La Nouvelle-Orléans n’est plus la même depuis Katrina

Publié le 19 mars 2024

Les 3ème 1 du collège Victor DURUY à Châlons-en-Champagne enquêtent sur les inégalités raciales et les discriminations en Louisiane. L’envoyée spéciale en Louisiane tend le micro à Lawson OTA, professeur de français et guide touristique d’origine afro-créole.

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

Pour trouver un contact francophone sur les questions de racisme, discriminations et d’inégalités raciales et économiques en Louisiane, l’envoyée spéciale de Globe Reporters demande conseil à l’Alliance française de La Nouvelle-Orléans, qui a un bon réseau de locuteurs en français dans la région. On lui conseille de prendre contact avec Lawson OTA, professeur de français en lycée et de créole louisianais à l’Alliance, ainsi que guide touristique pour son entreprise Tours by Marguerite.

Lawson OTA est aussi d’origine afro-créole. Il a étudié les questions raciales dans cet état du sud, dont l’économie s’est construite sur l’esclavage de populations africaines.

Marine envoie un mail à Lawson, mais après quelques jours sans réponse, elle préfère l’appeler, car il est parfois plus simple de programmer une interview par téléphone. Lawson répond tout de suite au téléphone et est d’accord pour répondre aux questions des élèves.

L’interview est programmée quelques jours plus tard dans un lieu emblématique, le parc Louis Armstrong, dans le quartier de Tremé. Ce quartier est considéré comme le premier quartier afro-américain et surtout afro-créole des États-Unis, où vivaient des personnes de couleurs libres.

C’est aussi au parc Louis Armstrong que se trouve le Congo square, la place où les esclaves se retrouvaient les dimanches et étaient autorisés à danser et jouer du tambour. Cette place est considérée comme le lieu de naissance du jazz.

Un entretien réalisé en février 2024

Sources photographiques

L’entrée du parc Louis Armstrong à La Nouvelle-Orléans, qui borde le quartier de Tremé © Globe Reporters
L’entrée du parc Louis Armstrong à La Nouvelle-Orléans, qui borde le quartier de Tremé © Globe Reporters
Portrait de Lawson dans le parc © Globe Reporters
Portrait de Lawson dans le parc © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une statue vue de dos d’un Black Masking Indian, Big chief « Tootie » Montana. Les Black Masking Indians rendent hommage à leurs origines africaines et autochtones © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une statue vue de dos d’un Black Masking Indian, Big chief « Tootie » Montana. Les Black Masking Indians rendent hommage à leurs origines africaines et autochtones © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo. Une femme autochtone est aussi représentée, car les autochtones faisaient aussi partie de la vie de La Nouvelle-Orléans et y ont apporté leurs influences culturelles et musicales © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo. Une femme autochtone est aussi représentée, car les autochtones faisaient aussi partie de la vie de La Nouvelle-Orléans et y ont apporté leurs influences culturelles et musicales © Globe Reporters
L’écriteau sous la sculpture à Congo square © Globe Reporters
L’écriteau sous la sculpture à Congo square © Globe Reporters
La sculpture à Congo square montrent des Africains qui dansent librement et jouent du tambour, mais des chaînes sont représentées pour ne pas faire oublier leur statut d’esclave © Globe Reporters
La sculpture à Congo square montrent des Africains qui dansent librement et jouent du tambour, mais des chaînes sont représentées pour ne pas faire oublier leur statut d’esclave © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture représente une Second line, ces fanfares de jazz afro-américaines à la base présentent lors de funérailles, qui ont désormais lieu lors de mariages et tous les dimanches pour récolter des fonds pour des organisations sociales et parfois commémorer une personne décédée © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture représente une Second line, ces fanfares de jazz afro-américaines à la base présentent lors de funérailles, qui ont désormais lieu lors de mariages et tous les dimanches pour récolter des fonds pour des organisations sociales et parfois commémorer une personne décédée © Globe Reporters
Pour Lawson, il est important de donner de la visibilité aux cultures afro-américaines et créoles de Louisiane. Le musée Backstreet Cultural Museum à Tremé en est un exemple © Globe Reporters
Pour Lawson, il est important de donner de la visibilité aux cultures afro-américaines et créoles de Louisiane. Le musée Backstreet Cultural Museum à Tremé en est un exemple © Globe Reporters
L’entrée du parc Louis Armstrong à La Nouvelle-Orléans, qui borde le quartier de Tremé © Globe Reporters
Portrait de Lawson dans le parc © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une statue vue de dos d’un Black Masking Indian, Big chief « Tootie » Montana. Les Black Masking Indians rendent hommage à leurs origines africaines et autochtones © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture à Congo square, représentant des esclaves qui dansent et jouent des instruments africains comme les tambours et le banjo. Une femme autochtone est aussi représentée, car les autochtones faisaient aussi partie de la vie de La Nouvelle-Orléans et y ont apporté leurs influences culturelles et musicales © Globe Reporters
L’écriteau sous la sculpture à Congo square © Globe Reporters
La sculpture à Congo square montrent des Africains qui dansent librement et jouent du tambour, mais des chaînes sont représentées pour ne pas faire oublier leur statut d’esclave © Globe Reporters
Le parc Louis Armstrong célèbre les cultures afro-américaines et afro-créole de La Nouvelle-Orléans. Ici, une sculpture représente une Second line, ces fanfares de jazz afro-américaines à la base présentent lors de funérailles, qui ont désormais lieu lors de mariages et tous les dimanches pour récolter des fonds pour des organisations sociales et parfois commémorer une personne décédée © Globe Reporters
Pour Lawson, il est important de donner de la visibilité aux cultures afro-américaines et créoles de Louisiane. Le musée Backstreet Cultural Museum à Tremé en est un exemple © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et nous dire où nous nous trouvons ?

  • La région de La Nouvelle-Orléans a été un haut lieu de la vente d’esclaves : quelles sont les traces de ce passé ?

  • Est-ce qu’il est mis en valeur ou au contraire dissimulé ?

  • Question bonus : Est-ce qu’il y a des endroits en Louisiane qui racontent la mémoire de l’esclavage ?

  • La population noire, descendante des esclaves subit-elle toujours des discriminations ? Lesquelles ?

  • En février 2017, les hommes noirs âgés de 15 à 84 ans représentaient 81% des personnes détenues dans les prisons de la ville. Qu’est-ce qui explique ce chiffre selon vous ?

  • Dans son discours du 27 août 2015 à La Nouvelle-Orléans, le Président Obama reconnaissait que la plupart des décès de l’ouragan Katrina étaient liés inégalités de classe et de race. Êtes-vous d’accord avec ce constat et pourquoi ?

  • La reconstruction a-t-elle pris en compte les questions d’égalité et de mixité sociale ?

  • Y a-t-il également des discriminations supplémentaires touchant les femmes noires ?

  • Les violences policières sont-elles fréquentes ? Comment peuvent-elles être combattues ?

  • Quelles solutions sont apportées au quotidien pour lutter contre les discriminations ?

  • Êtes-vous optimiste sur l’évolution de la ville ? Pourquoi ?

  • Question bonus : Avez-vous un message à partager ?