Écologie urbaine : Paris peut mieux faire !

Publié le 20 février 2022

Les globes-reporters et globes-reportrices du collège Jean-François OEBEN, situé dans le 12ème arrondissement de Paris, souhaitent travailler sur la protection de la faune sauvage en ville. Nathalie MACHON, écologue et chargée d’enseignement au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO) au Muséum d’Histoires naturelles, répond à leurs questions.

L’Anthropocène : état des lieux

Les rédacteurs et rédactrices en chef du collège Jean-François OEBEN continuent leur enquête sur la biodiversité urbaine. Cette fois, ils et elles souhaitent s’entretenir avec une personne qui pourrait leur en dire plus sur la présence et la préservation de la biodiversité à Paris, d’un point de vue scientifique. Après quelques recherches, notre envoyée spéciale, Chloé DUBOIS, identifie deux personnes qui pourraient répondre aux questions des jeunes journalistes : Philippe CLERGEAU et Nathalie MACHON.

Ensemble, les deux scientifiques ont écrit « Où se cache la biodiversité en ville ? ». L’ouvrage répond à 90 questions comme : « La pollution gêne-t-elle les animaux ? Où se cachent les fourmilières ? Comment les mouettes sont-elles arrivées à Paris ? La ville grignote-t-elle trop la campagne ? ». Un ouvrage didactique pour mieux comprendre ce que devient la nature en ville.

Après quelques échanges de mail, Philippe CLERGEAU nous indique qu’il n’est pas sur Paris et qu’il sera difficile d’organiser une rencontre. Nathalie MACHON, elle, est écologue et chargée d’enseignement au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO) au Muséum d’Histoires naturelles. Sur le site internet du CESCO, nous apprenons que la vocation première de l’enseignante est de développer « des recherches pour la conservation de la biodiversité, en mobilisant des approches d’écologie et d’évolution ainsi que des interfaces avec les sciences sociales (sciences politiques, sciences de gestion et psychologie) ». Mme MACHON donne son accord, bien que son emploi du temps lui laisse peu d’occasions.

Un créneau est finalement trouvé, mais il n’est malheureusement pas possible que notre journaliste se rende au Muséum d’Histoires naturelles. Chloé propose alors à Nathalie MACHON de fixer le rendez-vous dans les locaux de son collectif de journalistes et documentaristes indépendants, situés dans l’est de Paris.

Le 25 janvier en milieu de matinée, Chloé DUBOIS accueille Nathalie MACHON pour poser nos questions. Elle répond à toutes leurs questions et les informe d’une initiative très intéressante : Vigie-Nature École, « un programme de sciences participatives qui vise à suivre la biodiversité ordinaire ». Concrètement, il s’agit d’ateliers participatifs qui « permettent de réaliser simplement des suivis de biodiversité sur l’ensemble du territoire métropolitain. » que vous soyez élèves, animateurs/animatrices, ou enseignant/enseignante.

Dans son message aux globes-reporters et aux globes-reportrices, Nathalie MACHON rappelle l’urgence du réchauffement climatique et les enjeux qui y sont liés, notamment pour certaines populations humaines qui y sont bien plus exposées et sont d’ores et déjà contraintes de fuir leurs lieux de vie partout dans le monde. La chargée d’enseignement invite les futurs adultes à se saisir de ces problématiques qui concerne, tout autant les campagnes que les zones urbaines.

Un entretien réalisé en février 2022

Sources photographiques

Nathalie MACHON, dans les locaux de travail de notre envoyée spéciale © Globe Reporters
Nathalie MACHON, dans les locaux de travail de notre envoyée spéciale © Globe Reporters
Il s’agit d’un lieu qu’elle utilise avec son collectif de journaliste et documentariste indépendants © Globe Reporters
Il s’agit d’un lieu qu’elle utilise avec son collectif de journaliste et documentariste indépendants © Globe Reporters
Avant l’arrivée de Nathalie MACHON, notre journaliste prépare son matériel et tente d’isoler un peu la pièce car il y a un peu d’écho - ce que vous entendrez sans doute à l’écoute de l’entretien © Globe Reporters
Avant l’arrivée de Nathalie MACHON, notre journaliste prépare son matériel et tente d’isoler un peu la pièce car il y a un peu d’écho - ce que vous entendrez sans doute à l’écoute de l’entretien © Globe Reporters
Pour illustrer les articles en préparation, notre journaliste part à la recherche de la biodiversité urbaine à Paris. Comme ici, sur la petite ceinture accessible au public, dans le 12 ème arrondissement © Globe Reporters
Pour illustrer les articles en préparation, notre journaliste part à la recherche de la biodiversité urbaine à Paris. Comme ici, sur la petite ceinture accessible au public, dans le 12 ème arrondissement © Globe Reporters
De nombreux aménagements ont été réalisés afin de créer une sorte de corridor écologique © Globe Reporters
De nombreux aménagements ont été réalisés afin de créer une sorte de corridor écologique © Globe Reporters
De nombreuses espèces sauvages, faune et flore confondues, ont ainsi pu se développer  © Globe Reporters
De nombreuses espèces sauvages, faune et flore confondues, ont ainsi pu se développer © Globe Reporters
Des zones de répit pour la faune sauvage, qui peut s’y réfugier © Globe Reporters
Des zones de répit pour la faune sauvage, qui peut s’y réfugier © Globe Reporters
C’est tout un écosystème de biodiversité urbaine qui a ainsi pu être recréée sur les anciennes voies ferrées © Globe Reporters
C’est tout un écosystème de biodiversité urbaine qui a ainsi pu être recréée sur les anciennes voies ferrées © Globe Reporters
Mais la biodiversité n’est pour autant pas totalement absente de la ville. Comme ici, sur le mur d’une école du 20ème arrondissement, cette plante grimpante permet à de nombreux oiseaux de faire leurs nids © Globe Reporters
Mais la biodiversité n’est pour autant pas totalement absente de la ville. Comme ici, sur le mur d’une école du 20ème arrondissement, cette plante grimpante permet à de nombreux oiseaux de faire leurs nids © Globe Reporters
Dans le même quartier, notre journaliste s’attarde au Jardin naturel Pierre-Emmanuel © Globe Reporters
Dans le même quartier, notre journaliste s’attarde au Jardin naturel Pierre-Emmanuel © Globe Reporters
Ce petit parc, tout à côté du Père Lachaise, est labellisé « Eco-jardin. La référence de gestion écologique » © Globe Reporters
Ce petit parc, tout à côté du Père Lachaise, est labellisé « Eco-jardin. La référence de gestion écologique » © Globe Reporters
Comme sur la petite ceinture, son aménagement a permis à la faune et la flore se développer, comme nous pouvons le voir sur la onzième photo © Globe Reporters
Comme sur la petite ceinture, son aménagement a permis à la faune et la flore se développer, comme nous pouvons le voir sur la onzième photo © Globe Reporters
Pour finir, notre journaliste fait un dernier détour par Le Père Lachaise, un cimetière parisien très célèbre. Depuis que cet espace est entretenu avec des technique et produit naturel, que les pesticides ne sont plus utilisés, on y retrouve de nombreuses espèces végétales ou animales que l’on ne voyait plus. Comme des renards ! © Globe Reporters
Pour finir, notre journaliste fait un dernier détour par Le Père Lachaise, un cimetière parisien très célèbre. Depuis que cet espace est entretenu avec des technique et produit naturel, que les pesticides ne sont plus utilisés, on y retrouve de nombreuses espèces végétales ou animales que l’on ne voyait plus. Comme des renards ! © Globe Reporters
Nathalie MACHON  © Globe Reporters
Nathalie MACHON © Globe Reporters
Nathalie MACHON, dans les locaux de travail de notre envoyée spéciale © Globe Reporters
Il s’agit d’un lieu qu’elle utilise avec son collectif de journaliste et documentariste indépendants © Globe Reporters
Avant l’arrivée de Nathalie MACHON, notre journaliste prépare son matériel et tente d’isoler un peu la pièce car il y a un peu d’écho - ce que vous entendrez sans doute à l’écoute de l’entretien © Globe Reporters
Pour illustrer les articles en préparation, notre journaliste part à la recherche de la biodiversité urbaine à Paris. Comme ici, sur la petite ceinture accessible au public, dans le 12 ème arrondissement © Globe Reporters
De nombreux aménagements ont été réalisés afin de créer une sorte de corridor écologique © Globe Reporters
De nombreuses espèces sauvages, faune et flore confondues, ont ainsi pu se développer  © Globe Reporters
Des zones de répit pour la faune sauvage, qui peut s’y réfugier © Globe Reporters
C’est tout un écosystème de biodiversité urbaine qui a ainsi pu être recréée sur les anciennes voies ferrées © Globe Reporters
Mais la biodiversité n’est pour autant pas totalement absente de la ville. Comme ici, sur le mur d’une école du 20ème arrondissement, cette plante grimpante permet à de nombreux oiseaux de faire leurs nids © Globe Reporters
Dans le même quartier, notre journaliste s’attarde au Jardin naturel Pierre-Emmanuel © Globe Reporters
Ce petit parc, tout à côté du Père Lachaise, est labellisé « Eco-jardin. La référence de gestion écologique » © Globe Reporters
Comme sur la petite ceinture, son aménagement a permis à la faune et la flore se développer, comme nous pouvons le voir sur la onzième photo © Globe Reporters
Pour finir, notre journaliste fait un dernier détour par Le Père Lachaise, un cimetière parisien très célèbre. Depuis que cet espace est entretenu avec des technique et produit naturel, que les pesticides ne sont plus utilisés, on y retrouve de nombreuses espèces végétales ou animales que l’on ne voyait plus. Comme des renards ! © Globe Reporters
Nathalie MACHON  © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter et nous parler du CESCO ? Quelles sont vos missions ?

  • Quel est l’intérêt de faire de nos villes des « refuges » pour la biodiversité ? Quels sont les enjeux ?

  • Comment définissez-vous l’écologie urbaine ?

  • En quoi transformer une ville comme Paris en « réservoir » de la faune sauvage serait-il intéressant, voire utile d’un point de vue environnemental ?

  • Comment pourrait-on s’y prendre ? Que faudrait-il changer ?

  • Que faudrait-il transformer dans nos villes pour protéger les espèces menacées ? Ou même pour réintroduire des espèces qui ont disparu d’Île-de-France ?

  • Certaines espèces s’adaptent-elles mieux à la vie urbaine ? Lesquelles par exemple ? Et pourquoi ?

  • Le comportement des espèces sauvages change-t-il beaucoup en ville ? Pourquoi ? Pouvez-vous nous donner des exemples précis ?

  • Comment les Franciliens et les Franciliennes peuvent agir en faveur de la préservation et de la protection de la faune sauvage au quotidien ? De quelle manière peuvent-ils aider les scientifiques ?

  • Selon vous, les actions de la ville de Paris sont-elles suffisantes en matière de protection/préservation de la biodiversité ? Quelles sont les actions que la ville de Paris pourrait intensifier ou mettre en place pour améliorer la survie de la faune sauvage ?

  • Paris est-elle à la hauteur des enjeux de demain en matière d’écologie urbaine ? En quoi la préservation de la faune sauvage en milieu urbain peut-être un enjeu de développement durable ?

  • Y a-t-il en Europe des capitales ou des villes importantes qui sont plus en avance que Paris sur la préservation de la faune sauvage ? Lesquelles ?

  • Quelles actions et transformations ont-elles mises en place ? Où ces villes plus vertes le sont-elles surtout pour des raisons historiques ?

  • Pouvez-vous nous parler de votre ouvrage coécrit avec Philippe CLERGEAU ? Que peut-on y apprendre ?

  • Avez-vous un message à adresser aux jeunes globe-reporters et globe-reportrices ?

Téléchargements

Les partenaires de la campagne

  • 01 Ministère de la Culture et de la Communication