôle des prévisionnistes est de les interpréter en mettant en corrélation d’autres paramètres relevés par des instruments au sol. © Globe Reporters
Les instruments permettent une vision à large échelle. © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Quels sont les phénomènes extrêmes qui sévissent le plus souvent en France ? Quelles sont les régions de France, les plus souvent affectées par des phénomènes météorologiques extrêmes ?

  • Y a-t-il des périodes particulières pour ces phénomènes ?

  • Fin septembre 2020 le sud-est de la France a connu un épisode extrême de pluies. Quels sont les facteurs qui ont déterminé ces fortes précipitations ?

  • Y a -t-il des phénomènes orageux nouveaux, en hiver par exemple ? Quelles sont les principales causes des épisodes orageux en France ?

  • Quels sont les canaux de communication pour alerter la population en cas de phénomènes météorologiques extrêmes ?

  • Quels sont les domaines économiques les plus touchés par la sécheresse ?

  • Quelles méthodes sont suggérées pour réduire les dégâts provoqués par la sécheresse ?

  • Quels conseils donneriez-vous aux jeunes pour réduire la fréquence des phénomènes climatiques ?

  • Les prévisionnistes insistent toujours sur la différence entre météorologie et réchauffement climatique mais est-ce qu’il n’est pas possible de lier maintenant certains phénomènes à la hausse des températures mondiales ?

  • En France, il y a une sorte d’opinion communément admise qui voudrait que « la météo se trompe toujours ». Est-ce que vous vous trompez toujours ?

  • Si parmi nos globe-reporters européens certains souhaitaient s’engager dans la prévision météorologique, quel est le parcours pour y parvenir ?

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