Les journalistes face au pouvoir de l’argent

Publié le 7 février 2019

Mircea Toma est président d’Active Watch, une association qui défend la liberté d’expression et l’expression responsable. Il répond aux questions des globe-reporters de la 5e Carangue, du collège Jean-Lafosse à La Réunion.

Droits humains et solidarité

C’est en faisant des recherches sur internet sur l’état de la liberté de la presse, avant de partir, que notre envoyée spéciale tombe sur une interview en français de Mircea Toma, le président d’Active Watch. En creusant la piste et étudiant de plus près ce que fait cette association, Elodie réalise qu’elle est très active dans le domaine de la liberté d’expression, et donne de la voix sur tout ce qui touche à la liberté de la presse, « à la dérive » selon un rapport récent de Reporters sans frontières.

Elodie se dit qu’il serait intéressant de rencontrer Active Watch, pour poser les questions des globe-reporters curieux des conditions dans lesquelles exercent les journalistes roumains. Elle envoie donc un mail à l’association. Mircea Toma, son président, lui répond rapidement. Il se montre très intéressé par le projet Globe Reporters : Active Watch fait aussi de l’éducation aux médias.

Active Watch a été créé en 1994 par Academia Catavencu, un célèbre journal satirique et d’investigation roumain, l’équivalent du Canard enchaîné français. C’est Mircea Toma qui a créé cet observatoire, pour défendre la liberté de la presse et l’expression responsable. A l’origine, il est psychologue, puis il s’est mis à écrire pour Catavencu.

Aujourd’hui, Active Watch est une association indépendante, qui compte 15 à 20 membres et 9 salariés. Academia Catavencu a, lui, été racheté par un grand groupe médiatique, qui l’a fait tomber en faillite. L’équipe s’est divisée et deux nouveaux journaux ont été créés : Kamikaze et Catavencii. 

L’interview a lieu dans les bureaux d’Active Watch, à Bucarest. Ils se situent juste en face d’un très étrange bâtiment, gigantesque mais inachevé et totalement à l’abandon : ça devait être le musée d’Histoire de la Roumanie, mais le régime communiste est tombé, laissant derrière lui cette énorme ruine.

Sources photographiques

Mircea Toma, président de l’association Active Watch.
Mircea Toma, président de l’association Active Watch.
A bas la censure ! », dit cette affiche réalisée par des jeunes.
A bas la censure ! », dit cette affiche réalisée par des jeunes.
Active Watch publie chaque année un rapport sur l’état de la liberté de la presse.
Active Watch publie chaque année un rapport sur l’état de la liberté de la presse.
En face, un bâtiment inachevé et abandonné depuis la chute du régime communiste.
En face, un bâtiment inachevé et abandonné depuis la chute du régime communiste.
Mircea Toma, président de l’association Active Watch.
A bas la censure ! », dit cette affiche réalisée par des jeunes.
Active Watch publie chaque année un rapport sur l’état de la liberté de la presse.
En face, un bâtiment inachevé et abandonné depuis la chute du régime communiste.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Comment va la presse aujourd’hui, en Roumanie ?

  • Quels aspects de la charte de Munich ne sont pas respectés, selon vous ?

  • Qu’est-ce qui fait obstacle à l’exercice du métier de journaliste ? Qui fait obstacle ?

  • Les journalistes subissent-ils des intimidations dans leur vie privée, en rapport avec leur métier ?

  • Dans quels milieux et sur quels sujets est-il difficile d’enquêter en Roumanie ?

  • Que risque un journaliste qui exerce correctement son métier ?

  • Est-ce que les patrons de presse sont les seuls à prendre des décisions dans le métier ?

  • A quand remonte l’absence de liberté de presse en Roumanie ?

  • Comment voyez-vous l’avenir du métier ?

  • Un message pour les globe-reporters

Téléchargements

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