Samad AÏT-AÏCHA et Anderson D. MICHEL sont deux journalistes réfugiés en France. Le premier est arrivé du Maroc en 2016, l’autre d’Haïti en 2019. Ils sont venus raconter leur histoire aux Assises du journalisme de Tours, ce jeudi 30 septembre 2021. L’occasion pour les globe-reporters et les globe-reportrices du lycée Jean Monnet de Joué les Tours de leur poser quelques questions.
Après un début de conférence de rédaction timide, quelques recherches sur les conditions de travail des journalistes en Haïti et au Maroc finissent de réveiller les globe-reporters. Menaces, assassinats, condamnations à de la prison ferme, ils se rendent compte que le métier de journaliste peut être dangereux dans certains pays où la liberté de la presse et la liberté d’expressions sont malmenées. Une liste de questions sur les raisons de l’exil et la passion de Samad et d’Anderson pour leur métier est rapidement dressée.
Avant d’aller à la rencontre de ces journalistes, il est décidé d’assister à la conférence prévue dans le cadre des Assises internationales du journalisme de Tours. Rendez-vous à l’auditorium du MAME qui accueille cet événement annuel. Le débat est animé par le journaliste Alberic DE GOUVILLE qui est également le président de la Maison des journalistes ; un lieu de refuge transitoire à Paris pour les journalistes qui fuient la répression dans leurs pays.
12h30, la conférence se termine et les globe-reporters partent en pause déjeuner, pensant réaliser leur interview en début d’après-midi. Faute ! Ils disparaissent sans se demander si leurs interlocuteurs seront disponibles à leur retour. Car, de leur côté, Samad et Anderson ont un train qui les attend. Pas question qu’ils attendent le retour des globe-reporters et globe-reportrices. Ce sont les journalistes Alain DEVALPO et Océane SEGURA qui prennent le relai pour poser les questions des globe-reporters aux réfugiés haïtien et marocain avant de les voir courir prendre leur train direction Paris.
Revenant de leur déjeuner, les globe-reporters, pris au dépourvu, croient d’abord à une mauvaise blague : « Mais non, c’est impossible, ils vont arriver pour l’interview ? C’est une fake news ». Eh non ! Les journalistes se doivent de tenir compte des agendas et de la disponibilité de leurs interlocuteurs, quitte à sauter un repas pour rentrer à la rédaction avec l’interview prévue.
Une interview réalisée aux Assises du journalisme de Tours 2021 le 30 septembre 2021
La salle de l’auditorium où les journalistes réfugiés témoignent de leur parcours devant le public dont des collégiens et lycéens © Globe Reporters
Alberic DE GOUVILLE, journaliste à France 24 et président de la Maison des journalistes anime la présentation © Globe Reporters
La conférence est transmise sur les réseaux sociaux pour celles et ceux qui n’ont pas pu se rendre à Tours © Globe Reporters
La prise de notes lors de la conférence permet d’ajuster les questions des globe-reporters et de ne pas oublier des détails importants © Globe Reporters
À côté de l’auditorium, les Assises organisent un salon du livre du journalisme. Un concours est également organisé © Globe Reporters
Samad et Anderson filent prendre leur train après avoir répondu aux questions des globe-reporters © Globe Reporters
La Maison des journalistes qui est présente chaque année aux Assises de Tours portent le projet Renvoyé spécial qui permet à des journalistes réfugiés d’aller à la rencontre d’élèves © Globe Reporters
Pas le temps de s’attarder. C’est en courant que Samad et Anderson filent à l’hôtel récupérer leurs affaires avant d’attraper leur train pour rentrer à Paris. © Globe Reporters
