Sur les traces de la révolution

Publié le 22 janvier 2019

L’eurodéputé Cristian PREDA explique aux globe-reporters du collège Racine à Saint-Brieuc, comment les Roumains commémorent leur révolution.

Economie, histoire et politique

Ce sont des choses qui arrivent : lors de sa rencontre avec le député européen Cristian Preda, pour parler de la révolution de décembre 1989, 30 ans après, Elodie oublie de poser une des questions préparées par les globe-reporters : « Comment le peuple roumain va t-il célébrer les 30 ans de cette révolution ? » Elle le rappelle donc, le lendemain, et voici ce qu’il lui répond :

« Dans les premières années après la révolution, certains proposaient de créer une fête nationale. Il y a eu des débats, mais il n’y a pas eu d’accord sur la date : est-ce que ça devait être le 16 décembre à Timisoara, où tout a commencé ? Ou bien le 22 décembre, quand Ceaucescu s’est enfui ?

Depuis, l’anniversaire de la révolution est plutôt une commémoration des victimes : elle se passe le 16 décembre à Timisoara. A Bucarest, elle a lieu soit le 21 décembre sur la place de l’Université, là où il y a eu le premier mort dans la capitale, soit le 22 décembre sur la place de la Révolution, là où a été construit un mémorial pour les personnes mortes pendant celle-ci. Il y a des cérémonies religieuses, avec des prêtres qui vont sur les tombes des victimes. Le président et des hommes politiques sont aussi présents.

Pour les chiffres ronds (10 ans ou 25 ans après la révolution), en général, on organise des cérémonies au Parlement. Mais pour l’instant, personne n’en parle, je n’ai entendu parler de rien. Tout le monde est concentré sur la présidence du Conseil de l’Union européenne, qui est porté pour la première fois par la Roumanie. »

Après cette conversation, Elodie décide d’aller sur les lieux évoqués par Cristian Preda, pour prendre en photo les traces de la révolution.

Sources photographiques

La place du 21 décembre 1989, au niveau de Piata universitatii (place de l’université). Ce jour-là, les manifestations dans la capitale ont été réprimées de façon sanglante.
La place du 21 décembre 1989, au niveau de Piata universitatii (place de l’université). Ce jour-là, les manifestations dans la capitale ont été réprimées de façon sanglante.
Sur cette place, plusieurs croix commémorent les victimes.
Sur cette place, plusieurs croix commémorent les victimes.
Cette croix a été installée un an après la révolution, en 1990. Elle est dédiée aux « héros de la révolution », tombés les 21 et 22 décembre 1989.
Cette croix a été installée un an après la révolution, en 1990. Elle est dédiée aux « héros de la révolution », tombés les 21 et 22 décembre 1989.
Une plaque, sur la place du 21 décembre 1989 : « Remerciements aux héros de la révolution de décembre 1989. Larmes et fleurs pour leurs tombes ».
Une plaque, sur la place du 21 décembre 1989 : « Remerciements aux héros de la révolution de décembre 1989. Larmes et fleurs pour leurs tombes ».
Une autre plaque, sur la même place : « Ici, des gens sont morts pour la liberté ».
Une autre plaque, sur la même place : « Ici, des gens sont morts pour la liberté ».
Place de la révolution, le « mémorial de la Renaissance » rend hommage aux Roumains morts pendant la révolution. Il symbolise le communisme transpercé par la contestation.
Place de la révolution, le « mémorial de la Renaissance » rend hommage aux Roumains morts pendant la révolution. Il symbolise le communisme transpercé par la contestation.
Au pied de ce monument, il y a deux murs arrondis, qui portent les noms des victimes.
Au pied de ce monument, il y a deux murs arrondis, qui portent les noms des victimes.
Le balcon duquel Ceaucescu a donné son dernier discours, le 21 décembre 1989. A l’époque, ce bâtiment était le siège du Parti communiste. Aujourd’hui, c’est le ministère de l’Intérieur.
Le balcon duquel Ceaucescu a donné son dernier discours, le 21 décembre 1989. A l’époque, ce bâtiment était le siège du Parti communiste. Aujourd’hui, c’est le ministère de l’Intérieur.
Devant le bâtiment, un panneau a été installé pour rappeler son histoire.
Devant le bâtiment, un panneau a été installé pour rappeler son histoire.
Vu de plus près
Vu de plus près
En plein discours, la foule se met à crier des slogans contre Ceaucescu. Il prend la fuite avec sa femme en hélicoptère, depuis le toit du bâtiment.
En plein discours, la foule se met à crier des slogans contre Ceaucescu. Il prend la fuite avec sa femme en hélicoptère, depuis le toit du bâtiment.
Le 22 décembre, la foule prend possession du bâtiment.
Le 22 décembre, la foule prend possession du bâtiment.
Juste à côté de ce bâtiment, le siège de la Securitate, la police politique du régime communiste, qui traquait les opposants et surveillait la population. Il a été incendié pendant la révolution. Il a été refait au début des années 2000, en gardant les ruines de l’ancien bâtiment. C’est devenu, entre autres, le siège de l’Union des architectes.
Juste à côté de ce bâtiment, le siège de la Securitate, la police politique du régime communiste, qui traquait les opposants et surveillait la population. Il a été incendié pendant la révolution. Il a été refait au début des années 2000, en gardant les ruines de l’ancien bâtiment. C’est devenu, entre autres, le siège de l’Union des architectes.
La place du 21 décembre 1989, au niveau de Piata universitatii (place de l’université). Ce jour-là, les manifestations dans la capitale ont été réprimées de façon sanglante.
Sur cette place, plusieurs croix commémorent les victimes.
Cette croix a été installée un an après la révolution, en 1990. Elle est dédiée aux « héros de la révolution », tombés les 21 et 22 décembre 1989.
Une plaque, sur la place du 21 décembre 1989 : « Remerciements aux héros de la révolution de décembre 1989. Larmes et fleurs pour leurs tombes ».
Une autre plaque, sur la même place : « Ici, des gens sont morts pour la liberté ».
Place de la révolution, le « mémorial de la Renaissance » rend hommage aux Roumains morts pendant la révolution. Il symbolise le communisme transpercé par la contestation.
Au pied de ce monument, il y a deux murs arrondis, qui portent les noms des victimes.
Le balcon duquel Ceaucescu a donné son dernier discours, le 21 décembre 1989. A l’époque, ce bâtiment était le siège du Parti communiste. Aujourd’hui, c’est le ministère de l’Intérieur.
Devant le bâtiment, un panneau a été installé pour rappeler son histoire.
Vu de plus près
En plein discours, la foule se met à crier des slogans contre Ceaucescu. Il prend la fuite avec sa femme en hélicoptère, depuis le toit du bâtiment.
Le 22 décembre, la foule prend possession du bâtiment.
Juste à côté de ce bâtiment, le siège de la Securitate, la police politique du régime communiste, qui traquait les opposants et surveillait la population. Il a été incendié pendant la révolution. Il a été refait au début des années 2000, en gardant les ruines de l’ancien bâtiment. C’est devenu, entre autres, le siège de l’Union des architectes.

Téléchargements

Les partenaires de la campagne

  • 04 CLEMI
  • Fondation SNCF
  • Institut français de Roumanie