Le recyclage de vêtements n’est pas la solution magique

Publié le 23 février 2023

Les globe-reporters du collège Koropi en Grèce se préoccupent de la pollution textile et s’intéressent aux moyens de favoriser le recyclage. C’est aussi le cas des globes-reporters du lycée Jean Moulin de Vincennes. Pierre CONDAMINE des Amis de la Terre leur répond et alerte sur le fléau principal de l’industrie de la mode : la surproduction.

Environnement et transition énergétique

L’industrie textile est l’un des secteurs les plus polluants au monde. Si le remède reste le changement de pratique et la baisse drastique de notre consommation de vêtements, les globe-reporters et globe-reportrices du lycée professionnel Jean MOULIN à Vincennes, comme celles et ceux du collège de KOROPI, en Grèce, s’interrogent sur les déchets produit par cette industrie.

Concrètement, que représente le recyclage à l’échelle des millions de vêtements qui arrive, chaque année, dans nos rayons ? Les filières mises en place sont-elles efficientes et suffisantes ? Et ces déchets ou matières recyclées ont-elles, eux aussi, un impact sur l’environnement ?

Pour trouver les réponses à leurs questions, notre correspondantes à Paris, la journaliste Chloé DUBOIS, commence par contacter des acteurs de la filière du recyclage en Île-de-France, et plus particulièrement Refashion ; un éco-organisme agréé par le gouvernement qui sensibilise les entreprises et les accompagne pour développer leurs propres filières.

Malheureusement, elle n’obtient aucune réponse positive. Tous se disent très occupés en ce début d’année et nous renvoient vers les informations disponibles sur leur site internet.

En parallèle, notre journaliste continue de se documenter sur le sujet et contacte Les Amis de la Terre, une organisation non-gouvernementale qui travaille beaucoup sur les dégâts environnementaux et sociaux causés par l’industrie textile.

Elle écrit à la structure et demande à s’entretenir avec Pierre CONDAMINE, chargé de campagne « Surproduction ». En amont, elle s’assure que celui-ci pourra apporter des éléments de réponses aux apprenti·es journalistes sur le développement des filières de recyclage et nous en expliquer les potentielles limites. Le chargé de campagne accepte l’entretien et convient rapidement d’un rendez-vous avec notre journaliste, au siège de l’association, à Montreuil.

Le jour de l’entretien, Pierre CONDAMINE décrypte les différentes techniques de recyclage textile et insiste : le recyclage n’est pas une solution « magique » car l’industrie continue de produire et de mettre sur le marché bien plus de vêtements qu’il n’est possible d’en recycler.

Un entretien réalisé en février 2023

Sources photographiques

Portrait Pierre CONDAMINE © Globe Reporters
Portrait Pierre CONDAMINE © Globe Reporters
Pour se rendre à notre rendez-vous, notre journaliste utilise le métro © Globe Reporters
Pour se rendre à notre rendez-vous, notre journaliste utilise le métro © Globe Reporters
Elle va à Montreuil, à la lisière de Paris, où se situe le siège de l’association © Globe Reporters
Elle va à Montreuil, à la lisière de Paris, où se situe le siège de l’association © Globe Reporters
Une fois arrivée en bas du bâtiment partagé entre plusieurs structures, notre journaliste doit appeler Pierre CONDAMINE pour qu’il vienne la chercher © Globe Reporters
Une fois arrivée en bas du bâtiment partagé entre plusieurs structures, notre journaliste doit appeler Pierre CONDAMINE pour qu’il vienne la chercher © Globe Reporters
L’interview se déroule ensuite dans une salle de réunion réservée pour l’occasion © Globe Reporters
L’interview se déroule ensuite dans une salle de réunion réservée pour l’occasion © Globe Reporters
Portrait de Pierre CONDAMINE © Globe Reporters
Portrait de Pierre CONDAMINE © Globe Reporters
Portrait Pierre CONDAMINE © Globe Reporters
Pour se rendre à notre rendez-vous, notre journaliste utilise le métro © Globe Reporters
Elle va à Montreuil, à la lisière de Paris, où se situe le siège de l’association © Globe Reporters
Une fois arrivée en bas du bâtiment partagé entre plusieurs structures, notre journaliste doit appeler Pierre CONDAMINE pour qu’il vienne la chercher © Globe Reporters
L’interview se déroule ensuite dans une salle de réunion réservée pour l’occasion © Globe Reporters
Portrait de Pierre CONDAMINE © Globe Reporters

Sources sonores

  • Quelles sont les principales missions des Amis de la Terre ?

  • En quoi consiste votre travail de chargé de campagne « surproduction » ?

  • En matière de recyclage textile, il existe différentes solutions : tri, seconde main, transformation… Pouvez-vous décrire ces différentes filières et nous dire où vont les vêtements concernés ? 

  • Quelle est la part du recyclage dans le monde de la mode aujourd’hui ?

  • Que se passe-t-il lorsque les vêtements sont amenés hors de l’Union européenne, en Afrique notamment ?

  • Pourquoi n’ y a-t-il pas davantage de recyclage dans les vêtements et dans la mode ?

  • Y a t-il des points négatifs au recyclage ? Le recyclage a-t-il un impact sur l’environnement ? 

  • Tous les vêtements et tissus peuvent-ils être recyclés ? Certaines matières posent-elles problèmes ? 

  • Les vêtements produits avec des matières recyclées sont-ils de bonne qualité ? 

  • Quelles sont les difficultés pour un créateur qui voudrait se lancer dans les vêtements recyclés ?

  • Qu’est-ce qui coûte le plus cher à la fabrication : recycler des tissus ou en fabriquer des neufs ? Et pour le client ? 

  • Question bonus : Depuis le 1 er janvier, il existe de nouvelles réglementations en France qui ont vocation à favoriser le recyclage textile. En quoi ces nouvelles règles consistent ? En êtes vous satisfaits ? 

  • Selon vous, comment faire pour inciter davantage au recyclage ?

  • Et pour favoriser les réparations ou l’achat de seconde main ? 

  • Malgré tout, le problème reste la surproduction textile. Comment ralentir la cadence, et faire en sorte de favoriser les réparations plutôt que l’achat de vêtements neufs ? 

  • Question bonus : Avez-vous un message à adresser aux jeunes globes-reporters ?