La vie en suspens d’un réfugié syrien à Istanbul

Publié le 27 janvier 2021

Catarina, Zack, Sara, Tom B. et Maxence font partie de la rédaction du collège Notre Dame de la Salle à Marmande. Ils aimeraient en savoir plus sur le parcours et la vie quotidienne d’un réfugié à Istanbul. Muhammad ALSALLOUM, poète et journaliste, qui vit depuis quatre ans en Turquie répond à leurs questions.

Droits humains, solidarités et citoyenneté

Parler à un migrant syrien à Istanbul n’est pas une chose difficile : ils sont près de 3,6 millions en Turquie, et plusieurs centaines de milliers dans la métropole. Par contre, trouver un interlocuteur qui parle français est plus complexe. C’est pourquoi, notre correspondant à Istanbul, le journaliste Nicolas CHEVIRON, lance ses filets dans différentes directions. 

Nicolas contacte tout d’abord son ami Virgile, un enseignant français qui est proche de l’association d’entraide Small Projects Istanbul, très active avec les réfugiés syriens. Malgré les contacts fournis par Virgile, l’association ne donne pas de réponse à Nicolas. 

Notre correspondant parle également avec plusieurs chercheurs et chercheuses travaillant avec les réfugiés syriens. L’une d’elles le met en contact avec Muhammad ALSALLOUM, un poète syrien francophone, qui, très gentiment, accepte tout de suite qu’il se rende chez lui pour lui poser les questions des globe-reporters. 

Muhammad habite à Bayrampasa, un arrondissement populaire de la périphérie proche d’Istanbul, sur la rive européenne. Pour le rejoindre, Nicolas doit prendre un bus, puis le Metrobus –c’est une ligne de bus très rapide sur voie réservée qui traverse la ville d’Est en Ouest- et enfin un tramway. En général, le Metrobus est toujours bondé, mais en ce mois de janvier 2021, en raison du coronavirus, Nicolas peut circuler sans devoir affronter une foule de voyageurs. 

Après avoir arpenté sous la pluie les rues un peu tristes de Bayrampasa, Nicolas arrive chez Muhammad. Son hôte vit seul –il est marié mais séparé de sa femme- dans un petit appartement décoré de reproductions de tableaux japonais, d’un petit poster de John LENNON. Ancien prof de français, il est arrivé en 2017 en Turquie, où il se partage entre le journalisme et la poésie. Il se décrit aussi comme un opposant au régime du président syrien Bachar AL ASSAD. 

Muhammad accueille chaleureusement Nicolas, lui offre du thé, lui fait cadeau de plusieurs recueils de ses poèmes, en arabe. Devant lui, il fait une démonstration de ses talents musicaux avec un drôle d’instrument métallique à percussion, en forme de petite citrouille. Tout est prêt pour l’entretien…

Un entretien réalisé le 25 janvier 2021.

Sources photographiques

Le périple de notre envoyé spécial commence à Besiktas, un quartier du centre d’Istanbul connu pour son club de foot. Pour aller chez Muhammad, il doit d’abord prendre le bus © Globe Reporters
Le périple de notre envoyé spécial commence à Besiktas, un quartier du centre d’Istanbul connu pour son club de foot. Pour aller chez Muhammad, il doit d’abord prendre le bus © Globe Reporters
Deuxième moyen de transport employé, le Metrobus, une ligne de bus sur voie réservée très rapide, traverse la mégapole d’Istanbul d’Est en Ouest © Globe Reporters
Deuxième moyen de transport employé, le Metrobus, une ligne de bus sur voie réservée très rapide, traverse la mégapole d’Istanbul d’Est en Ouest © Globe Reporters
D’habitude, le Metrobus transporte une foule de passagers entassés. En raison de la pandémie de coronavirus, sa fréquentation a beaucoup baissé © Globe Reporters
D’habitude, le Metrobus transporte une foule de passagers entassés. En raison de la pandémie de coronavirus, sa fréquentation a beaucoup baissé © Globe Reporters
Notre envoyé spécial quitte le Metrobus à la station Edirnekapi, entre deux voies d’autoroute © Globe Reporters
Notre envoyé spécial quitte le Metrobus à la station Edirnekapi, entre deux voies d’autoroute © Globe Reporters
Il faut à présent rejoindre la ligne de tram n°4, et pour cela, passer à travers un cimetière de “martyrs”, des soldats turcs tués au combat © Globe Reporters
Il faut à présent rejoindre la ligne de tram n°4, et pour cela, passer à travers un cimetière de “martyrs”, des soldats turcs tués au combat © Globe Reporters
Le tram numéro 4 est une ligne nouvelle, mise en place pour desservir des quartiers de construction récente au nord d’Istanbul. Les transports en commun se sont beaucoup développés au cours des dernières années dans la métropole © Globe Reporters
Le tram numéro 4 est une ligne nouvelle, mise en place pour desservir des quartiers de construction récente au nord d’Istanbul. Les transports en commun se sont beaucoup développés au cours des dernières années dans la métropole © Globe Reporters
Le quartier de Bayrampasa, où habite Muhammad, n’est pas très gai, surtout sous la pluie. A l’origine peuplé d’Albanais, il accueille aussi aujourd’hui des migrants venus d’Asie centrale et de Syrie © Globe Reporters
Le quartier de Bayrampasa, où habite Muhammad, n’est pas très gai, surtout sous la pluie. A l’origine peuplé d’Albanais, il accueille aussi aujourd’hui des migrants venus d’Asie centrale et de Syrie © Globe Reporters
Un petit parc apporte une touche de verdure dans le quartier de Bayrampasa. Istanbul est une des villes les moins « vertes » d’Europe © Globe Reporters
Un petit parc apporte une touche de verdure dans le quartier de Bayrampasa. Istanbul est une des villes les moins « vertes » d’Europe © Globe Reporters
Muhammad Alsalloum © Globe Reporters
Muhammad Alsalloum © Globe Reporters
Muhammad nous fait une démonstration de ses talents musicaux, encore balbutiants © Globe Reporters
Muhammad nous fait une démonstration de ses talents musicaux, encore balbutiants © Globe Reporters
Muhammad parle d’un de ses recueils d’articles sur la guerre en Syrie © Globe Reporters
Muhammad parle d’un de ses recueils d’articles sur la guerre en Syrie © Globe Reporters
Dans ce livre, Le Vagabond du Bosphore, Muhammad raconte sur un mode autobiographique et poétique son parcours d’exilé © Globe Reporters
Dans ce livre, Le Vagabond du Bosphore, Muhammad raconte sur un mode autobiographique et poétique son parcours d’exilé © Globe Reporters
Le périple de notre envoyé spécial commence à Besiktas, un quartier du centre d’Istanbul connu pour son club de foot. Pour aller chez Muhammad, il doit d’abord prendre le bus © Globe Reporters
Deuxième moyen de transport employé, le Metrobus, une ligne de bus sur voie réservée très rapide, traverse la mégapole d’Istanbul d’Est en Ouest © Globe Reporters
D’habitude, le Metrobus transporte une foule de passagers entassés. En raison de la pandémie de coronavirus, sa fréquentation a beaucoup baissé © Globe Reporters
Notre envoyé spécial quitte le Metrobus à la station Edirnekapi, entre deux voies d’autoroute © Globe Reporters
Il faut à présent rejoindre la ligne de tram n°4, et pour cela, passer à travers un cimetière de “martyrs”, des soldats turcs tués au combat © Globe Reporters
Le tram numéro 4 est une ligne nouvelle, mise en place pour desservir des quartiers de construction récente au nord d’Istanbul. Les transports en commun se sont beaucoup développés au cours des dernières années dans la métropole © Globe Reporters
Le quartier de Bayrampasa, où habite Muhammad, n’est pas très gai, surtout sous la pluie. A l’origine peuplé d’Albanais, il accueille aussi aujourd’hui des migrants venus d’Asie centrale et de Syrie © Globe Reporters
Un petit parc apporte une touche de verdure dans le quartier de Bayrampasa. Istanbul est une des villes les moins « vertes » d’Europe © Globe Reporters
Muhammad Alsalloum © Globe Reporters
Muhammad nous fait une démonstration de ses talents musicaux, encore balbutiants © Globe Reporters
Muhammad parle d’un de ses recueils d’articles sur la guerre en Syrie © Globe Reporters
Dans ce livre, Le Vagabond du Bosphore, Muhammad raconte sur un mode autobiographique et poétique son parcours d’exilé © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter pour des collégiens français ?

  • Pourquoi avez-vous quitté votre pays ? 

  • Comment était votre vie avant la guerre ?

  • Pourquoi être venu en Turquie et pas dans un autre pays ? Est-ce définitif ou une étape vers l’Europe ?

  • Quelles sont les difficultés matérielles que vous avez rencontrées quand vous êtes arrivé ? Vous y attendiez-vous ?

  • Que diriez-vous aux pays qui ferment leurs frontières aux réfugiés ?

  • Etes-vous bien informé sur vos droits et sur les démarches à suivre pour l’accueil des réfugiés ?

  • Avez-vous des nouvelles de votre famille, de vos amis ? Sont-ils en Syrie ou aussi partis en exil ? 

  • Quel est votre rêve pour l’avenir, pour vous, pour vos proches et pour votre pays ? 

  • Un dernier mot pour les globe-reporters ?

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