Les habitants de l’Isle de Jean Charles, les premiers réfugiés climatiques de Louisiane

Publié le 1er avril 2024

Lili et Inès, en Seconde au lycée Bernard PALISSY à Agen, veulent réaliser un reportage sur les déplacés climatiques de l’Isle de Jean Charles. Démé NAQUIN Jr. , chef de la tribu des Choctaws de l’Isle de Jean Charles, répond à leurs questions.

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

L’Isle de Jean Charles, ou « Isle à Jean Charles » pour les locaux, est connue en Louisiane, car l’eau salée envahit le territoire de cette tribu de Choctaws, dont la langue maternelle est le français. Depuis une vingtaine d’années, les inondations, la montée des eaux et les ouragans ont forcé les habitants à déménager.

L’ouragan Ida en 2021 a traumatisé les habitants. Il a détruit une grande partie des maisons et provoqué le déplacement de la majorité des habitants restants. Sur une vingtaine de familles qui restaient, elles ne sont plus que quatre aujourd’hui. Les autres viennent de temps en temps pour les loisirs comme la pêche, mais les assurances ne veulent plus assurer de nouvelles habitations sur place.

Dès 2016, un plan de relocalisation a été initié, faisant des habitants de l’Isle de Jean Charles les premiers déplacés climatiques aidés par le gouvernement fédéral des États-Unis. 32 maisons ont été construites à Gray, près de Houma, et ils s’y sont installés en 2021. Mais tous les habitants de l’île n’ont pas pu y loger.

Pour trouver une personne qui puisse répondre aux questions, l’envoyée spéciale en Louisiane Marine LEDUC demande à Christine VERDIN, directrice de l’école d’immersion en français Pointe-au-Chien. En effet, Marine loge quelques jours à Houma, à 30 minutes en voiture de la tribu, ce qui permet de réaliser 3 interviews de globe-reporters et globe-reportrices pendant la même journée : une sur l’école avec Christine, une sur un jeune à Pointe-au-Chien et une sur les déplacés climatiques de l’Isle Jean-Charles, située à 15 minutes de Pointe-au-chien.

Christine connaît le chef de la tribu, Démé NAQUIN, et réussit à programmer une interview avec notre envoyée spéciale. Démé a déménagé de l’Isle de Jean-Charles il y a 20 ans, et habite désormais près de la tribu Pointe-au-Chien. Il est devenu chef fin 2022, et a pris la suite de son oncle, Chef Albert NAQUIN, qui a essayé depuis 2002 de relocaliser tous les membres de la tribu tous ensemble, en vain.

L’interview de Démé NAQUIN a lieu dans le centre communautaire de la tribu Pointe-au-Chien, situé dans une ancienne église fraîchement rénovée, où déménage l’école de Pointe-au-Chien les jours suivants. Si Démé NAQUIN parle français, il s’agit d’un français différent de celui parlé en France, et certains mots ne sont pas les mêmes. Un lexique franco-louisianais est donc mis à disposition dans la rubrique « Carnet de route ». Certaines questions requièrent un vocabulaire technique très spécifique, et Démé n’a pas pu y répondre en français. Une transcription est disponible en téléchargement.

Petite précision : le Chef Démé NAQUIN mentionne dans l’interview la « FEMA », il s’agit de la Federal Emergency Management Agency, l’agence fédérale qui prépare et réagit lors de catastrophes naturelles pour aider les sinistrés.

Un reportage réalisé en février 2024

Une transcription est à télécharger dans le kit pédagogique.

Sources photographiques

Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Le centre communautaire de la tribu Pointe-au-Chien, fraîchement rénové, va accueillir les élèves de l’école la semaine suivante pendant deux ans environ © Globe Reporters
Le centre communautaire de la tribu Pointe-au-Chien, fraîchement rénové, va accueillir les élèves de l’école la semaine suivante pendant deux ans environ © Globe Reporters
La route vers l’Isle de Jean Charles, désormais entourée par l’eau. Des pierres ont été installées pour éviter les inondations sur la route © Globe Reporters
La route vers l’Isle de Jean Charles, désormais entourée par l’eau. Des pierres ont été installées pour éviter les inondations sur la route © Globe Reporters
Le bout de la route sur l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Le bout de la route sur l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Une maison sur pilotis de l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Une maison sur pilotis de l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison sur pilotis rénovée, sur l’Isle de Jean Charles. Une des quatre familles qui restent sur place © Globe Reporters
Une maison sur pilotis rénovée, sur l’Isle de Jean Charles. Une des quatre familles qui restent sur place © Globe Reporters
Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Portrait du Chef Démé NAQUIN dans le centre communautaire et école de la tribu de Pointe-au-Chien, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Le centre communautaire de la tribu Pointe-au-Chien, fraîchement rénové, va accueillir les élèves de l’école la semaine suivante pendant deux ans environ © Globe Reporters
La route vers l’Isle de Jean Charles, désormais entourée par l’eau. Des pierres ont été installées pour éviter les inondations sur la route © Globe Reporters
Le bout de la route sur l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Une maison sur pilotis de l’Isle de Jean Charles © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison de l’Isle de Jean Charles détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
Une maison sur pilotis rénovée, sur l’Isle de Jean Charles. Une des quatre familles qui restent sur place © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Quels sont les programmes de relocalisation mis en place pour les habitants touchés par la montée des eaux et autres catastrophes en Louisiane ?

  • Quels sont les projets d’adaptation en cours et qui ont été faits pour aider les habitants ?

  • Quels ont été les conseils, préventions, aides administrées aux habitants face aux catastrophes naturelles ?

  • Question bonus : Comment devient-on chef de la tribu ?

  • Comment les habitants ont étés assistés pour la recherche de logement ?

  • Comment l’État gère les catastrophes naturelles qui se déroulent en Louisiane sur le plan économique, social, etc. ?

  • Y a-t-il déjà eu des victimes ou morts des catastrophes naturelles à l’Isle Jean-Charles ? Quels ont étés les services d’urgence mis en place suite aux catastrophes ?

  • Comment les habitants de l’île sont-ils informés face aux catastrophes (alerte, exercices, messages sur téléphones, etc.) ?

  • Aujourd’hui, comment sont envisagés l’avenir de l’île et l’avenir des autres côtes de Louisiane face aux catastrophes ? Quelles sont les mesures mises en place face à ces événements ?

  • Quelles sont les réactions des habitants face à ces catastrophes ?

  • Avez-vous un message pour les globe-reporters et globe-reportrices ?