Le festival roumain qui pousse le rock à son maximum

Publié le 10 janvier 2022

Nelu BRÎNDUSAN est organisateur du festival de rock Maximum Rock. Il répond aux questions de Junior et Gabriel du collège français de Notre-Dame de la Salle à Marmande.

Sciences, cultures et patrimoine

Les globe-reporters de Marmande demandent à leur envoyée spéciale en Roumanie, la journaliste Marine LEDUC, d’aller à la rencontre d’un organisateur de festival de rock. Marmande est en effet connue pour accueillir un des plus grands festivals en France : Garorock. En Roumanie, il existe de grands festivals équivalent à Garorock, tel que Electric Castle à Cluj-Napoca, mais les festivals de rock sont rares et plutôt tournés vers la musique métal. 

Au départ, notre envoyée spéciale se tourne vers le festival Rock The City, organisé à Bucarest, grâce auquel elle a pu voir des groupes célèbres comme Arcade Fire et Nick Cave and the Bad Seeds. Mais personne ne répond à ses messages, le festival étant en pause à cause de la pandémie de Covid-19. Ne connaissant aucun autre festival de rock en Roumanie, Marine tape quelques mots en anglais sur un moteur de recherche : « festival rock bucharest », et tombe sur Maximum Rock, un petit festival de métal et de rock qui a eu une édition en septembre 2021 dans les Arènes Romaines, une salle de concert en plein air dans le centre de Bucarest. En dehors de celui-ci, il n’existe pas d’autres festivals de rock dans la capitale.

Elle envoie un mail à l’adresse indiquée sur le site et reçoit une réponse rapide de Nelu BRÎNDUSAN, organisateur du festival. Il est ravi de pouvoir répondre aux questions des globe-reporters, mais ne parlant pas français, l’interview se déroulera en roumain dans son bureau.

Pour s’y rendre, Marine marche une vingtaine de minutes dans les petites rues de la capitale, avant d’arriver sur le Boulevard Calarasi, une artère entourée d’immeubles dans le style socialiste. Le bureau de Nelu BRÎNDUSAN se situe au rez-de-chaussée d’un de ces « blocs » communistes, comme les Roumains les appellent. 

Au cours de l’interview, Nelu BRÎNDUSAN annonce qu’il est un survivant du drame du Colectiv, un incendie qui a ravagé une salle de concert lors d’un concert de métal le 30 octobre 2015 et qui a tué une soixantaine de personnes. L’organisateur de concerts et de festivals en garde encore des marques, et montre sa main cicatrisée après les brûlures.

Cet événement a profondément marqué la société roumaine, non seulement par le nombre de décès, mais aussi parce qu’il résulte de plusieurs inattentions des autorités, de pots-de-vin et de faits de corruption. Le documentaire Colectiv, qui a été nommé aux Oscars en 2021, relate les enquêtes journalistiques qui ont suivi le drame. 

Au cours de l’interview, Nelu BRÎNDUSAN mentionne également un "Bureau export de la musique française", une association qui aide à financer des musiciens qui veulent jouer à l’étranger et qu’il aimerait voir exister en Roumanie.

Après quelques recherches, notre envoyée spéciale découvre que ce bureau n’existe plus depuis novembre 2020, mais qu’il est désormais intégré dans le programme « d’aides aux Développement International » du Centre national de la musique. Le site a aussi une page « Europe », qui donne des clés aux musiciens pour obtenir des aides et financements européens, comme Emice+ !

Une interview réalisée en décembre 2022

Sources photographiques

Des petites rues du centre de Bucarest. © Globe Reporters

Des petites rues du centre de Bucarest. © Globe Reporters

À Bucarest, nombreuses sont les maisons avec des petits jardins. © Globe Reporters
À Bucarest, nombreuses sont les maisons avec des petits jardins. © Globe Reporters
Le Boulevard Calarasi, une artère typique de la période de communiste. © Globe Reporters
Le Boulevard Calarasi, une artère typique de la période de communiste. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters
Des posters de concerts dont celui de l’édition 2021 du festival Maximum Rock. © Globe Reporters
Des posters de concerts dont celui de l’édition 2021 du festival Maximum Rock. © Globe Reporters
D’autres posters d’événements organisés par Nelu BRÎNDUSAN en Roumanie. © Globe Reporters
D’autres posters d’événements organisés par Nelu BRÎNDUSAN en Roumanie. © Globe Reporters
En 2016, les festival Maximum Rock a reçu le prix Metalhead du meilleur festival en intérieur. © Globe Reporters
En 2016, les festival Maximum Rock a reçu le prix Metalhead du meilleur festival en intérieur. © Globe Reporters
Des badges de concerts. © Globe Reporters
Des badges de concerts. © Globe Reporters
Le livre de dédicaces d’artistes, dont le groupe français Nightmare. © Globe Reporters
Le livre de dédicaces d’artistes, dont le groupe français Nightmare. © Globe Reporters
Dédicace d’un autre groupe français : Elyose. © Globe Reporters
Dédicace d’un autre groupe français : Elyose. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters
Des petites rues du centre de Bucarest. © Globe Reporters

À Bucarest, nombreuses sont les maisons avec des petits jardins. © Globe Reporters
Le Boulevard Calarasi, une artère typique de la période de communiste. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters
Des posters de concerts dont celui de l’édition 2021 du festival Maximum Rock. © Globe Reporters
D’autres posters d’événements organisés par Nelu BRÎNDUSAN en Roumanie. © Globe Reporters
En 2016, les festival Maximum Rock a reçu le prix Metalhead du meilleur festival en intérieur. © Globe Reporters
Des badges de concerts. © Globe Reporters
Le livre de dédicaces d’artistes, dont le groupe français Nightmare. © Globe Reporters
Dédicace d’un autre groupe français : Elyose. © Globe Reporters
Nelu BRÎNDUSAN dans son bureau. © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter pour les globe-reporters EMICE + ?

  • Comment ce festival a-t-il vu le jour ?

  • Comment pensez-vous la programmation ? Quels artistes sont déjà venus et qui envisagez-vous d’inviter dans les prochaines années ?

  • Quel style de rock peut-on écouter au festival ?

  • Qui rêveriez-vous d’inviter, même sans aucune chance qu’il (ou elle) accepte ?

  • Comment pourriez-vous décrire la scène culturelle roumaine à l’heure actuelle ?

  • En dépit de cette situation, la scène rock est-elle variée en Roumanie ?

  • Le COVID impacte tous les secteurs d’activités. Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’organisation de votre festival ?

  • Quel type de public assiste à vos concerts ? Avez-vous un rayonnement local, national, international ?

  • Quel est votre pire souvenir en tant qu’organisateur ? Votre meilleur ?

  • Comment pensez-vous que le festival va évoluer dans le futur ?

  • Nous sommes de Marmande, dans le sud-ouest de La France, où il y a chaque année le festival Garorock. Connaissez-vous ce festival ?

  • Y-a-t-il des artistes français qui viennent à votre festival ?

  • Question bonus : Comment le drame du Colectiv a affecté la scène roumaine ?

  • Avez-vous un message pour les globe-reporters EMICE + ?

Sources vidéo

Une présentation vidéo du festival Maximum Rock