Migrants africains : Une traversée périlleuse pour une destinée hasardeuse

Publié le 17 avril 2020

Pauline REY, coordinatrice aux Refuges Solidaires, répond aux questions des globe-reporters du lycée pilote de Tozeur et de ceux du lycée secondaire Ibn Charaf de Thala, en Tunisie sur le thème des réfugiés.

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITES

Pauline REY, coordinatrice chez l’association « Refuges Solidaires », se livre aux globe-reporters dans une interview sur la vie dans un centre d’accueil pour réfugiés. Contactée par notre envoyé spécial Taieb KHOUNI, qui du fait du confinement travaille depuis son lieu de résidence, Mme REY n’’hésite à nous accorder cet entretien d’un peu moins de 30 minutes.

Le thème des réfugiés est abordé par plusieurs classes des globe-reporters. Les questions portent principalement sur les procédures de demande d’asile, les conditions de vie des réfugiés, ou encore les dispositions prises en leur faveur aussi bien en temps normal qu’en ces temps de crise sanitaire.

Le collectif Refuges Solidaires n’est pas à proprement parler un centre d’accueil permanent comme les établissements de la Croix-Rouge par exemple, mais il s’agit plutôt d’un « centre d’accueil d’urgence » comme l’explique notre interlocutrice.

Se trouvant dans la région de Briançon, une ville montagneuse des Hautes-Alpes à 30 minutes des frontières franco-italiennes, son travail porte essentiellement sur l’accueil des migrants venus d’Italie. Il s’agit de les prendre en charge pendant un certain temps, avant de les envoyer vers des centres plus adaptés à un long séjour.

Sur le site web de l’association, on peut lire : « Considérant qu’il est indigne de laisser dans la rue des migrants arrivant dans le Pays du grand Briançonnais par la montagne, qu’il est nécessaire de leur donner un temps de repos et d’écoute afin qu’ils retrouvent leur dignité et fassent valoir leurs droits. »

Mme REY nous explique par ailleurs les critères d’attribution du statut de réfugié ainsi que le droit d’asile. Elle revient également sur la situation actuelle et la pandémie de Covid-19, et son impact sur le travail du centre et sur le flux migratoire.

Etant donné qu’il est impossible à Taieb de se déplacer à cause du confinement, Mme REY a l’amabilité de lui envoyer quelques photos pour illustrer cet article.

A travers ces photos, on peut se faire une idée sur les conditions de vie des réfugiés et les activités que le centre leur offre. Parmi les photos envoyées, un témoignage particulièrement touchant d’un migrant nous interpelle.

Ce dernier envoie un message à tous ceux qui songent à s’engager dans la traversée périlleuse du désert africain et de la méditerranée, leur conseillant d’y renoncer et d’essayer d’atteindre l’Europe légalement. Ainsi, Sorbia SOUMAH écrit : « Tu veux venir en Europe, prends le visa. Ne prends pas le désert en passant par la Méditerranée, sinon c’est la mort. »

Entretien réalisé en avril 2020

Sources photographiques

Le dessin de Sorbia Soumah appelant les migrants à ne pas s’aventurer dans le désert africain et la Méditerranée (Crédits : Pauline Rey)
Le dessin de Sorbia Soumah appelant les migrants à ne pas s’aventurer dans le désert africain et la Méditerranée (Crédits : Pauline Rey)
Une photo du refuge enneigé en hiver (Crédits : Pauline Rey)
Une photo du refuge enneigé en hiver (Crédits : Pauline Rey)
Le grand dortoir du refuge, photo prise pendant l’été 2018. (Crédits : Pauline Rey)
Le grand dortoir du refuge, photo prise pendant l’été 2018. (Crédits : Pauline Rey)
Une partie de jeu de cartes, ça permet de tuer un peu le temps. (Crédits : Pauline Rey)
Une partie de jeu de cartes, ça permet de tuer un peu le temps. (Crédits : Pauline Rey)
Une photo de Mori, un réfugié resté quelques temps au Refuge Solidaire, avant de se rendre à Grenoble. Ici, il fête son mariage avec Estelle. Tous deux ont eu un bébé et l’ont appelé Idriss. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Une photo de Mori, un réfugié resté quelques temps au Refuge Solidaire, avant de se rendre à Grenoble. Ici, il fête son mariage avec Estelle. Tous deux ont eu un bébé et l’ont appelé Idriss. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Une photo publiée le 24 juin 2019 par Refuges Solidaires, avec laquelle l’association annonce l’arrivée de 24 exilés après plusieurs heures de marche, et appelle aux dons de produits de première nécessité. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Une photo publiée le 24 juin 2019 par Refuges Solidaires, avec laquelle l’association annonce l’arrivée de 24 exilés après plusieurs heures de marche, et appelle aux dons de produits de première nécessité. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Parmi les activités organisées au sein du refuge, une semaine de dessins a été organisée, durant laquelle un dessin fait par des exilés ou des bénévoles est publié chaque jour sur la page Facebook de Refuges Solidaires. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Parmi les activités organisées au sein du refuge, une semaine de dessins a été organisée, durant laquelle un dessin fait par des exilés ou des bénévoles est publié chaque jour sur la page Facebook de Refuges Solidaires. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
La gare ferroviaire non loin du centre. (Crédits : Pauline Rey)
La gare ferroviaire non loin du centre. (Crédits : Pauline Rey)
Le rangement des chaussures, bien adaptées au climat et au terrain montagneux de Briançon. (Crédits : Pauline Rey)
Le rangement des chaussures, bien adaptées au climat et au terrain montagneux de Briançon. (Crédits : Pauline Rey)
Le dessin de Sorbia Soumah appelant les migrants à ne pas s’aventurer dans le désert africain et la Méditerranée (Crédits : Pauline Rey)
Une photo du refuge enneigé en hiver (Crédits : Pauline Rey)
Le grand dortoir du refuge, photo prise pendant l’été 2018. (Crédits : Pauline Rey)
Une partie de jeu de cartes, ça permet de tuer un peu le temps. (Crédits : Pauline Rey)
Une photo de Mori, un réfugié resté quelques temps au Refuge Solidaire, avant de se rendre à Grenoble. Ici, il fête son mariage avec Estelle. Tous deux ont eu un bébé et l’ont appelé Idriss. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Une photo publiée le 24 juin 2019 par Refuges Solidaires, avec laquelle l’association annonce l’arrivée de 24 exilés après plusieurs heures de marche, et appelle aux dons de produits de première nécessité. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
Parmi les activités organisées au sein du refuge, une semaine de dessins a été organisée, durant laquelle un dessin fait par des exilés ou des bénévoles est publié chaque jour sur la page Facebook de Refuges Solidaires. (Crédits : Facebook / Refuges Solidaires)
La gare ferroviaire non loin du centre. (Crédits : Pauline Rey)
Le rangement des chaussures, bien adaptées au climat et au terrain montagneux de Briançon. (Crédits : Pauline Rey)

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter

  • De quelles nationalités sont les réfugiés de votre centre ?

  • Quelles sont les mesures que vous avez prises pour aider les réfugiés à s’installer dans votre centre ?

  • Les réfugiés sont-ils disposés à appliquer les lois et les règles du pays d’accueil ?

  • Quels sont les critères d’attribution du statut de réfugié à un migrant ?

  • Pour quelles raisons les arrivants demandent-ils le statut de réfugié ?

  • Quel est le principal problème que rencontrent les réfugiés pour s’intégrer ?

  • Quelles sont les démarches pour les mineurs réfugiés ?

  • Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pour gérer le centre ?

  • Sur le plan humain comment qualifiez vous votre experience ?

  • Le flux migratoire a-t-il baissé avec la pandémie ?

  • Quelles mesures avaient vous prises au moment de la pandémie pour le centre ?

Téléchargements

Les partenaires de la campagne

  • Institut français de Tunisie
  • Mairie de Paris