À Ambola, les filles portent l’eau, les garçons voguent sur l’eau

Publié le 4 mai 2024

La rédaction de la 4ème Serena Williams du collège Pierre NORANGE poursuit son enquête sur l’accès à l’eau dans les villages du sud de Madagascar. Marie Madeleine habite à Ambola. Elle répond à leurs questions.

Droits humains et solidarités

Ambola est sur la route du littoral qui mène d’Anakao à Itampolo. Notre envoyée spéciale à Madagascar, la journaliste Tatiana MIRALLES y arrive en compagnie de Florence qui l’accompagne en tant que traductrice. Dans ces régions rurales du pays, les habitants maîtrisent peu le français.

Ambola est un village traditionnel de pêcheurs vezos qui sont des semi-nomades. Leur principal instrument de travail est la pirogue à balancier qui est taillée dans un tronc d’arbre. Elle porte une voile carrée.

En se promenant le long de la plage, des étendues de sable blanc désertiques, Tatiana observe que les pirogues sont déjà rentrées de la pêche. Elles sont posées sur le sable.

En marchant à travers les dunes, Tatiana et Florence découvrent une petite gargote. Elles s’assoient à côté de deux femmes qui parlent et rigolent. « Ces pirogues représentent nos biens les plus importants », dit la propriétaire du lieu. C’est Marie-Madeleine. Elle est la femme d’un pécheur qui est aussi le chef du quartier. Elle tient une petite gargote où elle sert du thé, du café et des petits gâteaux.

Marie-Madeleine accepte de répondre aux questions des globe-reporters et globe-reportrices. Tout de suite l’interview prend la forme un débat et les autres femmes présentes complètent ses réponses.

Celle-ci raconte à notre envoyée spéciale qu’elle n’a pas pu faire des études parce que sa famille était pauvre et parce que, à son époque, les filles devaient se marier. Elle explique ensuite comment, avec son mari, ils ont décidé que leurs deux filles feraient des études pour pouvoir choisir leur destin.

À la fin de l’interview, Tatiana, Florence et Marie-Madeleine se saluent en se donnant rendez-vous pour le lendemain. Tatiana prévoit de revenir pour interviewer le mari de Marie-Madeleine qui est chef de quartier. C’est l’équivalent du maire du village. Il est absent, car il est en train de pêcher avec sa pirogue.

Un reportage fait à Ambola le 23 mars 2024

Sources photographiques

Marie-Madeleine est propriétaire d’une gargote dans le village d’Ambola. Elle répond aux questions des globe-reporters © Globe Reporters
Marie-Madeleine est propriétaire d’une gargote dans le village d’Ambola. Elle répond aux questions des globe-reporters © Globe Reporters
En arrivant à la gargote, Tatiana et Florence parlent longuement avec les femmes qui sont assisses avant de commencer l’interview © Globe Reporters
En arrivant à la gargote, Tatiana et Florence parlent longuement avec les femmes qui sont assisses avant de commencer l’interview © Globe Reporters
Marie-Madeleine est une femme de caractère. Elle est énergique, même si elle n’a pas eu l’opportunité d’étudier. C’est pour cette raison qu’elle souhaite que ses filles aillent à l’école © Globe Reporters
Marie-Madeleine est une femme de caractère. Elle est énergique, même si elle n’a pas eu l’opportunité d’étudier. C’est pour cette raison qu’elle souhaite que ses filles aillent à l’école © Globe Reporters
Portait de Marie-Madeleine et de sa bonne humeur © Globe Reporters
Portait de Marie-Madeleine et de sa bonne humeur © Globe Reporters
Marie-Madeleine aime parler avec ses amies © Globe Reporters
Marie-Madeleine aime parler avec ses amies © Globe Reporters
Les pirogues traditionnelles du village d’Ambola représentent les biens les plus précieux des habitants du village © Globe Reporters
Les pirogues traditionnelles du village d’Ambola représentent les biens les plus précieux des habitants du village © Globe Reporters
Tatiana et Florence cheminent par la plage de sable blanc. Les pirogues indiquent qu’un village est proche © Globe Reporters
Tatiana et Florence cheminent par la plage de sable blanc. Les pirogues indiquent qu’un village est proche © Globe Reporters
Une pirogue vient de rentrer après quelques jours de pêche © Globe Reporters
Une pirogue vient de rentrer après quelques jours de pêche © Globe Reporters
Si les filles sont chargées d’aller chercher de l’eau, les garçons doivent apprendre à pêcher avec leurs pères © Globe Reporters
Si les filles sont chargées d’aller chercher de l’eau, les garçons doivent apprendre à pêcher avec leurs pères © Globe Reporters
Une femme lave les poisons amenés par les pêcheurs © Globe Reporters
Une femme lave les poisons amenés par les pêcheurs © Globe Reporters
Des pirogues dans le village d’Ambola © Globe Reporters
Des pirogues dans le village d’Ambola © Globe Reporters
La plage du village d’Ambola © Globe Reporters
La plage du village d’Ambola © Globe Reporters
Un jeune se prépare pour aller pêcher des poulpes à côté de la barrière de corail d’Ambola © Globe Reporters
Un jeune se prépare pour aller pêcher des poulpes à côté de la barrière de corail d’Ambola © Globe Reporters
Des pêcheurs rentrent de la pêche et montent leur pirogue sur la plage © Globe Reporters
Des pêcheurs rentrent de la pêche et montent leur pirogue sur la plage © Globe Reporters
« Sans notre pirogue à balancier, nous ne sommes rien », dit un proverbe vezo © Globe Reporters
« Sans notre pirogue à balancier, nous ne sommes rien », dit un proverbe vezo © Globe Reporters
Marie-Madeleine est propriétaire d’une gargote dans le village d’Ambola. Elle répond aux questions des globe-reporters © Globe Reporters
En arrivant à la gargote, Tatiana et Florence parlent longuement avec les femmes qui sont assisses avant de commencer l’interview © Globe Reporters
Marie-Madeleine est une femme de caractère. Elle est énergique, même si elle n’a pas eu l’opportunité d’étudier. C’est pour cette raison qu’elle souhaite que ses filles aillent à l’école © Globe Reporters
Portait de Marie-Madeleine et de sa bonne humeur © Globe Reporters
Marie-Madeleine aime parler avec ses amies © Globe Reporters
Les pirogues traditionnelles du village d’Ambola représentent les biens les plus précieux des habitants du village © Globe Reporters
Tatiana et Florence cheminent par la plage de sable blanc. Les pirogues indiquent qu’un village est proche © Globe Reporters
Une pirogue vient de rentrer après quelques jours de pêche © Globe Reporters
Si les filles sont chargées d’aller chercher de l’eau, les garçons doivent apprendre à pêcher avec leurs pères © Globe Reporters
Une femme lave les poisons amenés par les pêcheurs © Globe Reporters
Des pirogues dans le village d’Ambola © Globe Reporters
La plage du village d’Ambola © Globe Reporters
Un jeune se prépare pour aller pêcher des poulpes à côté de la barrière de corail d’Ambola © Globe Reporters
Des pêcheurs rentrent de la pêche et montent leur pirogue sur la plage © Globe Reporters
« Sans notre pirogue à balancier, nous ne sommes rien », dit un proverbe vezo © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Pourquoi ce sont les filles qui doivent aller chercher l’eau ?

  • Comment faites-vous pour aller chercher l’eau ?

  • Combien de temps vous faut-il pour aller chercher de l’eau ?

  • Combien de litres d’eau portez-vous par jour et combien de fois par semaine ?

  • Que faites-vous après avoir été chercher de l’eau ?

  • Quelles sont les conséquences si une fille ne veut pas aller chercher de l’eau ?

  • À quelle heure vous réveillez-vous pour aller chercher de l’eau ?

  • Que font les garçons quand les filles vont chercher l’eau ?

  • Qui va chercher de l’eau quand vous êtes malade ?

  • Question bonus : Vous avez décidé que vos deux filles étudient, comment se portent-elles ?