Le journalisme, une école de la vie où l’on ne cesse d’apprendre

Publié le 28 avril 2018

J-1, c’est la fin de l’aventure et des trois semaines de reportage en France dans le cadre de cette première campagne Globe Reporters Tunisie. Demain, votre envoyée spéciale rentre en Tunisie. Elle nous livre ses impressions.

CARNET DE ROUTE

Ce furent trois semaines d’intense travail, mais aussi riches de découvertes et de rencontres comme à chaque fois que des journalistes partent en reportage, surtout dans un pays étranger. À la différence des touristes qui restent souvent entre eux et qui fréquentent des endroits conçus pour eux, les journalistes vont au contact des habitants, là où ils vivent et travaillent. Ces grands curieux acquièrent vite une connaissance plus approfondie des réalités.

On peut aussi se rendre compte que le journalisme n’est pas pratiqué partout de manière identique. Globe Reporters Tunisie, par exemple. Cette manière de faire du journalisme tout en faisant de l’éducation aux médias et à la liberté d’expression est quelque chose de nouveau en Tunisie, alors qu’en France, c’est bien plus courant et déjà pratiqué dans de nombreux établissements scolaires.

L’approche photographique de notre métier est aussi plus développée en France qu’en Tunisie où l’on attache peu d’importance à l’iconographie. Réfléchir aux photos à faire pour enrichir un reportage sous un autre angle, aux légendes qui les accompagnent pour ne pas faire dire n’importe quoi aux clichés. Globe Reporters Tunisie, où l’on travaille en partenariat avec des journalistes français, ne néglige pas ce travail, d’autant que notre métier devient de plus en plus multimédia. Dans le journaliste, comme dans d’autres domaines, la formation continue permet d’adapter les pratiques à un monde qui change sans cesse.

Manifestation proche du musée de l’histoire de l’immigration de Paris pour dénoncer le projet de loi sur l’immigration en discussion au parlement français

La curiosité toujours en alerte, je profite de mes dernières heures à Paris pour me rendre au musée national de l’immigration pour répondre aux attentes des globe-reporters du Bardo, à Tunis. Sur place, je tombe sur un groupe de gens. Ils sont une cinquantaine. En fait, c’est une manifestation. Défaut professionnel, je veux en savoir plus, pose quelques questions aux manifestants. Quel est l’objectif de la manifestation ? Quelles sont les revendications ? Des questions simples pour comprendre ce qui se passe.

J’apprends que ces gens défendent le droit à l’asile pour les malades étrangers. Parmi les manifestants, je rencontre Cédric Daniel, 15 ans d’expérience dans la communication et le marketing santé pour l’industrie pharmaceutique et les institutions de santé. Il m’explique être là pour combattre le projet de loi sur l’asile et l’immigration qui est débattu ces jours-ci au parlement français. D’après lui, cette loi remet en cause le droit d’avoir un visa pour venir se fait soigner en France. Tout va être plus compliqué pour les malades. Cette loi et son impact, voilà une nouvelle piste de reportage.

Bref, ces trois semaines sont loin d’avoir épuisé toutes les idées de reportage possible. Alors pourquoi pas dès maintenant penser à une seconde campagne Globe Reporters Tunisie pour l’année 2018-2019 ? En attendant, j’espère que vous, les globe-reporters, vous mes rédacteurs en chef, êtes contents de cette correspondance.

Je vous souhaite bon courage ! Car si pour moi, le travail se termine, pour vous il se poursuit. Il vous faut maintenant exploiter toutes ces informations collectées pour les partager avec vos futurs lecteurs et lectrices. Et c’est une grande responsabilité.

Les partenaires de la campagne

  • Institut français de Tunisie
  • Mairie de Paris