Hypertrucage, infonuagique, instavidéaste et autres expressions françaises au Québec

Publié le 11 décembre 2019

La langue française est fièrement défendue par les Québécois. Pour cela, l’Office Québécois de la Langue Française (OQLF) est devenu un bouclier face à l’arrivée des anglicismes. Mathieu FLEURY, terminologue à l’OQLF, répond au micro des globe-reporters Mathéo, Nilda, Anaïs et Océane du collège Édouard VAILLANT à Vierzon, ainsi qu’à Melvin, Rayan et Jean du collège Henri FABRE à Vitrolles.

CULTURE ET FRANCOPHONIE

Connaissez-vous les mots « hypertrucage » et « infonuagique » ? Ce sont deux néologismes, créés par l’Office québécois de la langue française. Ils remplacent des mots habituellement utilisés en anglais. Mathieu FLEURY nous en dit un peu plus dans une interview préparée par les globe-reporters.

Lors de ses recherches, Marine LEDUC, notre envoyée spéciale, découvre l’existence de l’OQLF. Il s’agit d’un organe institutionnel qui protège et réinvente la langue française pour éviter les anglicismes. Tels des Rabelais du XXIème siècle, ils créent de toutes pièces de nouveaux mots, parfois à consonances poétiques et cette institution mérite de se faire connaître des globe-reporters.

Pour les contacter, notre reporter sur place envoie un mail à la personne en charge des relations médias. Celle-ci lui répond assez rapidement et lui propose un créneau horaire pour une interview. Marine se rend donc au 750 boulevard Charest Est à Québec, pour rencontrer le terminologue. Il lui suffit de marcher 10 minutes de son lieu d’hébergement pour s’y rendre.

En plus de créer des néologismes, l’OQLF a plusieurs missions, telles que répertorier les mots, notamment autochtones. Un gros travail est par exemple réalisé sur la toponymie des villages, lacs et territoires.

L’OQLF propose aussi des outils en ligne très utiles pour les journalistes : « La Banque de Dépannage linguistique », pour trouver l’orthographie correcte des mots, ou bien « Le Grand Dictionnaire terminologique », pour trouver les mots en français traduits de l’anglais.

Entretien réalisé en décembre 2019

Sources photographiques

Mathieu FLEURY
Mathieu FLEURY
Entrée de l’OQLF.
Entrée de l’OQLF.
Salle de réunion où se déroule l’interview.
Salle de réunion où se déroule l’interview.
Affichage dans le hall d’entrée.
Affichage dans le hall d’entrée.
Bibliothèque de l’OQLF.
Bibliothèque de l’OQLF.
Documentation sur les toponymies autochtones.
Documentation sur les toponymies autochtones.
Mathieu FLEURY
Entrée de l’OQLF.
Salle de réunion où se déroule l’interview.
Affichage dans le hall d’entrée.
Bibliothèque de l’OQLF.
Documentation sur les toponymies autochtones.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Peut-on parler d’une langue québécoise ? D’où viendrait-elle ?

  • Pourquoi les Québécois ont-ils un accent ?

  • Est-ce que tous les Québécois parlent français ?

  • Comment parlaient les autochtones ? Est-ce qu’il reste des mots de leurs langues dans la langue parlée actuelle ?

  • Est-ce que se saluer en disant « Hi » ou « Bonjour Hi » est danger

  • Pourquoi une région du Canada parle le français alors qu’ailleurs, on parle anglais ?

  • Comment se passe la relation entre francophones et anglophones au Québec ?

  • Pourriez-vous nous donner des exemples de mots anglais que nous utilisons en France, mais que vous avez traduits au Québec ?

  • Quelles sont vos expressions préférées qui viennent de l’anglais ?

  • Avez-vous des exemples de mots empruntés à l’anglais ?

  • Question bonus : Voulez-vous ajouter quelque chose ?