Dans le quartier de Makepe-Missoke à Douala, les habitants abandonnés luttent seuls contre les inondations

Publié le 12 février 2024

Antoine, Chloé, Constance, Gabrielle, Judith, Maël et Simon du Collège des Grands Lacs du Morvan François Mitterrand souhaitent interviewer des habitants du quartier de Makepe-Missoke victimes des inondations. Marie-Claire et Madame ELÉ répondent à leurs questions.

Développement durable et environnement

Les globe-reporters du Collège des Grands Lacs du Morvan François Mitterrand demandent à notre envoyé spécial au Cameroun, le journaliste Raphaël KRAFFT, de rencontrer des habitants du quartier de Makepe-Missoke, très souvent victimes d’inondations.

Depuis son arrivée au Cameroun, Raphaël est passé plusieurs fois à côté de ce quartier très pauvre de Douala. C’est un dédale de ruelles en terre et l’envoyé spécial s’est dit qu’il serait bien de connaître une personne de confiance qui y habite. 

Un soir, alors qu’il boit un verre avec ses amis français et camerounais, il fait la connaissance de Marc, un Camerounais qui a grandi à New-York et qui a décidé de rentrer travailler au pays pour y faire des affaires.

Raphaël informe l’assemblée qu’il doit absolument se rendre à Makepe-Missoke mais qu’il ne connaît personne là-bas. Marc lui dit : “Je connais quelqu’un de confiance avec qui j’ai déjà travaillé dans le domaine du bâtiment, c’est un ferronnier, il s’appelle Milan et il est très sympathique”. Marc l’appelle aussitôt et le rendez-vous est pris dès le lendemain pour qu’il accompagne Raphaël dans ce quartier.

Souvent, les journalistes font appel à des “fixeurs”, des personnes qui permettent aux reporters d’avoir accès plus facilement à des endroits ou des personnes, notamment dans les zones inhospitalières. Raphaël en prend très rarement dans le cadre de son travail et compte sur la chance et les belles rencontres pour venir à bout de ses reportages.

Dans le cas de Makepe-Missoke, il pense que ce serait une bonne idée. Il n’a pas tort, lorsqu’il arrive là-bas, Milan, l’ami de Marc, commence par le conduire au chef traditionnel du quartier pour l’informer de la venue d’un journaliste. Il a également mobilisé son cousin et son jeune frère sur leurs motos qui se tiennent de part et d’autre du quartier pour venir les chercher rapidement en cas de problème.

Après avoir vu le chef traditionnel, Milan réquisitionne Crépin, un jeune du quartier pour qu’il les accompagne afin que, par sa seule présence, les gens sachent que Raphaël et Milan sont entre les mains d’un autochtone. Toutes ses précautions n’étaient peut-être pas nécessaires, mais sait-on jamais ?

Un reportage réalisé le 6 février 2024

Sources photographiques

Marie-Claire, habitante du quartier de Makepe-Missoke, est obligée de fuir sa maison lors des inondations qui surviennent pendant la saison des pluies © Globe Reporters
Marie-Claire, habitante du quartier de Makepe-Missoke, est obligée de fuir sa maison lors des inondations qui surviennent pendant la saison des pluies © Globe Reporters
Comme Marie-Claire, sa voisine, Madame ELÉ se sent abandonnée par les pouvoirs publics © Globe Reporters
Comme Marie-Claire, sa voisine, Madame ELÉ se sent abandonnée par les pouvoirs publics © Globe Reporters
Marie-Claire (ici avec une voisine et ses enfants) a fait construire un mur pour lutter contre l’eau, sans succès. La trace noire indique la hauteur de l’eau lors des dernières inondations © Globe Reporters
Marie-Claire (ici avec une voisine et ses enfants) a fait construire un mur pour lutter contre l’eau, sans succès. La trace noire indique la hauteur de l’eau lors des dernières inondations © Globe Reporters
L’eau ronge tout, y compris le linge de Marie-Claire qui est pourri par les champignons © Globe Reporters
L’eau ronge tout, y compris le linge de Marie-Claire qui est pourri par les champignons © Globe Reporters
Marie-Claire a dû condamner la principale pièce de sa maison rendue insalubre par les inondations © Globe Reporters
Marie-Claire a dû condamner la principale pièce de sa maison rendue insalubre par les inondations © Globe Reporters
La cuisine de Marie-Claire © Globe Reporters
La cuisine de Marie-Claire © Globe Reporters
À Makepe-Missoke, les rues sont toutes en terre qui se transforme en boue pendant la saison des pluies © Globe Reporters
À Makepe-Missoke, les rues sont toutes en terre qui se transforme en boue pendant la saison des pluies © Globe Reporters
En face de chez Marie-Claire, les voisins ont abandonné leur maison pour partir vivre ailleurs. Marie-Claire, elle, n’en a pas les moyens © Globe Reporters
En face de chez Marie-Claire, les voisins ont abandonné leur maison pour partir vivre ailleurs. Marie-Claire, elle, n’en a pas les moyens © Globe Reporters
Dans la rue de Marie-Claire, les murs de toutes les maisons sont rongés par l’eau © Globe Reporters
Dans la rue de Marie-Claire, les murs de toutes les maisons sont rongés par l’eau © Globe Reporters
En bas de chez Marie-Claire, le niveau de l’eau dépasse largement le pont lorsque la rivière est en crue © Globe Reporters
En bas de chez Marie-Claire, le niveau de l’eau dépasse largement le pont lorsque la rivière est en crue © Globe Reporters
Très polluée, la rivière charrie les immondices lorsqu’elle est en crue © Globe Reporters
Très polluée, la rivière charrie les immondices lorsqu’elle est en crue © Globe Reporters
Des centaines d’élèves empruntent ce pont bringuebalant pour se rendre à l’école © Globe Reporters
Des centaines d’élèves empruntent ce pont bringuebalant pour se rendre à l’école © Globe Reporters
Les habitants de Makepe-Missoke profitent de la saison sèche pour renforcer les murs de protection contre les inondations © Globe Reporters
Les habitants de Makepe-Missoke profitent de la saison sèche pour renforcer les murs de protection contre les inondations © Globe Reporters
Les inondations à répétition engloutissent peu à peu cette maison dont la porte est condamnée par l’accumulation de terre et de sable © Globe Reporters
Les inondations à répétition engloutissent peu à peu cette maison dont la porte est condamnée par l’accumulation de terre et de sable © Globe Reporters
Abandonnés par les pouvoirs publics, les habitants de Makepe-Missoke creusent eux-mêmes des rigoles pour drainer l’eau © Globe Reporters
Abandonnés par les pouvoirs publics, les habitants de Makepe-Missoke creusent eux-mêmes des rigoles pour drainer l’eau © Globe Reporters
Crépin et Milan, mes guides pour évoluer dans le dédale des ruelles du quartier de Makepe-Missoke © Globe Reporters
Crépin et Milan, mes guides pour évoluer dans le dédale des ruelles du quartier de Makepe-Missoke © Globe Reporters
Marie-Claire, habitante du quartier de Makepe-Missoke, est obligée de fuir sa maison lors des inondations qui surviennent pendant la saison des pluies © Globe Reporters
Comme Marie-Claire, sa voisine, Madame ELÉ se sent abandonnée par les pouvoirs publics © Globe Reporters
Marie-Claire (ici avec une voisine et ses enfants) a fait construire un mur pour lutter contre l’eau, sans succès. La trace noire indique la hauteur de l’eau lors des dernières inondations © Globe Reporters
L’eau ronge tout, y compris le linge de Marie-Claire qui est pourri par les champignons © Globe Reporters
Marie-Claire a dû condamner la principale pièce de sa maison rendue insalubre par les inondations © Globe Reporters
La cuisine de Marie-Claire © Globe Reporters
À Makepe-Missoke, les rues sont toutes en terre qui se transforme en boue pendant la saison des pluies © Globe Reporters
En face de chez Marie-Claire, les voisins ont abandonné leur maison pour partir vivre ailleurs. Marie-Claire, elle, n’en a pas les moyens © Globe Reporters
Dans la rue de Marie-Claire, les murs de toutes les maisons sont rongés par l’eau © Globe Reporters
En bas de chez Marie-Claire, le niveau de l’eau dépasse largement le pont lorsque la rivière est en crue © Globe Reporters
Très polluée, la rivière charrie les immondices lorsqu’elle est en crue © Globe Reporters
Des centaines d’élèves empruntent ce pont bringuebalant pour se rendre à l’école © Globe Reporters
Les habitants de Makepe-Missoke profitent de la saison sèche pour renforcer les murs de protection contre les inondations © Globe Reporters
Les inondations à répétition engloutissent peu à peu cette maison dont la porte est condamnée par l’accumulation de terre et de sable © Globe Reporters
Abandonnés par les pouvoirs publics, les habitants de Makepe-Missoke creusent eux-mêmes des rigoles pour drainer l’eau © Globe Reporters
Crépin et Milan, mes guides pour évoluer dans le dédale des ruelles du quartier de Makepe-Missoke © Globe Reporters

Sources sonores

  • Depuis combien de temps habitez-vous ici ? Avez-vous toujours vécu dans ce quartier ?

  • Y a-t-il plus d’inondations qu’avant ? Est-ce qu’elles sont de plus en plus fréquentes ?

  • Avez-vous eu des dégâts matériels à cause des inondations ? Quels sont-ils ?

  • Comptez-vous déménager si la montée des eaux devient trop importante ?

  • Quelle est la vitesse de la montée des eaux ? Jusqu’où monte l’eau ?

  • Recevez-vous de l’aide ? Y a-t-il des sauvetages organisés pour vous venir en aide ?

  • Est-ce que vous savez nager ?

  • Où est-ce que vous vous réfugiez quand l’eau inonde votre logement ?

  • Avez-vous eu des décès dans votre entourage causés par les inondations ?

  • Avez-vous accès à l’eau potable ? Où est-ce que se trouve votre source d’eau potable ? Y a-t-il des restrictions suite aux inondations ?

  • Les « riches » ont-ils des maisons plus résistantes aux inondations par rapport aux habitants des bidonvilles ?

  • Question bonus : Avez-vous quelque chose à ajouter ?

  • Question bonus à Milan, le guide : Avez-vous quelque chose à ajouter ?

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