" Pour un photographe de guerre, le plus dur est de reprendre sa vie quotidienne ", Ammar ABD RABBO

Publié le 20 novembre 2018

Ammar ABD RABBO a plus de 30 années de photographie à la bandoulière. Il ne se définit par comme étant un journaliste de guerre, mais il a couvert des conflits au Liban, en Syrie, en Libye. Il répond aux questions des globe-reporters Rihem, Nour, Ahlem, Nour et Nesrine.

Le métier de journaliste

Comment reconnaître un photographe de guerre au milieu des participants aux 1ères Assises Internationales du Journalisme de Tunis ? Si sur le terrain, au milieu des bombardements, on peut facilement les identifier avec les appareils et leurs objectifs, c’est plus difficile quand ils sont redevenus des gens comme les autres.

C’est la journaliste française Delphine MINOUI qui nous met sur une piste. Delphine est aujourd’hui la correspondante, à Istanbul, du quotidien français Le Figaro. Elle est train de signer des dédicaces de son dernier livre Les passeurs de livres de Daraya quand nous la rencontrons. Elle nous explique avoir rendez-vous avec son ami Ammar ABD RABBO, qui est justement un photographe qui a couvert des conflits armés. " Je vais déjeuner avec lui et je vous donne rendez-vous à 15h00 pour l’interview ".

Quand nous nous présentons au lieu de rendez-vous à 15h00, il n’y a personne. Ni à 15h15. Ni à 15h30. " C’est assez fréquent quand on est journaliste, raconte Alain DEVALPO qui nous accompagne. Attendre que les gens soient disponibles fait partie du métier ". Oui, mais comment faire alors car nous devons rentrer en classe ?

Nous confions donc nos questions à Alain DEVALPO qui propose d’essayer de rencontrer Ammar le lendemain. Et c’est comme cela que nous avons des réponses à nos questions.

Un entretien réalisé en novembre 2018 à Tunis et actualisé en septembre 2021

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer pourquoi vous pouvez nous parler du journalisme de guerre ?

  • Pourquoi faire ce métier, certes passionnant, mais aussi dangereux ?

  • Avez-vous déjà vécu des bombardements et est-ce que vous avez risqué votre vie ?

  • Comment gérer les risques quand on est en reportage sur une zone de conflit ?

  • Est-ce que vous avez suivi une formation avant de couvrir des guerres ?

  • Comment assumez-vous le risque d’être enlevé, de prendre une balle ?

  • Est-ce que ces risques affectent votre motivation ?

  • Est-ce que vous êtes armé pour vous défendre ?

  • Quand on croise autant de drames, comment se passe le retour à la vie quotidienne ?

  • Est-ce que vous pensez que vos photos auront un jour une valeur historique comme les photos qu’on a vues à l’occasion du centenaire de la guerre 14-18 ?

  • Quand on est en situation de stress, sous des bombardements, comment gère-t-on les aspects techniques de la photographie ?

Téléchargements

Les partenaires de la campagne

  • 04 Assises du journalisme
  • 01 Ministère de la Culture et de la Communication