À Marseille, des transports pour tous les goûts

Publié le 17 avril 2018

Emna est d’origine tunisienne et vit à Marseille. Elle utilise les transports chaque jour pour venir à son travail. Elle répond aux questions de Zeineb, globe-reporters du Lycée Ferhat Hached de Bizerte.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT

Prendre sa voiture ou la laisser au garage et utiliser les transports en commun ? À l’heure du changement climatique et des conférences sur le climat, les globe-reporters de Bizerte s’interrogent pour savoir quels sont les moyens de transport privilégiés en France. Et plus particulièrement à Marseille, puisque notre envoyée spéciale y passe la semaine.

Il faut dire que les Marseillais ont l’embarras du choix : bus, métro, RER, boat ferry ou encore le vélo partagé. En faisant ses recherches, Nadia tombe sur ces chiffres : " un Marseillais aura passé 158 heures dans les bouchons en 2016, soit 41 minutes par jour ", selon une étude réalisée par l’entreprise GPS TomTom.

Mais avec qui parler de tout cela ? Pour trouver un interlocuteur, Nadia commence par un contact téléphone à la Régie des Transports Métropolitains (RTM) pour décrocher un rendez-vous. Mais personne ne répond ni à 8h30, ni à 9 heures du matin. Elle décide alors de tenter sa chance en se rendant sur place. Elle saute à bord du bus 22 du côté des Baumettes, puis prends la ligne 2 du métro à partir du rond point du Prado, jusqu’à la station Castellane. Elle marche ensuite une bonne vingtaine de minutes.

La matinée est bien entamée quand elle arrive devant les locaux de la RTM, rue des Fabres. Elle entre et demande le service de presse. Notre envoyée spéciale apprend alors que le service a déménagé, qu’il n’est plus rue des Fabres mais boulevard de Dunkerque, dans un autre arrondissement de Marseille. Elle attrape un tramway et arrive finalement sur place à midi. La personne à l’accueil lui répond que c’est l’heure du déjeuner et qu’il vaut mieux revenir à 14h00.

Bref, une matinée de perdue, mais c’est souvent comme cela dans le journalisme. Obtenir des informations n’est pas une chose si simple, malgré ce qu’en pense beaucoup. Et les bons journalistes sont forcément persévérants, comme notre envoyée spéciale qui décide de se reposer à quelques pas et de consulter ses émails.

À 14 heures, Nadia rencontre Marie qui est la responsable de la communication externe et des relations presse de la ‎RTM. Toutes les grandes entreprises ont un service de communication ou service de presse pour promouvoir l’image de l’entreprise. Marie prend le temps de regarder le site Globe Reporters qu’elle trouve très réussi.

Mais à la vue du questionnaire en revanche, elle répond qu’elle n’est pas la bonne interlocutrice. La Métropole Aix-Marseille le serait davantage, voire la Région… De fait, même sa direction ne pourrait pas s’exprimer sur les sujets trop généraux comme la politique d’état, les infrastructures à l’échelle nationale, etc. En somme, cette professionnelle dit être incapable de répondre à 90% des questions envoyées par les globe-reporters. D’où l’importance pour les journalistes d’avoir des angles précis lors d’une enquête.

Notre envoyée spéciale est bien triste de rentrer bredouille quand elle tombe sur Emna, une Franco-tunisienne croisée près de la station de Noailles. Cette dernière vit et travaille à Marseille. Les insupportables bouchons de la ville et de sa périphérie, elle connaît. Alors sans pour autant être une spécialiste de la politique française en matière de transport, il est tout de même bon de recueillir son avis en tant qu’usagée ?

De fil en aiguille, Emna raconte être née en France. Que ses grands-parents sont originaires de Bizerte. Pour elle, Marseille, c’est un peu comme Bizerte, pas vraiment un dépaysement. Le vieux port de Marseille lui rappelle Bizerte avec ses corniches. Elle dit avoir " l’impression d’être chez elle ".

Mais la journée n’est pas terminée et il faut partir à la recherche d’autres informations.

Sources photographiques

Facile reconnaître les arrêts de bus ; ils sont identiques à Paris et Marseille.
Facile reconnaître les arrêts de bus ; ils sont identiques à Paris et Marseille.
Le ferry Boat est un moyen de transport maritime parmi d’autres à Marseille.
Le ferry Boat est un moyen de transport maritime parmi d’autres à Marseille.
Stationner une voiture à Marseille est de plus en plus compliqué en raison du nombre de places de plus en plus réduites.
Stationner une voiture à Marseille est de plus en plus compliqué en raison du nombre de places de plus en plus réduites.
L’entrée du vieux port de Marseille.
L’entrée du vieux port de Marseille.
Le vélo, un moyen de se déplacer qui revient à la mode, notamment pour les livraisons.
Le vélo, un moyen de se déplacer qui revient à la mode, notamment pour les livraisons.
Le siège de la RTM au 79 boulevard de Dunkerque.
Le siège de la RTM au 79 boulevard de Dunkerque.
Après la pause déjeuner, on retourne au travail à pied.
Après la pause déjeuner, on retourne au travail à pied.
Facile reconnaître les arrêts de bus ; ils sont identiques à Paris et Marseille.
Le ferry Boat est un moyen de transport maritime parmi d’autres à Marseille.
Stationner une voiture à Marseille est de plus en plus compliqué en raison du nombre de places de plus en plus réduites.
L’entrée du vieux port de Marseille.
Le vélo, un moyen de se déplacer qui revient à la mode, notamment pour les livraisons.
Le siège de la RTM au 79 boulevard de Dunkerque.
Après la pause déjeuner, on retourne au travail à pied.

Sources sonores

  • Existe-t-il une politique de l’État et des entreprises privées pour privilégier le transport en commun ? Y a-t-il des moyens suffisants pour couvrir les besoins, des tarifs étudiés qui tiennent compte du pouvoir d’achat du citoyen, etc.

  • Les moyens de transport routier et ferroviaire font-ils l’objet de plans de développement à moyen et long terme ?

  • Les infrastructures routières et ferroviaires sont-elles dans un état qui les rend compétitives et fiables ? Quelles sont les prévisions de leur développement à moyen et long terme ?

  • Les zones éloignées sont-elles desservies en dépit de la faible rentabilité des lignes existantes ? Les moyens affectés à ces zones sont-ils considérés d’abord comme facteurs qui aident ces zones à sortir de leur isolement et accéder progressivement à un nouveau mode de vie ?

  • Êtes-vous satisfaite des services rendus par les moyens de transport publics ? Dans le cas contraire, que reprochez-vous le plus à ces moyens ?

  • Avez-vous des suggestions à formuler pour améliorer la situation actuelle ?

  • Le transport aérien interne peut-il être assimilé actuellement au transport public sur la base du nombre de vols internes effectués ? Comment voyez-vous son avenir selon vous ?

  • Selon vous, sur quels paramètres doit-on agir en priorité afin de rentabiliser le transport public ?

  • Qu’est-ce qui est plus judicieux pour la desserte des banlieues : multiplier les stations d’arrêts des trains et des bus ou bien instaurer le système de " rotation continue " à travers les artères où les usagers se rassemblent. Justifiez votre choix.

  • Afin d’engager le moindre coût à l’échelle nationale, faut-il avantager le transport par train ou bien favoriser le transport routier ?

  • Question bonus : Face au mouvement social de protection des services publics et notamment de la SNCF, comment faites-vous ?

  • Question bonus : Comparons les transports en France et en Tunisie, que faut-il en penser ?

Les partenaires de la campagne

  • Institut français de Tunisie
  • Mairie de Paris