Le musée national de Sandervalia

Publié le 24 novembre 2018

Madame Kadé SECK, conservatrice du Musée national guinéen aussi appelé musée Sandervalia, répond aux globe-reporters Jordan, Jefferson, Brice et Ludivine du collège Anne Franck de Saint-Dizier.

CULTURE ET FRANCOPHONIE

En ces périodes de grèves à répétition, beaucoup de gens préfèrent rester chez eux pour se tenir à l’écart des manifestations souvent réprimées violemment par la police et la gendarmerie guinéennes. Parce que la demande d’interview venait de jeunes Français, Mme Kadé SECK, artiste et conservatrice du musée national de Guinée, fait l’effort de venir jusqu’à son bureau pour y rencontrer notre envoyé spécial. Connaissance de longue date de Nadine Bari, l’hôtesse de Raphaël à Conakry, il lui été très facile d’entrer en contact avec Mme SECK.

Lorsque notre envoyé spécial découvre le musée, celui-ci est vide de tout visiteur. Mme Kadé SECK confirme à demi-mot que peu de Guinéens viennent le visiter.

À l’époque du régime de Sékou Touré, le musée a été vidé de la plupart de ses œuvres d’art religieux parce que l’islam était devenu la religion d’État pour privilégier l’art folklorique. Depuis lors, la plupart de ses plus belles œuvres ont disparu, pour la plupart volées. Et c’est une salle assez pauvre en objets traditionnels, pour l’essentiel, que notre envoyé spécial visite. L’endroit est mal éclairé et il ne peut malheureusement pas prendre des photos de bonne qualité.

Les pièces les plus anciennes datent du royaume Niani, explique Mme SECK. Dans la cour du musée sont entreposées toutes les statues autrefois éparpillées dans la ville. Héros de l’indépendance et anciens gouverneurs coloniaux sont ainsi mélangés. La monumentale statue de Georges Poiret, lieutenant-gouverneur de la Guinée française de 1916 à 1926 fait de l’ombre à celle, plus petite, de Sékou Touré, père de l’indépendance du pays et qui allait transformer la 1ère République de Guinée en une dictature sanguinaire.

Sources photographiques

Carte ethnographique de la Guinée située à l’entrée de l’unique salle ouverte aux visiteurs
Carte ethnographique de la Guinée située à l’entrée de l’unique salle ouverte aux visiteurs
Mme Kadé SECK, conservatrice du Musée national de Guinée
Mme Kadé SECK, conservatrice du Musée national de Guinée
Statue de Georges Poiret, lieutenant-gouverneur de la Guinée française de 1916 à 1926
Statue de Georges Poiret, lieutenant-gouverneur de la Guinée française de 1916 à 1926
Sékou Touré, père de l’indépendance du pays
Sékou Touré, père de l’indépendance du pays
Carte ethnographique de la Guinée située à l’entrée de l’unique salle ouverte aux visiteurs
Mme Kadé SECK, conservatrice du Musée national de Guinée
Statue de Georges Poiret, lieutenant-gouverneur de la Guinée française de 1916 à 1926
Sékou Touré, père de l’indépendance du pays

Sources sonores

  • Qui a créé ce musée ?

  • Question bonus : Que veut dire Sandervalia ?

  • Combien y-a-t-il d’œuvres dans le musée ?

  • D’où viennent ces œuvres ?

  • Trouve-t-on ici des œuvres d’art créées par toutes les ethnies de Guinée ?

  • Pouvez-vous nous présenter un grand artiste guinéen ?

  • Comment vit le musée ? Reçoit-il des aides ?

  • Est-ce qu’il y a beaucoup d’œuvres guinéennes dans les musées étrangers ? Peut-on en voir en France ?

  • Question bonus : Est-ce que la Guinée a été victime du pillage des œuvres d’art, notamment pendant la colonisation ?

  • Question Bonus : Est-ce que votre musée est fréquenté par les Guinéens ?

  • Avez-vous un message pour les globe-reporters ?