Les globes-reporters et globes-reportrices du collège François VILLON de Saint-Fargeau-Ponthierry, souhaitent enquêter sur les dépôts sauvages de la forêt de Fontainebleau. Pour répondre à leurs questions, notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS, s’adresse à Sophie DAVID, cheffe de projet au sein de l’Office National des Forêts (ONF), responsable, notamment, de la problématique des déchets.

La biodiversité dans tous ses états

Située au sein du Parc naturel régional (PNR) du Gâtinais, la forêt de Fontainebleau est considérée comme un espace d’exception en Île-de-France. Mais régulièrement, des dépôts sauvages de déchets ménagers ou industriels sont retrouvés à la lisière de la forêt ou au milieu des arbres. Les rédacteurs et rédactrices en chef de Saint-Fargeau-Ponthierry s’inquiètent des répercussions sur la faune et la flore locales. Pour répondre à leurs questions, les jeunes journalistes souhaitent adresser leurs questions à une association de défense de la forêt de Fontainebleau.

Pour respecter cet angle, notre envoyée spéciale, la journaliste Chloé DUBOIS, entame ses premières recherches en ce sens et contacte l’association des Amis de la forêt de Fontainebleau. Cette structure vise à « la conservation et la protection des peuplements végétaux et animaux, des sites et monuments pittoresques du Massif forestier de Fontainebleau ». Elle a été fondée en 1907, il y a plus d’un siècle. Malheureusement, ses messages restent sans réponse. Elle explore d’autres pistes.

Puisque le sujet de l’article en prévision concerne la problématique des déchets, notre journaliste s’adresse à l’organisme responsable de l’entretien de la forêt, bien qu’il ne soit pas à proprement parler une association. Il s’agit de l’Office National de Forêt (ONF). L’ONF est une structure à caractère publique à laquelle l’État a confié des missions de protection, de préservation, d’entretien et de gérance des forêts françaises. Et il se trouve que sur la question des déchets, l’ONF collabore avec l’association des Amis de la forêt de Fontainebleau.

Pour entrer en contact avec l’antenne locale de l’ONF de Fontainebleau, Chloé s’adresse au service presse. Les personnes qui y travaillent sont généralement responsables de la communication externe de la structure dans laquelle elles travaillent, et sont - entre autres choses - chargées de répondre aux journalistes ou de les mettre en contact avec les personnes qui peuvent répondre à leurs questions.

Chloé échange plusieurs mails et discute au téléphone avec Guillaume LARRIERE, responsable de la communication au sein de l’agence territoriale Île-de-France Est. C’est lui qui propose à notre envoyée spéciale d’interroger Sophie DAVID, cheffe de projet au sein de l’Office National des Forêts (ONF). Car c’est elle qui traite les problématiques des déchets au sein de la forêt de Fontainebleau.

Si une rencontre dans la forêt est d’abord envisagée, un contretemps empêche Chloé DUBOIS de rejoindre Sophie DAVID. Cette dernière est en télétravail pour des raisons de santé et ne peut pas quitter son domicile. Il est donc finalement convenu que la rencontre se fera à distance, en visioconférence, le 19 janvier en début d’après-midi. Ceci explique la mauvaise qualité sonore qui est compensée par des réponses très claires à toutes nos questions.

Malgré cet empêchement, il est convenu que Guillaume et Sophie feront parvenir quelques photos aux jeunes journalistes pour qu’ils et elles puissent illustrer leurs papiers. Sur ces clichés, on peut apercevoir de nombreux dépôts sauvages et quelques exemples des moyens mis à disposition pour les ramasser ou identifier les auteurs de ces pollutions. 

Avant de se quitter, Sophie DAVID remercie les rédacteurs et rédactrices en chef de leurs questions et salue leur curiosité pour la forêt de Fontainebleau, et des enjeux de protection qui y sont liés. Des thématiques qui sont également au cœur des préoccupations de l’antenne locale de l’ONF.
 

Un entretien réalisé en janvier 2022

Sources photographiques

Capture d’écran de Sophie DAVID, lors de l’interview réalisée par visioconférence © Globe Reporters

Sophie DAVID est chez elle, Chloé travaille depuis les locaux de son collectif de journalistes © Globe Reporters

Comme l’entretien se déroule à distance, Sophie DAVID et Guillaume LARRIERE font parvenir à notre envoyée spéciale des photos pour que les jeunes journalistes puissent illustrer leurs articles. Ici, un exemple de ce que l’ONF qualifie de « dépôt sauvage » © ONF

Il s’agit souvent de déchets qui sont déposés sur les bords de routes ou à la lisière de la forêt © ONF

Comme nous l’explique Sophie durant l’interview, le matériel et les moyens mis à disposition pour ramasser ces dépôts sauvages ne sont pas toujours les mêmes © ONF

Pour lutter contre ces dépôts, des systèmes de surveillance ont été mis en place au sein même de la forêt. Des pièges photographiques permettent d’identifier les personnes ou les entreprises responsables de ces pollutions © ONF

Et si l’ONF constate une amélioration à Fontainebleau, les dépôts sauvages restent un problème d’actualité qui doit être géré quotidiennement © ONF

Mais des interventions de ramassage sont également régulièrement organisées. Cela permet notamment de ramasser des déchets plus isolés © ONF

de la biodiversité et aux conséquences de dépôts sauvages © ONF

Sources sonores

• Pouvez-vous vous présenter et nous dire en quoi consiste votre travail ? Quelles sont les grandes missions de l’ONF ?

• Question bonus : la forêt de Fontainebleau est protégée. Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?

• Question bonus : avez-vous suffisamment de moyens pour répondre aux exigences et aux enjeux d’une telle protection ?

• Combien coûte l’enlèvement des déchets à l’année ? Qu’est-ce que cela représente dans votre budget ?

• Question bonus : Avec qui travaillez-vous sur la question des déchets ?

• Où se trouvent les décharges sauvages ? Qui est responsable de ces dépôts ?

• Combien compte-t-on de décharges sauvages dans la forêt de Fontainebleau ?

• La situation s’est-elle améliorée ou dégradée à cause de l’épidémie de covid-19 ?

• À partir de combien de kilos de déchets peut-on dure qu’il s’agit d’une décharge sauvage ?

• Question bonus : quelles problématiques posent les décharges sauvages sur la faune et la flore de la forêt ?

• Avez-vous déjà retrouvé des animaux morts à cause des décharges sauvages ?

• Les décharges sauvages ont-elles des conséquences négatives sur les arbres et les insectes ?

• Pour étudier les conséquences sur les animaux, est-ce que vous surveillez certains animaux dans la forêt pour connaître les conséquences des déchets sur eux et leur environnement ?

• Depuis la charte « Propreté forêt et lisière », la situation s’est-elle améliorée ou dégradée ? Que prévoit la charte « Propreté en forêt et lisière » sur le volet surveillance et répression ?

• Question bonus : cette Charte sera-t-elle renouvelée ?

• Comment faites-vous pour sensibiliser les usagers de la forêt et les habitants sur le danger pour les animaux ?