Caîni din Romania (Chiens de Roumanie)

Publié le 20 février 2019

Les chiens errants ont presque disparu des rues de Bucarest. Mais d’autres types de chiens sont apparus. L’envoyée spéciale raconte ce changement animalier.

Carnet de route

Cher(e)s globe-reporters,

L’une des choses qui m’ont frappées, lors de ma mission en Roumanie, c’est le grand nombre de chiens qu’on y croise.

Il y a dix ans, les chiens étaient déjà très nombreux dans les rues de Roumanie, à Bucarest comme dans d’autres villes. C’étaient des chiens errants : sous Ceausescu, beaucoup de gens ont dû quitter la campagne pour s’installer en ville, dans des immeubles, contraints au passage d’abandonner leurs chiens, qui ont commencé à pulluler.

Mais à Bucarest, désormais, on n’en croise plus beaucoup. C’est qu’en 2013, un enfant de 4 ans a été tué par des chiens errants et la municipalité a lancé un grand programme pour les éradiquer.

D’autres chiens sont apparus : souvent plus petits, souvent des animaux de race. Des bichons maltais, des Jack Russel, des labradors, etc. Ceux-là se promènent au bout d’une laisse, accompagnés de leurs maîtres, bien emmitouflés dans des petits manteaux taillés pour eux, en hiver. Dans les parcs de la ville, des aires de jeux dédiées aux chiens ont même été aménagées ! Le phénomène n’est pas cantonné à la capitale, il s’observe aussi dans les autres villes, même petites. 

Mais il suffit de sortir de Bucarest pour voir les chiens errants réapparaître. A Sulina, la petite ville tout au bout du delta du Danube, j’ai même vu un husky errant. De même qu’à Viseu de sus, dans le Maramures : « Il y a des gens qui viennent abandonner leur chien ici », m’a raconté une employée des Chemins de fer touristiques.

La vogue canine a son triste revers.

Elodie, votre envoyée spéciale

Sources photographiques

Daniela et Spike, dans un magasin de photocopies de Bucarest.
Daniela et Spike, dans un magasin de photocopies de Bucarest.
Pufy, un Pékinois de 10 ans, entouré de Florin et Elena, au parc Cismigiu. « Quand les enfants partent, les parents restent seuls, alors ils prennent un chat ou un chien », analyse Florin, pour qui « les chiens t’aiment sincèrement ».
Pufy, un Pékinois de 10 ans, entouré de Florin et Elena, au parc Cismigiu. « Quand les enfants partent, les parents restent seuls, alors ils prennent un chat ou un chien », analyse Florin, pour qui « les chiens t’aiment sincèrement ».
Stefan, 32 ans, et Rocco, 2 ans et demi, croisés dans le parc Icoanei, dans le centre de Bucarest. Rocco est un braque allemand. « Je l’ai adopté d’une femme qui ne s’en occupait pas, elle le gardait enchaîné tout le temps et ne lui donnait que du pain et de l’eau. Elle s’apprêter à l’abandonner dans la rue. Il n’était pas beau du tout, quand je l’ai récupéré. Je lui ai donc donné le nom que porte Alain Delon dans Rocco et ses frères. Il est trop beau dans ce film. »
Stefan, 32 ans, et Rocco, 2 ans et demi, croisés dans le parc Icoanei, dans le centre de Bucarest. Rocco est un braque allemand. « Je l’ai adopté d’une femme qui ne s’en occupait pas, elle le gardait enchaîné tout le temps et ne lui donnait que du pain et de l’eau. Elle s’apprêter à l’abandonner dans la rue. Il n’était pas beau du tout, quand je l’ai récupéré. Je lui ai donc donné le nom que porte Alain Delon dans Rocco et ses frères. Il est trop beau dans ce film. »
Dumitrita et Mari, un an et demi, croisés à Tulcea, sur la promenade qui borde le Danube. « Avant, on n’avait pas cette culture d’avoir des chiens dans les maisons. Les chiens, à la campagne, ils restaient dehors ! »
Dumitrita et Mari, un an et demi, croisés à Tulcea, sur la promenade qui borde le Danube. « Avant, on n’avait pas cette culture d’avoir des chiens dans les maisons. Les chiens, à la campagne, ils restaient dehors ! »
Orlando et son fils David promènent leur chien Jack, dans le parc Ioanid, dans le centre de Bucarest. C’est un chien de la race Jack Russell. Ils l’ont depuis début février seulement, mais ce n’est pas le premier animal de la famille.
Orlando et son fils David promènent leur chien Jack, dans le parc Ioanid, dans le centre de Bucarest. C’est un chien de la race Jack Russell. Ils l’ont depuis début février seulement, mais ce n’est pas le premier animal de la famille.
Niculita et son chien Pufi, un bichon maltais de 4 ans, se promènent dans le quartier de Drumul Taberei. « Je l’ai pris pour mes petits-enfants », dit Niculita, qui est retraitée.
Niculita et son chien Pufi, un bichon maltais de 4 ans, se promènent dans le quartier de Drumul Taberei. « Je l’ai pris pour mes petits-enfants », dit Niculita, qui est retraitée.
Gros plan sur Pufi.
Gros plan sur Pufi.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le parc de Drumul Taberei, à l’ouest de Bucarest.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le parc de Drumul Taberei, à l’ouest de Bucarest.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le jardin Icoanei, au centre de la capitale.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le jardin Icoanei, au centre de la capitale.
Husky errant à la gare de Viseu de sus, dans le Maramures
Husky errant à la gare de Viseu de sus, dans le Maramures
Petit chien errant, dans les rues de Tulcea
Petit chien errant, dans les rues de Tulcea
Une note féline, pour conclure : au bas d’un immeuble de Drumul Taberei, les habitants ont aménagé une niche en carton pour que ce chat errant puisse dormir au chaud. Ils le nourrisent aussi.
Une note féline, pour conclure : au bas d’un immeuble de Drumul Taberei, les habitants ont aménagé une niche en carton pour que ce chat errant puisse dormir au chaud. Ils le nourrisent aussi.
Daniela et Spike, dans un magasin de photocopies de Bucarest.
Pufy, un Pékinois de 10 ans, entouré de Florin et Elena, au parc Cismigiu. « Quand les enfants partent, les parents restent seuls, alors ils prennent un chat ou un chien », analyse Florin, pour qui « les chiens t’aiment sincèrement ».
Stefan, 32 ans, et Rocco, 2 ans et demi, croisés dans le parc Icoanei, dans le centre de Bucarest. Rocco est un braque allemand. « Je l’ai adopté d’une femme qui ne s’en occupait pas, elle le gardait enchaîné tout le temps et ne lui donnait que du pain et de l’eau. Elle s’apprêter à l’abandonner dans la rue. Il n’était pas beau du tout, quand je l’ai récupéré. Je lui ai donc donné le nom que porte Alain Delon dans Rocco et ses frères. Il est trop beau dans ce film. »
Dumitrita et Mari, un an et demi, croisés à Tulcea, sur la promenade qui borde le Danube. « Avant, on n’avait pas cette culture d’avoir des chiens dans les maisons. Les chiens, à la campagne, ils restaient dehors ! »
Orlando et son fils David promènent leur chien Jack, dans le parc Ioanid, dans le centre de Bucarest. C’est un chien de la race Jack Russell. Ils l’ont depuis début février seulement, mais ce n’est pas le premier animal de la famille.
Niculita et son chien Pufi, un bichon maltais de 4 ans, se promènent dans le quartier de Drumul Taberei. « Je l’ai pris pour mes petits-enfants », dit Niculita, qui est retraitée.
Gros plan sur Pufi.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le parc de Drumul Taberei, à l’ouest de Bucarest.
Un espace aménagé pour les chiens, dans le jardin Icoanei, au centre de la capitale.
Husky errant à la gare de Viseu de sus, dans le Maramures
Petit chien errant, dans les rues de Tulcea
Une note féline, pour conclure : au bas d’un immeuble de Drumul Taberei, les habitants ont aménagé une niche en carton pour que ce chat errant puisse dormir au chaud. Ils le nourrisent aussi.

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