« On préfère accompagner les personnes vers le soin, plutôt que de soigner à la place de l’Etat », Franck ESNEE

Publié le 29 mars 2019

La région des Hauts-de-France est une terre où transitent des exilés venus de très loin et désirant rejoindre l’Angleterre. Les globe-reporters du collège Rabelais à Hénin-Beaumont se demandent comment ces personnes sont soignées sur le territoire français ? Quelles blessures sont les plus courantes ? Peut-on parler d’une médecine propre à l’exil ? Franck ESNEE, coordinateur régional de Médecins du Monde répond à leurs questions.

Droits humains et solidarités

Dans la commande faite à leur envoyée spéciale, les élèves du collège Rabelais à Hénin-Beaumont souhaitent interroger un médecin, à Calais, de l’ONG Médecins sans Frontière. Sidonie HADOUX écrit au service presse de l’ONG. Très rapidement elle obtient une réponse du siège à Paris lui expliquant que « MSF n’est plus présent dans le calaisis et ce depuis plusieurs mois ».

Lisa VERAN, l’attachée de presse de MSF propose de mettre Sidonie en relation avec un médecin habitant la région qui a travaillé sur place et témoignerait de son expérience. Mais voilà, elle ne trouve finalement pas de médecin originaire de la région ayant travaillé pour MSF à l’époque de la jungle. En revanche, elle propose de contacter Franck ESNEE, ancien chef de mission pour MSF dans le Calaisis et aujourd’hui coordinateur régional pour Médecins du Monde. « Il n’a pas de profil médical à proprement parler, mais connais très bien cette problématique », précise-t-elle.

Franck ESNEE est coordinateur régional pour Médecins du Monde, délégation des Hauts-de-France. Il nous reçoit dans les bureaux de l’organisation à Lille.

C’est donc à Lille que Sidonie rencontre Franck ESNEE, au siège de la délégation Hauts-de-France de Médecins du Monde.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Est-ce que Médecins du Monde travaille uniquement avec des personnes exilées ?

  • Que réussissez-vous à apporter aux exilés ?

  • Combien aidez-vous d’exilés en faisant cela ?

  • Est-ce que tous les bénévoles sont médecins ?

  • Êtes-vous diplômé en médecine et depuis combien de temps aidez-vous les migrants ?

  • N’est-ce pas trop compliqué par moment ?

  • Est-ce que vous tissez des liens avec les personnes que vous aidez ?

  • Quels sont les soins que vous prodiguez le plus et peut-on parler de médecine de l’exil ?

  • Vous avez fait de l’humanitaire à l’étranger et en France ? Au début de votre carrière, pensiez-vous faire de l’humanitaire en France ?